Rapport médico-scientifique de l'association médicale belge HEA Imprimer

(HEA, 31/3/21) L'association HippocratesElectrosmogAppeal.be a publié une magnifique synthèse scientifique en format pdf, téléchargeable ici : https://next.electrosmogappeal.be/index.php/s/EPNYxLMQjb5DnR2

Ci-dessous, un listing de plusieurs études qui y sont mentionnées et qui ne figuraient pas encore dans la rubrique teslabel/études (pour la totalité des études, voir en fin du document pdf)

 

1.Effets biologiques

 

Depuis des décennies, des recherches scientifiques très nombreuses confirment l’existence d’effets biologiques non thermiques d’une exposition aux RRF. En d’autres termes, des effets biologiques peuvent survenir même à des intensités sous le seuil d’échauffement des tissus, et donc sous le niveau des normes. On sait qu’une exposition aux RRF(EMF) entraîne notamment une augmentation du stress nitrosatif et oxydatif cellulaire.Ce stress nitrosatif et oxydatif engendre la formation de radicaux libres(dont le peroxynitrite):des espèces chimiques très réactives capables d’endommager les cellules et les tissus à de nombreux niveaux. Les effets peuvent persister bien après l’arrêt de l’exposition.Dans une certaine mesure, les effets biologiques occasionnés par les RRFpeuvent être compensés par les systèmes d’adaptation et de réparation de l’organisme sans entraîner d’effets sanitaires (lésions, troubles ou pathologies). Cependant, quand les variations des paramètres biologiques dépassent les limites physiologiques de l’organisme, ces systèmes peuvent se retrouver dépassés et/ou altérés.Les effets sur la santé peuvent alors être multiples et de gravité variable selon les individus et la chronicité de l’exposition.Les travaux scientifiques offrent aujourd’hui des explications sur la manière dont les rayonnements de radiofréquences affectent les systèmes biologiques.L’une d’entre elle est l’impact des RRF sur les canaux calciques cellulaires, permettant une entrée massive de calcium dans la cellule et une cascade de réactions en chaîne, expliquant les effets thérapeutiques mais aussi patho-physiologiques des RRF. (Pall, 2013)

Effets sur l’ADN :

De nombreuses études sur cellules et animaux rapportent des effets génétiques après exposition aux RRF à des intensités similaires à celles utilisées dans les lieux publics:ruptures simples et doubles brins, augmentation de micronoyaux, mutations, altération des systèmes de réparation de l’ADN.

Effets sur le système cardiovasculaire :

Le cœur étant un organe naturellement électrique, son rythme est directement affecté par les RRFet indirectement par l’activation du système nerveux sympathique (adrénergique) avec pour conséquence: tachyarythmies, atteinte de la variabilité du rythme, palpitations et troubles du sommeil.

Effets sur le système neuro-endocrinien :

L’activité électrique cérébrale peut être modifiée sous l’exposition aux RRF donnant lieu à des troubles de la concentration.Les RRF perturbent la synthèse et la structure des protéinesdont celle de la mélatonine (hormone du sommeil) et desneurotransmetteursavec pour effets des troubles du sommeil, de la mémoire, de la concentration, de l’apprentissage et dépressifs.L’exposition aux RRF provoque une agglutination des globules rougesfacilement observable au microscope (formation de rouleaux), avec pour conséquence une diminution de l’oxygénation des tissus, notamment du cerveau provoquant des maux de tête, des troubles cognitifs, des vertiges, des difficultés de concentration,...

