Dossier ARETA: 
(Association des Riverains de la ligne Electrique Tihange-Avernas) 

"Ligne HT : Permis illégal"

A la fin de cet editorial de Teslabel, vous trouverez 17 raccourcis vers différents dossiers, lettres et communiqués se rapportant à cette importante affaire.

Editorial sur la saga de la ligne HT Tihange-Avernas:

Un permis accordé de manière illégale !!
Une construction non réglementaire !!

Nous communiquons ci-après un dossier important concernant la ligne HT Tihange-Avernas qui nous a été transmis par l'association ARETA qui regroupe les citoyens riverains concernés par l'implantation de cette double ligne HT enterrée au travers de plusieurs villages de Hesbaye et sous le réseau RAVeL prévu pour les promenades familiales.

L'asbl TESLABEL Coordination a aidé cette association en lui procurant des informations en matière de nuisances des champs électromagnétiques 50Hz, en participant à plusieurs réunions et en donnant des conseils sur les actions et procédures à suivre.

En janvier 2001, Teslabel a publié un communiqué de presse réagissant à l'information publiée par les journaux à propos de l'alimentation de la ligne TGV Bruxelles-Liège.
En février 2001, Teslabel adressait une lettre au Ministre Foret lui communiquant le contenu du communiqué de presse et lui demandant de respecter ses concitoyens concernés par cette ligne et de choisir la solution de bon sens.
Notre lettre n'a reçu aucune réponse, ni par courrier ni dans les décisions!!

Le communiqué de presse et la lettre de Teslabel au Ministre Foret présentent un bon résumé de l'historique de cette ligne Haute Tension depuis le Plan d'équipement électrique en 1995 jusqu'à la décision assez invraisemblable du Ministre Foret.

Le dossier détaillé de l'association ARETA est beaucoup plus explicite et montre bien tout le temps passé et toute l'énergie dépensée par des citoyens qui veulent se faire respecter et protéger leur santé et celle des générations futures.
Ce dossier comporte un historique des actions d'ARETA, un ensemble de communiqués de presse et les dossiers contenant les articles parus dans trois journaux quotidiens.

Parmi les communiqués de presse, nous recommandons à ceux qui n'auront pas le temps de parcourir l'ensemble du dossier, d'au moins lire le "Communiqué de presse d'ARETA du 08 juin 2002", qui brosse un tableau complet de la situation, et ensuite les 3 communiqués suivants de juillet et aoùt 2002.

En résumé nous pouvons affirmer:

1. Le permis d'urbanisme accordé pour la construction de la ligne HT enterrée (2 x 150kV = 6 cables) Tihange-Avernas est illégal.

Cette ligne HT (2 x 150.000V) est une ligne de transport de l'énergie électrique. Il s'agit ici d'une ligne double et bien qu'elle soit enterrée, elle n'en constitue pas moins une ligne de transport de grande capacité dont la puissance transmissible est de 2 x 300MVA, c'est-à-dire que cette ligne peut transporter plus que la capacité totale de production (450MW) d'une centrale électrique TGV (Turbine-Gaz-Vapeur) telle celle de Drogenbos ou de Seraing.
Ce type d'infrastructure doit faire l'objet d'une inscription au Plan de secteur et donc dans le cas présent il doit y avoir une modification partielle du Plan de secteur concerné, car le tracé de cette ligne n'est pas repris au Plan de secteur en vigueur.

 

Les résultats des différentes procédures d'enquête publique, d'avis des Collèges des Bourgmestre et Echevins des commune traversées, d'avis ou de décision de la Commission de gestion du Parc naturel de la Burdinale, montrent de manière évidente l'opposition des citoyens riverains concernés, l'opposition des responsables communaux et l'opposition des responsables du Parc naturel.

Tout le monde concerné par ce projet est opposé à ce tracé aberrant.
Malgré cela, au moins deux ministres wallons, José Happart et Michel Foret ont, au Collège des Recours, cassé la décision du Parc naturel.
Même les électriciens ont affirmé que le tracé en cross-country (à travers la campagne) proposé en 1997 par la CPTE et étudié par une Commission d'experts universitaires qui lui a donné son aval, leur conviendrait mieux et leurs représentants ont affirmé en réunion que le tracé actuel leur était imposé par la Région Wallonne (sic)!!

