Le Syndrome d'Intolérance aux Champs Electromagnétiques Imprimer
(14/12/11) Une présentation complète de l'ARTAC (Pr. Belpomme) sur les dernières avancées en matière d'étude du Syndrome d'Intolérance aux Champs Electromagnétiques (SICEM), parfois égalemement appelé électrohypersensibilité (EHS).

Trois entités à distinguer, trois questions à se poser :

1. L’Intolérance : Quels sont les symptômes ? Description clinicobiologique de l’affection.
2. La susceptibilité : Pourquoi certains sujets sont intolérants et d’autres pas ?
3. L’hypersensibilité : Pourquoi les malades intolérants deviennent au fil du temps de plus en plus sensibles aux champs électromagnétiques ?

>> Télécharger le diaporama de 28 pages

L'industrie électrique et des cellulaires ainsi que l'Organisation mondiale de la santé prétendent qu'il n'est pas exclu que le Syndrome d'intolérance aux champs électromagnétiques (SICEM ou hypersensibilité électromagnétique) est psychosomatique, mais c'est un faux débat, selon le professeur en cancérologie parisien Dominique Belpomme. Il n'y a plus de polémique scientifique à ce sujet, il n'y a qu'une polémique avec les opérateurs de téléphonie cellulaire, dit-il.

Dans une interview sur France Inter, le directeur de l'Institut de recherche européen sur le cancer et l'environnement (Eceri) et président de l'Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse (Artac), indique : « Il est clair qu'il y a un lien entre les différentes pathologies énoncées et l'environnement.(...) Le vrai problème c'est qu'il n'y a plus de polémique au niveau scientifique à ce sujet. Il n'y a qu'une polémique vis-à-vis des opérateurs qui nous disent que tous ceux-ci [les personnes intolérantes aux CEM] ne sont pas de vrais malades ou alors que ce sont des fous. Pas du tout, ce sont des gens qui sont comme vous et moi, tout à fait lucides, conscients et qui peu à peu, étant exposés à ces champs électromagnétiques, deviennent effectivement réellement malades ; ce sont de vrais malades qu'il va falloir prendre en charge, traiter, et surtout faire en sorte que cette maladie n'évolue pas vers un cancer. Vous savez que l'OMS vient de classer l'exposition non seulement aux basses fréquences et maintenant aux radiofréquences dans le groupe 2B, c'est-à-dire la catégorie « peut-être cancérigène ».

Nous avons aujourd'hui six études internationales qui montrent qu'il y a un lien entre exposition prolongées aux champs électromagnétiques et maladie d'Alzheimer. » Et d'ajouter que, « heureusement, le stade est réversible. Mais le professeur met également en garde : « Si nous continuons à aménager le territoire sans tenir compte des problèmes de santé publique, nous risquons une véritable catastrophe sanitaire. Et là je pèse mes mots en disant cela : il faut que les pouvoirs publics prennent conscience de la gravité de la situation actuelle et fassent qu'on n'installe plus une antenne à côté d'une crèche ou d'une école maternelle. Ceci est absolument inacceptable en termes de santé publique. »

Lisez ici l'entrevue avec le Dr Belpomme parue dans la Maison du 21e siècle en janvier 2011.