L’exposition aux RRF peut entrainer l’ouverture de la barrière hémato-encéphaliquepar altération des protéines de jonction. L’ouverture de cette barrière permet à des molécules dont de nombreux toxiques de pénétrer dans le cerveau dépourvu de sa barrière protectrice, augmentantle risque de développer certaines pathologies cérébrales. L’ouverture de la barrière hémato-encéphalique sous l’effet des champs électromagnétiques avait déjà été mise en évidence dans les années 70, notamment par Oscar et Hawkins.Les travaux de l’époque ont été confirmés et augmentés, entre autres par le Dr Leif Salford(Salfordet al, 1994), neurochirurgien de l’hôpital universitaire de Lund en Suède durant les années 90.Entretemps, les travaux du groupe Salford ont été confirmés par d’autres équipes, notamment en 2015 et en 2016.L’équipe chinoise, auteure de la publication de 2015(Tang et al, 2015), a de plus démontré que l’activation d’une réponse au stress était impliquée dans les effets relevés. Voici les conclusions du résumé de l’étude : « Pris ensemble, ces résultats démontrent que l’exposition aux champs et rayonnements électromagnétiques de 900 MHz pendant 28 jours peuvent significativement altérer la mémoire spatiale et endommager la barrière hémato-encéphalique chez le ratpar activation de la voie mkp-1/ERK ».Par ailleurs, le Pr Belpomme, enseignant à l'université Paris-Descartes, directeur de l'Institut de recherche européen sur le cancer et l'environnement (ECERI) et président de l'Association pour la recherche thérapeutique anticancéreuse (ARTAC), a réalisé des recherches sur un échantillon de plus de 1.200 patients dont 675 diagnostiqués électrohypersensibles. Il s’est intéressé, entre autres, à deux biomarqueurs, la nitrotyrosine(stress nitrosatif)et la protéine S100B (ouverture de la barrière hémato-encéphalique).Ses travaux ont montré que le niveau de ces deux biomarqueurs est en augmentation chez une proportion significative de ses patients électrohypersensibles.Au niveau hormonal, et de façon non exhaustive, l’exposition aux RRF augmente notamment le cortisol et les hormones de stresspouvant mener à des troublesgraves et chroniques du sommeil, de l’anxiété, de la dépression,à une surstimulation du système cardiovasculaire en lien avec de nombreuses pathologies, à une augmentation de la glycémie etc...

Effets sur le système reproducteur et le développement embryonnaire :

L’exposition chronique aux RFF impacte la fertilité masculineet fémininepar altération de l’ADN des gamètes, par altération de la quantité et de la qualité du sperme, par modification du tissu ovarien, par altérations des niveaux hormonaux...Il s’en suit notamment une augmentation du nombre de couples devant faire appel à des techniques de procréation assistée, des risques de fausses coucheset de malformations congénitales.Chez l’enfantles études montrentune augmentation des troubles cognitifs et neurocomportementauxpossiblement en lien avec l’exposition prénatale et/ou postnatale ainsi qu’une augmentation des troubles du spectre autistique.

Effets sur le système immunitaire :

Des recherches ont démontré que les RRF des télécommunications affectent la chromatine (ADN) et inhibent la formation de doubles brins d’ADN des lymphocytes humains.D’autres recherches ont démontré chez l’humain une diminution des lymphocytes T8 et NK,une altération de paramètres immunologiques, des valeurs plasmatiques d’histaminesignificativement augmentées chez des sujets électro-hypersensibles et une augmentation du nombre des mastocytes cutanés, traduisant le stress inflammatoiregénéré par les RRF.Chez les rats exposés pendant 21 mois, on observe notamment un taux de mortalité élevé attribué à un déficit immunologique avec altération des taux de monocytes et lymphocytes.

 

Listing d'études sur les effets biologiques

Général :

Leach V, Weller S, Redmayne M. “A nove database of bio-effects from non-ionizing radiation”Rev Environ Health. 2018 Jun 6. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/29874195

Stress oxydatif:

Kivrak EG, Yurt KK, Kaplan AA, Alkan I, Altun G. “Effects of electromagnetic fields exposure on the antioxidant defense system” J Microsc Ultrastruct. 2017 Oct-Dec;5(4):167-176

Yakymenko I et al Oxidative mechanisms of biological activity of low intensity radiofrequency radiation. Electromagn Biol Med 2015;19:1-16

De Iuliis, G.N., et al., Mobile phone radiation induces reactive oxygen species production and DNA damage in human spermatozoa in vitro. PLoSOne, 2009. 4(7): p. e6446

Georgiou CD. Oxidative-induced biological damage by low-level EMF s : mechanism of free radical pair electron spin-polarization and biochemical amplification., Blank and goodman, 2009

Megha K, et al Microwave radiation induced oxidative stress cognitive impairment and inflammation on brain of Fischer rats Indian J Exp Biol 2012; 50

Lésions de l’ADN:

Henry Lai,Genetic effects of non-ionizing electromagnetic fields, Received 22 Sep 2020, Accepted 13 Dec 2020, Published online: 04 Feb 2021

Stephanie L. Smith‐Roe,Michael E. Wydeet al , Evaluation of the genotoxicity of cell phone radiofrequency radiation in male and female rats and mice following subchronic exposure, First published: 21 October 2019

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Phillips JL, Singh NP, Lai H. 2009Electromagnetic fields and DNA damage.Pathophysiology 16:79-88.Ruediger HW.2009. Genotoxiceffectsofradiofrequencyelectromagneticfields.Pathophysiology 16:89-102

Effets sur le système cardio-vasculaire:

Bandara P, Weller S. Cardiovascular disease: ”Time to identify emerging environmental risk factors” Eur J Prev Cardio. October 3, 2017

SailiL, Hanini A, Smirani C, Azzouz I, Azzouz A, Sakly M, Abdelmelek H, Bouslama Z, "Effects of acute exposure to Wi-Fisignals (2.45GHz) on heart variability and blood pressure in Albinos rabbit", Environ Toxicol Pharmacol. 2015 Sep, 40(2):600-5 http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26356390

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Effets sur le système nerveux central:

Hinrikus, Hiie, et al.“Mechanism of low-level microwave radiation effect on nervous system.”Electromagnetic Biology and Medicine, 2016.