 

Le Ministre Foret a passé outre à l'obligation de faire procéder à une modification du Plan de secteur et a accordé le permis d'urbanisme qui doit donc être considéré comme illégal.
Un recours en annulation de ce permis est pendant devant le Conseil d'Etat. Connaissant la longueur de cette procédure qui n'est pas suspensive du permis, la construction de cette ligne illégale peut être entreprise et aura tout le temps d'être achevée avant que l'annulation du permis ne soit en toute logique prononcée par le Conseil d'Etat!

2. Construction non réglementaire.

La construction commencée de cette ligne enterrée doit respecter les contraintes prévues par le permis d'urbanisme et d'autre part, elle doit se faire dans le respect des réglementations en vigueur pour les installations électriques.
Les responsables d'ARETA ont déjà constaté un nombre important de manquements aux stipulations du permis et aussi le non-respect du RGIE (Règlement Général des Installations Electriques) notamment en ce qui concerne la profondeur minimum obligatoire pour l'enfouissement de ce type de ligne, ce qui pourrait créer une situation dangereuse.
La construction de la ligne s'effectue donc de manière non réglementaire et les responsables politiques une fois de plus laissent faire et fuient leurs responsabilités!

Conclusions.

Nous considérons que le permis d'urbanisme pour la ligne enterrée (2x150kV) Tihange-Avernas est illégal et que le combat d'ARETA doit se poursuivre jusqu'à l'obtention d'une solution raisonnable et respectueuse de leur environnement et de leur santé à long terme.

Les responsables politiques à tous les niveaux devraient accepter de mettre fin à cette mascarade indigne de la "nouvelle culture politique" qu'ils ne cessent de revendiquer. On assiste dans le cas présent à un mépris total pour les citoyens concernés et au non-respect des procédures légales.

TESLABEL Coordination asbl

 

Cliquez sur les raccourcis pour arriver au fichier choisi.

Communiqué de presse de Teslabel du 25 janvier 2001
Lettre de Teslabel au Ministre Michel FORET du 14 février 2001  
  
Historique des actions de ARETA
Communiqué de presse de ARETA du 03 janvier 2001
Décision du Collège des recours du 5 février 2001
Communiqué de presse de ARETA de février 2001
Conférence de presse de ARETA du 30 juin 2001
Communiqué de presse de ARETA du 08 juin 2002
ARETA : communiqué de presse de juillet 2002
ARETA : communiqué du 30 juillet 2002
ARETA : communiqué du 02 août 2002
ARETA Presse La Libre Belgique 2001-2002
ARETA Presse LA MEUSE 2002
ARETA Presse LA MEUSE  10/09/2002
ARETA Presse LA MEUSE 11/09/2002
ARETA Presse LE SOIR 11/09/2002
ARETA Presse LE SOIR (1999 à 2002)

 

Documents de Teslabel Coordination, asbl

Communiqué de presse de Teslabel Coordination du 25 janvier 200

Communiqué de presse du 25 janvier 2001.

Le TGV  Bruxelles - Liège privé d'alimentation électrique :

Info ou Intox ? 

            

Il y a quelques jours, une information provenant des sociétés d'électricité Electrabel et CPTE annonçait que la ligne TGV Bruxelles-Liège ne pourrait pas être mise en service à la date prévue en 2002, faute d'alimentation électrique. Ils invoquent le blocage persistant du projet de ligne à haute tension entre Tihange et Avernas et en imputent la responsabilité au Comité de gestion du Parc naturel de la Burdinale. 

Il s'agit là d'une information pour le moins partielle et quelque peu partiale qui mérite quelques compléments et correctifs. Le TGV Bruxelles-Liège, pour le tronçon de 57km entre Louvain et l'entrée de Liège, sera alimenté par le poste de transformation HT (haute tension) en construction à Avernas, situé à mi-parcours. En 1995, le Plan d'équipement électrique (1995-2005) prévoyait une ligne THT (Très Haute Tension) de 380.000V entre Tihange et Avernas. Les électriciens affirmaient qu'une ligne 380kV était indispensable à l'alimentation du TGV, alors que le réseau 150kV est tout à fait suffisant pour ce besoin énergétique. Au début 1996, le Gouvernement fédéral a bloqué l'autorisation des nouvelles lignes 380kV dont Tihange-Avernas. En février 1999, le Gouvernement fédéral a autorisé la construction d'une liaison Vinalmont-Avernas en câbles souterrains 150kV et en juin de la même année, le Gouvernement Wallon imposait la mise en souterrain de 2 x 150kV pour toute la ligne de Tihange à Avernas. 

