Effets graves sur les mouches grecques et les rats chinois (et belges) Imprimer

(24/9/12) Confirmation des récentes avancées des études réalisées en Belgique sur la fourmi (voir ici), cette fois ce sont des travaux réalisés en Grèce sur la drosophile par le Dr Panagopoulos qui montrent que les effets biologiques des OEM (ondes électromagnétiques) seraient plus importants encore que ce que l'on rapportait jusqu'ci.

Les expériences sur la drosophile de Panagopoulos et coll. (2007: Mort cellulaire induite par le rayonnement de téléphonie mobile du GSM 900 MHz et du DCS 1800 MHz, Mutation Research, 626, 69-78) ont été les premières à montrer des dommages à l'ADN après exposition in vivo à une exposition vraie de téléphones mobiles GSM d'à peine quelques minutes par jour pendant quelques jours.

Ces expériences ont montré que les rayonnements GSM sont encore plus génotoxiques que des facteurs génotoxiques précédemment testés comme les produits chimiques, la privation de nourriture et de chaleur. Ils ont également expliqué la forte baisse de la reproduction (jusqu'à 60%) du même animal expérimental rapporté plus tôt par le même groupe (Panagopoulos et al 2004: Effet de GSM 900 MHz Rayonnement des téléphones mobiles sur la capacité de reproduction de Drosophila melanogaster, Electromagnetic Biology and Medicine, 23 (1), 29-43.).

Des expériences ultérieures chez la drosophile (Panagopoulos et coll. 2010: Effets biologiques des rayonnements de téléphonie mobile en fonction de son intensité ou de la distance à l'antenne, International Journal of Radiation Biology, 86 (5), 345-357) ont montré que des dommages de l'ADN se produisent pour une intensité du rayonnement aussi faible que 1μW/cm² (ce qui est de 450 à 950 fois plus faible que les limites actuelles de l'ICNIRP pour les fréquences 900, 1800, et 1900 MHz utilisées dans la téléphonie mobile) et l'existence d'une "fenêtre" à une distance de 20-30 cm du téléphone mobile où les effets deviennent encore plus forts qu'au contact avec l'antenne.

Des expériences ultérieures ont montré que le développement de l'ovaire est diminué de façon significative chez les femelles après dommages à l'ADN dans les gamètes (Panagopoulos 2012: Effet de l'exposition à des micro-ondes sur le développement de l'ovaire de Drosophila melanogaster, Cell Biochemistry and Biophysics, 63:121-132).

 

Ajoutons que dans cette autre nouvelle étude [lien vers l'abstract, en anglais] réalisée à Université de Chengde (Chine, 2012), il a été montré que les rayonnements des téléphones mobiles sur des rats soumis 2 petites heures par jour peuvent :

  • nuire considérablement à
    • l'apprentissage spatial
    • et à la mémoire de référence
  • et induire des changements morphologiques
    • dégénérescences mitochondriales,
    • moins de synapses,
    • et plus courtes densités post-synaptiques.

 

Tiens ? Cela confirme les travaux d'Adang et coll. finalisés à UCL en 2008.

(VIDEO) ETUDE : Des rats exposés chroniquement à un faible niveau de micro-ondes perdent la mémoire et meurent prématurément

 

Ce doit être l'effet sur les neurones des parlementaires en charge de suivre ce dossier que tout cela reste lettre morte.

Avec de tels experts et députés, les antennes continueront longtemps à vous miner la vie (Janvier 2012)

 

 

L'étude grecque complète : (en anglais, 3MB)