Tang, Jun, et al.“Exposure to 900MHz electromagnetic fields activates the mkp-1/ERK pathway and causes blood-brain barrier damage and cognitive impairment in rats.”Brain Research, no. 1601, 2015, pp. 92-101.

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Tang J, Zhang Y, Yang L, Chen Q, Tan L, Zuo S, Feng H, Chen Z, Zhu G., "Exposure to 900 MHz electromagnetic fields activates the mk March, Brain Res. 19;1601:92-101

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Effets sur le système reproducteur, le développement embryonnaire et le comportement chez l’enfant:

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Effets sur le système immunitaire:
Belyaev, Igor Y., et al.“Microwaves from UMTS/GSM mobile phones induce long‐lasting inhibition of 53BP1/γ‐H2AX DNA repair foci in human lymphocytes.”Bioelectromagnetics, vol. 30, no. 2, 2009, pp. 129-41.
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2. Augmentation du risque de survenue de cancers

Les études expérimentales menées sur des animaux de laboratoire confirment l’augmentation de cancersaprès exposition à des RRF modulés selon les protocoles GSM et CDMA à des niveaux comparables à ceux que subit la population.Les études les plus récentes (NTP et Ramazzini-2018)associées aux données épidémiologiques récentes ont convaincu le groupe consultatif de l’IARC en mars 2019 de recommander une réévaluation des RRFen priorité élevée.Ref(Lancet Oncol, 2019)

Etude du National Toxicology Program :
Dans le cadre du National Toxicology Program (NTP) américain, des études ont été menées sur des rats et des souris exposés à des RRF modulés par CDMA ou GSM. Les intensités d’exposition dans le cerveau de rats exposés étaient semblables ou légèrement supérieures aux expositions localisées rencontrées chez l’humain lors d’une communication avec un téléphone cellulaire tenu près de la tête.L’étude NTP visait notamment à vérifier l’hypothèse (nulle) selon laquelle les RRF des téléphones cellulaires ne pouvaient pas causer d’effets nocifs sur la santé à des intensités d’exposition non thermiques.Les travaux et rapports ont fait l’objet d’une évaluation par despairs(peer-review). Le comité d’évaluation a clairement reconnu la validité des conclusions de l’étude et l’importance biologique des effets nocifs occasionnés par les RRF des téléphones cellulaires.L’étude a révélé des effets néfastes après une exposition à long terme aux RRF :Une incidence accrue de gliomes(tumeurs du cerveau rares, potentiellement agressives et hautement malignes) et de schwannomes(tumeurs de la gaine nerveuse) du cœur a été observée chez les rats des deux sexes, mais n’a atteint une signification statistique que chez les rats mâles ;Des dommages à l’ADNchez les rats et les souris (résultats mitigés dans les tissus et les régions du cerveau) ;Une réduction du poids des petits à la naissancelorsque les femelles gravides étaient exposées ;Des cardiomyopathiesdu ventricule droit chez les rats mâles et femelles.Ces résultats démontrent clairement que l’hypothèse nulle a été réfutée. Des impacts biologiques et sanitaires se produisent à des expositions non thermiques, semblables à celles qui résultent des communications avec des téléphones cellulaires.
Etude de l’Institut Ramazzini :
L’InstitutRamazzinia réalisé une étude de cancérogénicité sur des rats afin d’évaluer les effets cancérogènes des RRF en champ lointain, reproduisant l’exposition environnementale aux RRF générée par une antenne de téléphonie mobile GSM à 1,8 GHz. Desrats Sprague-Dawley les et femelles ont été exposés de la vie prénatale jusqu’à la mort naturelle à un champ lointain GSM à 1,8 GHz de 0, 5, 25, 50 V/m avec une exposition du corps entier pendant 19 h/jour.Les résultats montrent :Une augmentation statistiquement significative de l’incidence des schwannomes cardiaqueschez les rats mâles traités à la dose la plus élevée (50 V/m);Une augmentation de l’incidence de l’hyperplasie des cellules de Schwann du cœur chez les rats mâles et femelles traités à la dose la plus élevée(50 V/m), sans que la signification statistique ne soit cependant atteinte;Une augmentation de l’incidence des tumeurs gliales maligneschez les rats femelles traités à la dose la plus élevée (50 V/m), sans que la signification statistique ne soit cependant atteinte.FiorellaBelpoggiqui a dirigé l’étude, est intervenue lors du workshop STOA au Parlement européen le 7 décembre 2020. A cette occasion, elle a déclaré qu’en 40 ans de carrière dans l’évaluation du risque carcinogène d’agents chimiques et physiques, elle n’avait jamais rencontré de cas où un agent produisant des tumeurs rares chez des animaux de laboratoire (en l’occurrence ici des schwannomes) s’était finalement avéré ne pas être cancérogène également pour l’humain.Les résultats de l’Institut Ramazzini sur l’exposition en champ lointain aux RRF concordent avec les résultats de l’étude du NTP sur l’exposition en champ proche et les renforcent.En effet, les deux études ont signalé une augmentation de l’incidence des tumeurs du cerveau et du cœur chez les rats Sprague-Dawley exposés aux RRF.Ces tumeurs sont du même type histologique que celles observées dans certaines études épidémiologiques sur des utilisateurs de téléphones cellulaires.