Dès cet instant, il semblait logique de construire cette double ligne de 2 x 150kV en cross-country (à travers la campagne de Hesbaye) en évitant les zones d'habitat, comme le recommandait, en 1997, un collège d'experts universitaires. Ils avaient été chargés par le Gouvernement fédéral, d'étudier les impacts environnementaux des tracés des nouvelles lignes. Pour Tihange-Avernas, cette étude a d'ailleurs été réalisée sur base d'un tracé possible fourni par CPTE.  

Le tracé qui aujourd'hui pose problème et fait l'objet d'un blocage, passe au travers des villages hesbignons à moins de 3 mètres d'un certain nombre de maisons et sous le futur réseau RAVEL qui doit servir de parcours promenade aux familles, aux cyclistes et aux cavaliers!!  

Il faut donc rappeler que ce sont les citoyens de ces villages, soutenus par les Autorités communales des 4 communes traversées qui se sont opposés à la construction de cette double ligne 150kV à enfouir en plein milieu de l'habitat. C'est avec raison qu'ils craignent les risques à long terme pour leur santé et celle de leurs enfants qui seront exposés en permanence à des champs magnétiques induits par ces lignes, pouvant être jusqu'à 50 à 100 fois plus élevés que la valeur limite à partir de laquelle des effets nocifs pour la santé sont constatés par des études scientifiques.  

Dès janvier 2000, il y a donc un an, l'opposition des habitants s'est manifestée contre le tracé proposé. Elle s'est amplifiée pour aboutir à un avis défavorable des Responsables politiques des 4 communes concernées. Le Comité de gestion du Parc naturel qui a notamment pour mission de veiller à un développement durable, a également pris en compte la protection de la santé à long terme parmi l'ensemble des arguments invoqués. De manière unanime, les Responsables des communes et du Parc naturel préconisent l'application du Principe de Précaution pour pallier les risques potentiels pour la santé des riverains. 

Qu'attendent donc l'Administration du MET et les Responsables de la Région Wallonne pour en revenir à un tracé en cross-country, préconisé par les experts universitaires, plus respectueux de l'environnement et des hommes qui y vivent? 

Le temps presse mais l'alimentation du TGV ne devrait pas pour autant être mise en péril. En effet depuis 1996, les plans des électriciens prévoient la construction de 2 lignes 150kV souterraines entre Tirlemont et Avernas et d'une ligne 150kV souterraine entre Landen et Avernas. La mise en service de ces lignes a toujours été prévue pour 2001. On ne peut pas douter que les sociétés Electrabel et CPTE mettront un point d'honneur à réaliser ces connexions dans les délais prévus de longue date et le poste HT d'Avernas sera ainsi alimenté en toute sécurité par trois circuits de 150kV. Les 2 circuits 150kV provenant de Tihange pourront alors, avec peut-être un peu de retard, compléter ce réseau 150kV très capacitaire qui, pour les électriciens, a aussi d'autres raisons que l'alimentation du TGV.

Pour l'asbl TESLABEL Coordination,


 
Le 14 février 2001
Ministre de l'Aménagement du Territoire,
de l'Urbanisme et de l'Environnement 
Place des Célestines,  1 
5000  NAMUR 

Monsieur le Ministre,

Objet : - Câbles 150 kV Tihange - Avernas pour l'alimentation du TGV:

               le tracé cross-country s'impose comme une solution de bon sens.

Depuis l'examen du Plan d'équipement électrique 1995-2005, notre association a suivi de près l'évolution des projets de lignes à Haute Tension et notamment celui de la liaison Tihange-Avernas qui doit entre autres, alimenter la ligne TGV Bruxelles-Liège. Initialement prévu en ligne THT 380kV, ce projet a finalement été approuvé par le Gouvernement fédéral en février 1999, mais sous forme de deux circuits enfouis à 150kV. En 1997, un tracé de cette liaison en cross-country avait été présenté par CPTE à la commission d'experts universitaires chargée de l'examen des impacts environnementaux. Cette commission recommandait ce tracé hors habitat. Depuis lors, que de temps et d'énergie perdus!! et pourquoi? 

Pourquoi en 1999 un autre tracé, passant par les rues étroites de plusieurs villages, à moins de 3 mètres des habitations, passant aussi sous le futur parcours promenade cyclo-pédestre Ravel, a-t-il été imaginé par la DGATLP, selon les dires des électriciens?  Serait-ce un compromis arrangé avec Electrabel pour obtenir un aménagement 'cadeau' du Ravel?  Mais imaginerait-on de créer un parcours promenade sous une ligne à Haute Tension? Nous ne le pensons pas. Ce compromis mettrait en danger la santé et la qualité de vie d'un certain nombre de citoyens riverains, en refusant de prendre en compte leur volonté unanime de faire appliquer le Principe de Précaution, relayée par tous leurs mandataires politiques.   

Comme écrit dans la presse, le dernier mot revient au Ministre Foret. Et nous ajouterons que vous aurez bien le dernier mot, Monsieur le Ministre, pour autant que vous preniez la bonne décision, celle de faire cesser ces tergiversations et pertes de temps inutiles, en revenant à une solution de bon sens qui respecte les citoyens et permette d'assurer un développement durable. Le TGV peut être alimenté dans les temps, car plusieurs circuits 150kV sont prévus de longue date. Nous joignons une copie de notre communiqué de presse du 25 janvier dernier que nous avons adressé par fax à Monsieur Sérusiaux, le 26 janvier, pour information.

Enfin, nous nous permettons, Monsieur le Ministre, de citer quelques passages de votre autoportrait paru dans La Libre Belgique, le 21 août 1999, au début de votre mandat ministériel.

Vous faisiez part de quelques traits qui vous caractérisent, comme l'esprit d'équipe, l'optimisme et l'amour du beau, qualités mises en évidence lors d'expériences personnelles vécues. Et vous ajoutiez: "Aujourd'hui, j'aimerais que ces expériences m'aident à gagner de nouveaux paris pour le cadre et la qualité de vie de tous les Wallons et plus particulièrement au service des plus jeunes d'entre eux. Est-il déraisonnable de vouloir qu'au cours du prochain siècle, la protection de l'environnement puisse apparaître enfin pour ce qu'elle est: non pas un luxe supplémentaire, mais une condition nécessaire au développement et à la vie quotidienne de tous?", et "Est-il illusoire d'espérer que nous apportions une attention plus soutenue à la protection de nos richesses naturelles et de notre patrimoine et que nous limitions nos pollutions dans un souci de développement durable?". L'homme, sa qualité de vie, sa santé et la santé de ses enfants font sans aucun doute partie de ce patrimoine à protéger.

Nous souhaitons aujourd'hui, Monsieur le Ministre, que vous ayez la volonté de relever ce défi et que vous preniez la liberté de gagner ce pari dans l'intérêt majeur de vos concitoyens de Hesbaye.

Nous vous remercions pour la bonne suite que vous accorderez à notre courrier, nous restons à votre disposition pour tout complément d'information ou discussion sur ce sujet et dans l'attente de vous lire, nous vous prions d'agréer, Monsieur le Ministre, l'expression de notre haute considération.

Pour l'asbl TESLABEL Coordination,     


Documents de ARETA 

 

HISTORIQUE DE NOS ACTIONS

1989: Première demande de liaison aérienne 380 kV Tihange-Landen. Nombreuses protestations en Hesbaye et opposition de la CRAT. 

1993: demande de la SNCB d’installer une sous-station à Avernas (TGV) 

1995: Electrabel (CPTE) dépose un nouveau plan d’équipement.

 1996: Gouvernement fédéral refuse le plan tel qu’il est proposé. Demande l’avis à un groupe d’experts. 

1997: le groupe d’experts (étude notamment d’une liaison souterraine à travers champs) remet son avis. 

05 février 1999: Gouvernement fédéral accepte un plan d’équipement modifié qui comprend notamment une liaison Tihange-Vinalmont en aérien et Vinalmont-Avernas en souterrain. 

11 février 1999, le Gouvernement Wallon saisit le Comité de concertation fédéral afin de suspendre l’exécution de la décision fédérale du 05 février. 

Juin 1999: le gouvernement wallon accepte le projet mais la liaison sera exclusivement souterraine et il impose le passage sous l’ancienne voie de chemin de fer 127bis (futur RAVeL). Séance du 10 juin 1999 (quelques jours avant les élections) du Gouvernement wallon. 