Données épidémiologiques: études portant sur des populations humaines :

Les cancers se développant sur de longues périodes, il faut de nombreuses années avant que les résultats des études épidémiologiques puissent confirmer une éventuelle corrélation entre l’exposition aux RRF et l’apparition de cancers.Plusieurs études analytiques et observationnelles nous montrent cependant déjà des résultats inquiétants.
Etudes analytiques du groupe Hardell (Suède)Selon les études du groupe de recherche de Lennart Hardell, épidémiologiste suédois: Le risque de cancer cérébralaugmente avec le nombre d’heures cumulées d’utilisation du téléphone portable(jusqu’à 3,4 x plus de risque pour les plus gros utilisateurs) ; Le risque de gliome et de neurinome de l’acoustiqueest le plus grand chez les personnes ayant commencé à utiliser le téléphone portable avant l’âge de 20 ans ; comparées aux autres, ces personnes ont 4,4 fois plus de risque de gliome et 6,8 fois plus de risque de neurinome de l’acoustique ; Les risques de tumeurs sont plus élevés du côté de la tête correspondant à l’utilisation la plus fréquente du téléphone (tumeurs homolatérales).
Etude épidémiologique observationnelle au Royaume-UniUne étude épidémiologique publiée en 2018 a mis en évidence une augmentation soutenueet statistiquement significative de l’incidence desglioblastomesentre 1995 et 2015 au Royaume-Uni, en particulier dans les lobes frontaux et temporaux du cerveau, à savoir les parties les plus exposées aux rayonnements provenant du téléphone portable.
Etude épidémiologique observationnelle en France Santé Publique France rapporte une incidence accrue des glioblastomesen France métropolitaine sur la période 1990-2018.L’étude fournit une analyse actualisée des évolutionsde l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine sur la période 1990-2018. Les estimations nationales de l’incidence reposent sur la modélisation des données d’incidence observées (nouveaux cas) jusqu’en 2015 par les registres de cancers, complétées par des projections jusqu’en 2018.
L’étude met en évidence que, entre 1990 et 2018, le nombre annuel de nouveaux cas de glioblastomes avec confirmation histologique (un des types de cancer ducerveau les plus agressifs) a été multiplié par quatreet plus pour les deux sexes.L’analyse des tendances montre une augmentation quels que soient l’âge et le sexe.Les auteurs de l’étude mentionnent lesfacteurs environnementaux et notamment les expositions aux rayonnementsélectromagnétiques comme possible facteur explicatif de cette incidence accrue: « L’augmentation de l’incidence observée peut être expliquée en partie par l’amélioration des pratiques diagnostiques mais aussi par des modifications d’exposition aux facteurs de risque environnementaux (champs électromagnétiques, pesticides) dont les liens avec les tumeurs du SNC restent controversés »...« Les dernières études épidémiologiques et les expérimentations animales seraient en faveur du rôle carcinogène des expositions aux champs électromagnétiques. » p321
Incidence accrue des glioblastomes ailleurs dans le mondeDans d’autres pays, l’incidence de glioblastomes augmenteaussi, notamment aux USA, aux Pays-Bas en Australie et en Espagne.