Février 2000: DGATLP confirme à Electrabel la décision du 10 juin 1999. 

28 mars 2000: La commune de Braives organise une séance d’information lors de laquelle Electrabel rend public le projet et le tracé de la liaison électrique Tihange-Avernas. Dans le courant du mois de mai des séances semblables se tiendront à Hannut et Villers-le-Bouillet. Intervention de riverains et de Monsieur Delcoigne (TESLABEL). 

02 avril: Un riverain de Fumal met sur pied une manifestation à Huccorgne dans le but de sensibiliser la population et de constituer des comités de riverains.

Suite à cette manifestation, des comités se mettent en place à Fumal, Avennes, Villers-le Peuplier et Bertrée.

Avril : réunion de contre-information ECOLO, les riverains sont invités à s’exprimer. 

26 avril: Un riverain de Villers-le-Peuplier prend l’initiative de réunir les différents comités: le comité régional de défense des riverains est né. 

Dès le 01 mai: lancement d’une pétition, affichage, lettres envoyées aux différents responsables politiques, information et sensibilisation de la population. 

17 mai: Séance d’information organisée par la commune de Hannut à Villers-le-Peuplier: intervention des riverains. 

23-30 mai: lettres à Mesdames Durant (transports) et Aelvoet (santé), à Messieurs Forêt (environnement), Deleuze (énergie), Daras (énergie), Hazette, au Président du Parc de la Burdinale (Monsieur Mouton), à la cellule RAVeL (DGATLP), à la Traversine, aux différents conseils communaux. 

Fin mai: Les communes organisent des enquêtes publiques. Le comité en informe la population et leur demande d’écrire des lettres de protestation. 

30 mai: Séance d’information organisée par la commune de Villers-le-Bouillet: intervention des riverains. 

04 juin: Le comité régional de défense des riverains s’élargit aux villages de Villers-le Bouillet, Fallais, Braives et Avernas. Il prend le nom de ARETA. Une assemblée constituante se réunit qui nomme un président, un vice-président, un trésorier et un secrétaire. Communiqué de presse (07 juin) annonçant la naissance d’ARETA. Article dans la Meuse et Vers l’Avenir du 09 juin. 

05-08 juin: Des représentants d’ARETA vont défendre les intérêts des riverains auprès des CCAT. Les CCAT des trois communes remettent chacune à l’unanimité un avis défavorable au passage de la ligne à proximité des habitations. 

08 juin: lettres à Messieurs Bolland, Collignon et Van Cauwenberghe. Rencontre avec des attachés des cabinets Foret (Madame Marmann) et Van Cauwenberghe (Madame Barlet) dans les jours qui suivent. 

09 juin: Table ronde à Hannut réunissant des membres d’ARETA accompagné par Monsieur Delcoigne (TESLABEL), des élus des trois communes, des membres de ministères et d’administrations de la Région Wallonne et des représentants d’Electrabel. Ces derniers refusent catégoriquement d’envisager un tracé alternatif. 

13 juin : lettre à Madame Aelvoet au sujet de l’interpellation de Monsieur Paque. 

12-16 juin: les trois communes, se basant sur le respect du principe de précaution, rendent un avis défavorable au passage de la ligne à proximité des habitations. 

15 juin: le Parc naturel des Vallées de la Burdinale et de la Mehaigne refuse le passage à proximité des habitations (principe de précaution) et sous le futur réseau RAVeL (épine dorsale du parc). La décision du Parc empêche le passage de la ligne en son tracé actuel. Néanmoins, Electrabel peut introduire un recours à la Région Wallonne contre cette décision. 

15-16 juin: lettre à Messieurs Picqué (économie) et Lannoye (euro-député) ainsi qu’aux conseils communaux des trois communes. 

28 juin: Organisation d’une séance d’information pour et par les riverains à Villers-le-Bouillet. 

Fin juin: lettre à Messieurs Di Rupo et Kubla (économie), contact avec Monsieur Delville (cabinet Foret) 

Début juillet: toutes-boîtes ARETA, appel pour des cotisations (plus de 50000 francs en caisse début août) en vue d’un éventuel recours au conseil d’Etat. 