Autres types de cancer :
Les RRF provoquant des lésions de l’ADN, une augmentation du stress oxydatif et nitrosatif ainsi qu’une augmentation de l’inflammation, ils contribuent à créer des lésions propices au développement de tout type de cancer par exemple le cancer colo-rectal etle cancer dusein.

Révision de la classification du risque cancérogène des RRF :
Au regard de ces nouvelles données disponibles, de nombreux scientifiques demandent une reclassification du risque cancérogène des RRFen catégorie 2A, cancérigènes probables, voire en catégorie 1, cancérigènes pour l’être humain.« Ces études expérimentales [NTP et Ramazzini] fournissent suffisamment de preuves pour justifier la réévaluation des conclusions de l’IARC concernant le potentiel cancérogène des RRF chez l’homme »(Réf : Falcioni et al, Aug 2018, Environmental Research 165:496-503)

« Examinées à la lumière de données expérimentales récentes, des études épidémiologiques récentes renforcent et étayent la conclusion selon laquelle les RRF devraient être classées comme cancérogènes pour l’homme (IARC Groupe 1). »(Réf : Miller et al, Nov 2018, Evironmental Research)Un groupe consultatif de 29 scientifiques de 18 pays s’est réuni à IARC en mars 2019 pour recommander les priorités du programme des monographies pour la période 2020-2024.Le Groupe consultatif a recommandé un largeéventail d’agents pour l’évaluation, leur attribuant un ordre de priorité (élevée, moyenne ou faible). La priorité a été accordée en fonction des preuves de l’exposition humaine et de l’étendue des preuves disponibles pour évaluer la cancérogénicité (c.-à-d. la disponibilité de données pertinentes sur le cancer humain, les essais biologiques sur des animaux de laboratoire ou de preuves mécanistes pour appuyer une évaluation nouvelle ou actualisée). Sur base de la classification précédente et de l’impactpotentiel des nouvelles données disponibles, le groupe consultatif a recommandé une réévaluation des RRF en priorité élevée.(Ref: Lancet Oncology, juin 2019, Advisory Group recommendations on priorities for the IARC Monographs programme during 2020-2024)
listing d'études sur le cancer :
IARC classifies Radiofrequency Electromagnetic fields as “possibly carcinogenic to humans" https://www.iarc.fr/wp-content/uploads/2018/07/pr208_E.pdf
Carlberg M. Hardell L. «Evaluation of Mobile Phone and cordless Phone Use and Glioma Risk Using the Bradford Hill Viewpoints from 1965 on Association or Causation” Biomed Res Int. 2017:9218486. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5376454/Prasad M, Kathuria P, Nair P, Kumar A, Prasad K. «Mobile phone use and risk of brain tumors:a systematic review of association between study quality, source of funding, and research outcomes. Neurological Sciences. 38(5):797-810. 2017https://ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28213724Bortkiewicz A, Gadzicka E, Szymzak W. “Mobile phone use and risk for intracranial tumors and salivary gland tumors A meta-analysis.” Int J Occup Med Environ Health. 2017 Feb 21;30(1):27-43Havas, M. “When theory and observation collide : Can non-ionizing radiation cause cancer ?” Environ Pollut. 2017 Feb;221:501-505.https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27903411
Données épidémiologiques: études portant sur des populations humaines
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Suède: "Mobile phone and cordless phone use and the risk for glioma Analysis of pooled case-control studies in Sweden, 19972003 and 2007-2009” Hardell L, Carlberg M Pathophysiology. 2015 Mar;22(1):1-13https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/25466607
"Long‐term use of cellular phones and brain tumours: increased risk associated with use for 10 years", Hardell L, Carlberg M, Söderqvist F, and Hansson Mild K, Lloyd Morgan L, Occup Environ Med. 2007 Sep; 64(9): 626632https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2092574/