05 juillet: lettres aux membres potentiels du collège des recours (Messieurs Kubla, Happart et Forêt, DGATLP, DGRNE, CRAT, CESRW, CSWCN), à Inter-Environnement-Wallonie, à la Fondation Rurale de Wallonie. 

12 juillet: distribution aux riverains de la feuille de contact n°1 d’ARETA les informant de l’avancement du dossier. 

30 juillet: stand ARETA à Bertrée, le long du RAVeL lors d’une promenade organisée par La Traversine. 

07 août: lettre d’information à la RTBF (Madame Ernst, Messieurs D’Olne, Pauss et Jovenau) en préparation de notre action du 12 août. 

12 août: Manifestation d’ARETA lors du BEAU Vélo de RAVeL à Hannut. Distribution de dossard, stand sur le parcours, interview (Le Soir, La Meuse, Fréquence Wallonie). 

20 août: Pain Bières Fromage à Burdinne, exposition sur le thème du roman le Pain noir (problèmes posés par la ligne de chemin de fer à l’époque et maintenant) : Stand ARETA. 

Juillet-août: constitution d’un dossier pour le conseil d’Etat. 

28 septembre: feuille de contact n°2 (240 membres) 

19 octobre: Arrêté du Gouvernement wallon portant organisation du Collège des recours tel que prévu par le décret du 16 juillet 1985 relatif aux parcs naturels. 

17 novembre: publication au moniteur belge de cet arrêté 

12 décembre: email aux membres potentiels du collège des recours (Messieurs Kubla, Happart et Forêt, DGATLP, DGRNE, CRAT, CESRW, CSWCN). 

15 décembre: feuille de contact n°3 (280 membres) 

21 décembre: CPTE introduit une requête auprès du Collège des recours. 

27 décembre: lettres au Parc Naturel de la Burdinale et au Collège des Recours (afin d’être entendu) 

03 janvier 2001: lettres aux trois conseils communaux et aux journalistes 

09 janvier : lettre au cabinet Durant 

16 janvier: ARETA rencontre le Parc Naturel afin de mettre en place une défense commune devant le Collège de recours 

18 janvier: ARETA présente ses arguments au Collège des recours. Interview dans Vers l’Avenir (19/01), bel RTl et radio nostalgie 

ARETA contacte les journalistes pour présenter ses arguments (en réponse à une campagne de presse lancée par Electrabel) : La DH (27/01), La Meuse (29/01), La Libre (30/01) Le Soir (03/02) 

05 février : le Collège casse la décision du Parc. Les communes rejoignent officiellement ARETA dans son combat et s’engage aller au conseil d’Etat. Interview d’ARETA sur Bel RTL, RTBF JT midi, radio nostalgie et radio 1, La Meuse (07/02 et 08/02 et 13/02),Vers l’Avenir (07/02 et 08/02), le Soir (08/02). 

15-16 février : Le Ministre reçoit une délégation d’ARETA, des communes et du Parc. ARETA donne ses impressions dans la Meuse (17/02), Vers l’Avenir (20/02). 

17 février : debriefing de la réunion avec des représentants d’ARETA, des communes et du Parc 

18 février : ARETA fait parvenir au ministre des photos et des tracés alternatifs. 

12 mars : feuille de contact n°4 

01 mai : promenade à vélo du Ministre sur le tracé, ARETA s’invite. Impressions dans La Meuse (14/04, 28/04 et02/05), Vers l’Avenir (02/05) 

mai : nombreux contacts avec le cabinet Foret à propos du contournement de Villers-le-Bouillet. 

28 mai : réunion ARETA-collège de Villers-le-Bouillet au sujet d’un contournement de Villers. Lettre au Ministre demandant de passer par le Parc Naturel. 

30 mai : réunion à Villers-le-Bouillet entre ARETA, le collège et des riverains. Décision d’écrire une lettre au Parc demandant d’accueillir avec bienveillance un tracé qui emprunterait son territoire. 

06 juin: le Ministre annonce des déviations pour Villers-le-Bouillet et Fumal. Impressions d’ARETA dans La Meuse du 07/06. Début de nombreuses rencontres sur le terrain entre le cabinet Foret-CPTE et des membres Villersois d’ARETA 

11 juin : le Parc répond favorablement à la demande d’ARETA et de la commune de Villers. 

14juin-01 juillet : ARETA écrit 3 lettres au Ministre lui posant des questions sur le blindage, lui expliquant sa confiance limitée dans cette solution et demandant un test in situ. 

25 juin Le Ministre invite les communes, puis ARETA afin de leur faire part de sa décision. ARETA réagit dans La Meuse (26/06), le Soir (26/06), Bel RTL, radio 1 et radio nostalgie 

30 juin : conférence de presse ARETA : article dans le Soir (02/07), la Meuse (02/07) et Vers l’Avenir(03/07) 

02 juillet : ARETA interviewé par Radio 1. 

03 juillet : ARETA interviewé par RTC Liège, reportage au journal télévisé du soir. 

05 juillet : présentation du permis par le cabinet Foret lors du conseil communal de Braives. Le permis a été signé le jour même. 

Début juillet : ARETA critique le permis, prend contact avec les riverains désireux d’aller au conseil d’Etat et les aide à mettre sur pied leur dossier. 

10 juillet : feuille de contact n°5. Nouvelle collecte de fonds via affiliation, vente de parapluies et de pigeons 

18 juillet : article dans le Vers l’Avenir ‘Le pain noir sous haute tension” 

21 juillet : l’avocat des riverains vient se rendre compte de la situation sur place et rencontre les riverains afin de répondre à leur questions. 

Mention d’ARETA dans Vers l’Avenir (27/07) et la Meuse (01/08) 

17 août : ARETA défend sa position à la CCAT de Braives, qui rend, à l’unanimité, un avis défavorable au permis de bâtir. ARETA informe le cabinet Foret de l’existence d’habitations “non blindées” à moins de 30 mètres. 

19 août : présence d’ARETA à la brocante de Hosdent 

20 août : les membres de Villers finalisent le projet de contournement via le parc et rencontre CPTE (Elia) sur le terrain. 

21 août : rencontre de travail à Hannut entre le conseil communal, le cabinet Foret, Elia et une délégation d’ARETA : blindage des zones à bâtir, du zoning,… 

22 août : le Ministre répond (d’une façon non satisfaisante : pas de test in situ prévu) à notre courrier du 14/06. 

26 août : dîner ARETA à Villers-le-Peuplier (200 repas) 

26 août : à la demande du cabinet Foret, ARETA envoie la liste des maisons situées à moins de 30 mètres et non blindées 

04 septembre : les communes annoncent leur intention d’aller en intervention au conseil d’Etat. Réactions d’ARETA dans La Meuse (05/09 et 06/09), le Soir (06/09) 

06 septembre : l’avocat des riverains introduit 21 recours en suspension et en annulation. 

10 septembre : lettre au cabinet Deleuze. 

19 septembre : Maître Grégoire introduit une requête en intervention pour les communes de Hannut, Braives et Villers-le-Bouillet. 

28 septembre : Elia introduit une requête en intervention 

29 octobre : SNCB introduit une requête en intervention

 

2002 

Mars : contact avec la presse , Meuse (13/03) 

16/03: rencontre avec notre avocat pour préparer la plaidoirie 

19/03: plaidoiries au conseil d’Etat, l’auditeur remet un avis défavorable aux riverains. (passage sur RTC, article dans la Meuse (20/03), Vers l’Avenir (19/03 et 21/03) et le Soir (20/03). 

29/03: debriefing avec Maître Mathy : comment poursuivre notre action et réponses aux questions des riverains. 

mars 
            Meuse             : 13-20
            Soir                  : 20
            Vers Avenir  : 19-21

 24/04: rencontre avec un autre avocat pour avoir un nouveau son de cloche et évaluer nos chances de succès dans la poursuite de nos actions judiciaires. 

25/04 : article dans la Meuse 

22/05 : réunion de travail chez Maître Mathy 

juin 2002 : l’avis du conseil d’Etat (avis du 25 avril) est rendu public. Les riverains sont déboutés. L’action des communes de Braives et Villers-le-Bouillet sont jugées irrecevables (Soir 01 juin, Meuse 07 juin). 