Royaume-Uni: Philips A, Henshaw DL, Lamburn G, O’Carroll MJ, Rise in Glioblastoma Multiforme Incidence in England 19952015 Suggests an Adverse Environmental or Lifestyle Factor, Journal of Environmental and Public Health, Volume 2018https://www.hindawi.com/journals/jeph/2018/7910754/
France : Santé Publique France, "Estimations nationales de l’incidence et de la mortalité par cancer en France métropolitaine entre 1998 et 2018, Volume 1 Tumeurs solides", juillet 2019
Aux Etats-Unis : Ostrom, Q.T. Gittleman, H et al 2015 : CBTRUS statistical report : primary brain and central nervousnervous system tumors diagnosed in the United States in 2008-2012. Neuro-Oncol17
Pays -Bas : Ho et al, 2018, Changing incidence and improved survival of gliomasAuthor links open overlay panel, Vincent K.Y.Hoa Jaap C.Reijneveldb Roelien H.Entingc Henri P.Bienfaitd Pierre Robee Brigitta G.Baumertfg Otto Vissera On behalf of the Dutch Society for Neuro-Oncology (LWNO)
Australie : Dobes et al, 2011, Increasing incidence of glioblastoma multiforme and meningioma, and decreasing incidence of Schwannoma (2000-2008): Findings of a multicenter Australian study
Martin Dobes1,Vini G Khurana,Bruce Shadbolt,Sanjiv Jain,Sarah F Smith,Robert Smee,Mark Dexter,Raymond Cook
Espagne : Etxeberrua et al, 2015, Brain and Central Nervous System Cancer Incidence in Navarre (Spain), 1973-2008 and Projections for 2014 J. Etxeberria1,3 E. San Román2, R. Burgui2,3, M. Guevara2,3, C. Moreno-Iribas2,4, M.J. Urbina2, E. Ardanaz
Cancer colo-rectal:
Devra L Davis , Aaron M. Pilarcikand Anthony B. Miller: Increased Generational Risk of Colon and Rectal Cancer in Recent Birth Cohorts under Age 40 the Hypothetical Role of Radiofrequency Radiation from Cell Phones Online link:https://www.somatopublications.com/increased-generational-risk-of-colon-and-rectal-cancer-in-recent-birth-cohorts-under-age-40-the-hypothetical-role-of-radiofrequency-radiation-from-cell-phones.pdf
Cancer du sein:
Bilal ÇiğMustafa Nazıroğlu,Biochim Biophys Acta,.2015 Oct;1848(10 PtB):2756-65.doi:10.1016/j.bbamem.2015.02.013.Epub 2015 Feb 19.Investigation of the effects of distance from sources on apoptosis, oxidative stress and cytosolic calcium accumulation via TRPV1 channels induced by mobile phones and Wi-Fi in breast cancer cells
Mehmet Cemal Kahya,Mustafa Nazıroğlu,Bilal Çiğ, Biol Trace Elem Res2014 Aug;160(2):285-93.doi: 10.1007/s12011-014-0032-6.Epub 2014 Jun 27. Selenium reduces mobilephone (900 MHz)-induced oxidative stress, mitochondrial function, and apoptosis in breast cancer cells
Liste d'études concluant à une demande de révision de la classification du risque cancérogène des RRF :
Lancet Oncology, juin 2019, Advisory Group recommendations on priorities for the IARC Monographs programme during 2020-2024
Falcioni et al, Aug 2018, Environmental Research 165:496-503, Report of final results regarding brain and heart tumors in Sprague-Dawley rats exposed from prenatal life until natural death to mobile phone radiofrequency field representative of a 1.8 GHz GSM base station environmental emission.
Miller et al, Radio frequency radiation-related cancer: assessing causation in the occupational/military setting,Environmental Research, Volume 163, 2018, Pages 123-133, ISSN 0013-935Nov 2018, Evironmental Research
Morgan LL et al, "Mobile phone radiation causes brain tumors and should be classified as a probable human carcinogen (2A) (review)", 2015 May, Int J Oncol. 46(5):1865-71
Hardell L, Carlberg M, "Using the Hill viewpoints from 1965 for evaluating strengths of evidence of the risk for brain tumors associated with use of mobile and cordless phones", 2013, Rev Environ Health 28(2-3):97-106

3. Etudes d'impact des ondes sur les microorganismes, la faune et la flore

De nombreux experts scientifiques ont publié les résultats de recherches montrant les effets délétères des rayonnements de la télécommunication sans fil sur le monde animal, végétal et microbien.Des acteurs de terrain en ont constaté les effets directement dans leur pratique (apiculteurs, éleveurs, cultivateurs)."De nombreuses publications récentes montrent que les EMF affectent tous les organismes vivants, et ce à des seuils bien inférieurs à ceux de la plupart des recommandations nationales et internationales. [...] Les dommages vont bien au-delà de l’espèce humaine : des preuves évidentes, toujours plus nombreuses, montrent les effets néfastes des ondes sur TOUS les végétaux et les animaux (d’une simple cellule, à l’abeille et aux mammifères)."Appel EMF Scientist, mai 2015

Effets sur les micro-organismes :
Les effets sur les bactéries sont dépendant de plusieurs paramètres d’exposition, comme l’intensité, la fréquence, la durée d’exposition, la cohérence du signal et le caractère répété de l’exposition. Ils dépendent également de facteurs inhérents aux bactéries exposées (Gram, aérobie ou anaérobie, phase de croissance, facteurs génétiques, médium de croissance, propriétés de membranes).
Les rayonnements RF augmentent le stress des bactéries. Ce stress induit une altération de l’expression des gènes de la bactérie pouvant donner lieu à une augmentation de sa virulence et de sa résistance aux antibiotiques.
On observe une augmentation de la résistance aux antibiotiques de bactéries pathogènespour l’être humain exposées aux RRF, comme Escherichia coli, Staphylococcus aureus,Pseudomonas aeruginosa,Listeria monocytogenes, Staphylococcus epidermisavec apparition de bactéries multirésistantes (Pseudomonas multi résistant, MRSA).Les mécanismes impliqués sont enclenchés en réponse au stressauquel les bactéries sont soumises par les rayonnements de radiofréquences,comme le révèle les conclusions d’une étude menée sur des bactéries exposées au Wi-Fi. “L’exposition au Wi-Fi a agi sur les bactéries de manière stressante en augmentant la résistance aux antibiotiques et la motilité de E. coli, ainsi qu’en renforçant la capacité de formation de biofilms dans l’épiderme de E. coli, S. aureus et StaphylococcusEpidermis. Ces résultats peuvent avoir des implications pour la gestion de maladies gravescausées par ces bactéries infectieuses.(Said-Salman et al, 2019)L’augmentation de la motilitéaprès une exposition aux RRF constitue un facteur critique de la virulence d’ E.Colien représentant probablement une stratégie pour la survie de l’agent pathogène.L’augmentation du biofilmconstitue également un important facteur de virulence.
Une autre étude a montré l’influence d’une exposition au WI-FI sur lestranscriptomesresponsables des processus métaboliques et cellulaires, de la localisation, de la réponse au stress, de la transposition, de la motilité, de la chimiotaxie et de l’adhésion cellulaire.(Salman et al, 2019)Elle vient confirmer la mise enplace de phénomènes adaptatifs au stress, augmentant la virulence de la bactérie exposée.Elle conclut que «sous-estimer le problème de l’exposition aux télécommunications pourrait entraîner une nouvelle augmentation des maladies infectieuses ou de leurs complications.»Les effets de ces rayonnements sur les bactéries ont également été identifiés au sein des colonies prélevées dans les sols à proximité des antennes relais. Une étude menée en 2018conclut : “Nos conclusions suggèrent que le rayonnement des antennes relaispeut modifier considérablement les systèmes vitaux des microbes et les rendre multi-résistants aux médicaments (MDR).”(Sharma et al, 2018)
Inversement, les études ont mis en évidence un effet délétère des RRF sur les bonnes bactéries de notre flore intestinale, dont le rôle est déterminant pour la santé.(Soghomonyan, 2013)

Effets sur la faune :
Les insectessont en déclin massif ces dernières années. Une revue de la littérature scientifique qui vient de paraître fait valoir que "le rayonnement électromagnétique doit être considéré sérieusement comme un facteur complémentaire du déclin spectaculaire des insectes,agissant en synergie avec l’intensification agricole, les pesticides, les espèces envahissantes et le changement climatique. A quel point les rayonnements électromagnétiques anthropiques constituent une menace pour les insectes pollinisateurs n’est pas encore connu mais il est plausible que la menace soit considérable. Pour ces raisons, et compte tenu des bénéfices que les insectes procurent à la nature et à l’humanité, le principe de précaution devrait être appliqué avant d’envisager tout nouveau déploiement (dont celui de la 5G)."(Réf: Balmori A, 2021)
Les ondes millimétriques,qui seront utilisées notamment par la 5G, présentent un risqueparticulier pour les insectescar les longueurs d’ondesont comparables à la taille des insectes. Une étude récente a averti que l’absorption de l’énergie du rayonnement électromagnétique par le corps des insectes devrait s’en trouver augmentée et que cela pourrait affecter fortement les populations d’insectes.(Réf: Thielens A, Bell D, Mortimore DB, Greco MK, Martens L, Joseph W, 2018)

Une autre revue récente de la littérature scientifique relative à l’impact des rayonnements sur les insectesémet également de sérieuses mises en garde : "L’infrastructure de la prochaine génération de technologies de communication mobile, la 5G, est déployée sans avoir été testée au préalable quant à d’éventuels effets toxiques. Avec les ambitions de l’humanité à l’omniprésence de la technologie, même les effets modestes des champs électromagnétiques sur les organismes pourraient finir par atteindre un niveau de saturation qui ne peut plus être ignoré."(Réf: Thill A, "Biological effects of electromagnetic fields on insects", 2020 )La revue recense les effets négatifs décrits dans des études antérieures:"perturbation du sens de l’orientation, réduction de la capacité de reproduction et de la fertilité, léthargie, changements dans la dynamique de vol,incapacité à trouver de la nourriture, réduction de la vitesse de réaction, comportement de fuite, perturbation du rythme circadien, blocage de la chaîne respiratoire et dommages aux mitochondries, mauvaise activation du système immunitaire, augmentation du nombre de ruptures de brins d’ADN. (...) Les résultats montrent que les rayonnements électromagnétiques pourraient avoir un impact sérieux sur la vitalité des populations d’insectes. (...) Des niveaux d’intensité 100 fois inférieurs aux limites de l’ICNIRP pourraient déjà avoir des effets.Dans le contexte du déclin rapide des insectes et de la poursuite de l’extension des sources de rayonnements
électromagnétiques de hautes fréquences, il est non seulement urgent de poursuivre les recherches, mais aussi, en particulier, sur les interactions avec d’autres agents nocifs, tels que les pesticides. Lors de la planification de l’extension desréseaux mobiles, les habitats des insectes devraient dorénavant être protégés contre une exposition de haute intensité aux rayonnements."La perte vertigineuse de la biodiversité est aussi documentée dans une étude juridique réalisée pour l’UNESCO et l’Union international pour la conservation de la nature. L’étude concerne les dégats causés par 105 émetteurs sur la faune du parc national Mt Nardi-Mt Matheson (Australie), patrimoine mondial de l’UNESCO. Le constat est alarmant: "Au cours des 15 dernières années, cela n’a pas seulement affecté les espèces du sommet de la chaîne de vie, mais a dévasté le tissu de la communauté du patrimoine mondial, provoquant une détérioration génétique insidieuse, massive et toujours croissante. Comprendre véritablement ce que révèlent ces études revient à regarder dans le fond de l’abysse."(Réf: Broomhal M., Report detailing the exodus of species from the Mt. Nardi area of the Night cap National Park World Heritage Area during a 15-year period (2000-2015))Dans la brochure "Des abeilles,des oiseaux et des hommes, la destruction de la nature par l’électrosmog",le biologiste Ulrich Warnkeexplique comment les champs et rayonnements électromagnétiques artificiels perturbent gravement les systèmes de navigation naturels des animaux utilisant les phénomènes électromagnétiques naturels (lumière, champ magnétique terrestre, résonances de Schumann). Les oiseaux migrateursse perdent. Les abeillesne retrouvent plus le chemin de leur ruche menant à l’effondrement de colonies."Le pronostic est d’autant plus inquiétant qu’il ne repose pas sur des hypothèses et des probabilités, mais s’appuie bel et bien sur les conclusions découlant de l’observation de mécanismes d’action vérifiables et reproductibles. Nous pensons queles responsables politiques sont tenus par l’obligation de prévoyance de la loi fondamentale de tirer les conséquences nécessaires. Adopter la plus fréquente et la plus confortable de toutes les stratégies de dédramatisation et s’obstiner à ignorer des risques graves équivaut à reconnaître que les intérêts économiques à court terme sont plus importants que l’avenir des prochaines générations."De nombreux autres effets dommageables sur les animaux sont documentés.Par exemple :un retard de croissanceet de puberté chez les rats exposés au Wi-Fi in utero,une altération de la réponse aux phéromonesde colonies de fourmis,une altération de la croissance des grenouillespar les antennes relais de téléphonie mobile,une altération de la fertilides cigognes par les antennes relais,une augmentation dela fréquence des fausses coucheschez les bovins.A contrario,des espèces nuisibles, comme les tiques,peuvent proliférer en présence de rayonnements électromagnétiques.

Sur la flore :
Des effets physiologiques et morphologiques sont observés sur la croissance des plantes.Les arbres,par le biais de leur feuillage, ont un rapport surface/volume élevé pour maximiser l’absorption de rayonnement naturel. Ils sont donc particulièrement exposés aux rayonnements artificielsaussi. Des dégâts foliaires et des maladies sont constatés, en particulier sur le côté exposé à une source démission (antenne de téléphonie mobile par exemple).Sous l’effet des rayonnements de la télécommunication (même aux niveaux ambiants actuels, non thermiques), le système immunitaire des arbres est affaibli, déprimé. En parallèle, certaines espèces bactériennes prospèrent en présence des rayonnements de radiofréquences. Elles envahissent les arbres dont les défenses immunitaires déprimées ne suffisent plus à les défendre, provoquant des maladies pas toujours curables.