8 juin : conférence de presse ARETA (Meuse 10 juin, Soir 11 juin, Vers Avenir 14 juin, Fréquence Wallonie 10 juin) 

19 juin : rencontre avec Maître Mathy à VLP + interview d’Adrien Joveneau (Vers Avenir 21 juin) 

24 juin : réunion de mise en place des comités de suivi à Braives (Meuse 26 juin : 2 articles, Vers Avenir 26 juin) 

26 juin : idem à Hannut (Meuse 28 juin) 

27 juin : feuille de contact N°6 

Fin juin : poème de Marcel Fiasse dans le carrefour Hannutois et toutes boîtes à l’école de Fallais et dans les communes de Braives et Hannut pour annoncer la marche du 07 juillet. Mise en place de 4 panneaux le long de la Nationale Huy-Hannut (Vers Avenir 03 juillet) 

juin
            Libre                :
            Meuse             : 7-10-26-28
            Soir                  : 1-11
            Vers Avenir  : 14-21-26
            RTC                : 
            RTB                 : 
            RTB radio    :  10
            RTL radio    :

 

 01 juillet : début de l’enquête publique à Wanze (Meuse 01 juillet, Vers Avenir 05 juillet) 

04 juillet : contact avec Maître Lebrun 

X juillet : Journal télévisé RTC, Pol Guillaume affirme que les travaux ne débuteront pas tant que tout n’est pas réglé. 

07 juillet : marche et barbecue sur la place de Fallais (100 participants) (Soir-Meuse-Vers Avenir-Région Soir – RTBF radio- Bel RTL 08 juillet) 

17 juillet : le dossier est transmis à Maître Lebrun 

juillet : 2 réunions du comité de suivi à Braives et 2 réunions à Hannut 

22 juillet : Les éco-conseillères et un membre d’ARETA rencontrent le professeur  Lilien 

27 juillet : rencontre avec la commune de Braives : les travaux débuteront le 29 

30 juillet : réactions au début des travaux (La Meuse, Vers l’Avenir, Le Soir, JT RTC, RTBF Radio du 30 juillet). Maître Lebrun fournit un argument juridique aux communes pour interrompre les travaux. 

31 juillet : suite des réactions (Vers l’Avenir, Meuse, Région Soir RTB du 31, le Soir du 01 août). 

juillet :
            DH                  :
            Libre                :
            Meuse             : 1-8-30-31
            Soir                  : 8-30
            Vers Avenir  : 3-5-8-30-31
            RTC                :  X-30
            RTB                 :  9
            RTB radio    : 9-30
            RTL radio    : 9

 01 août : le bourgmestre refuse d’arrêter les travaux (La Meuse et l’Avenir du 02 août, Vers Avenir et Soir du 03 août) 

02 août : un agent de la DNF vient sur le terrain à la demande d’ARETA et confirme la présence d’arbres remarquables. 

03 août : Areta contacte et rencontre Hugues Fanal, directeur de la LRBPO, qui affirme qu’il y a infraction à l’AGW sur la protection des oiseaux (nidification). 

05 août : conférence de presse en présence de Maître Lebrun (JT RTC et RTL, Soir-Meuse-Avenir-DH-Libre 06 août). Rencontre avec un naturaliste qui accepte de faire un relevé des plantes remarquables.  Hugues Fanal dépose une plainte au tribunal de Huy. 

06 août : le substitut au procureur du roi, Jacques Baron, n’arrête pas les travaux, mais demande un rapport à la DNF(Meuse-Avenir   du 07 août). ARETA contacte Inter-environnement Wallonie 

07 août : Maître Lebrun écrit au Ministre Foret, au fonctionnaire délégué et met en demeure la commune de Braives (action en cessation). DNF fait son  rapport. 

09 août : 20 personnes à la gare de Fallais contre l’abattage d’un arbre remarquable (Vers Avenir 10/08, La Meuse 12/08). Articles de la Meuse (9 et 10 août). 

12 août : Commune de Braives rencontre le MET. 

13 août : ARETA et Maître Lebrun rencontre le cabinet Foret et l’administration wallonne qui reconnaissent la nécessité d’un permis d’abattage pour les arbres remarquables (LA Meuse 14/08) 

14 août : Les Rangers et les riverains arrêtent les travaux (RTL-RTC-RTB 14/08 et Soir-Meuse-Vers Avenir 16/08). Comité de suivi à Braives. La LRBPO introduit un recours en cessation. 

16 août : conférence de presse de la commune de Braives 

17 août : ARETA organise une promenade nocturne sur le RAVeL (Soir 14/08) 

25 août : dîner ARETA 

Août :
            DH                  : 6-16
            Libre                : 6-16-28
            Meuse             : 2-6-7-8-9-10-12-14-16-17/18-21( ?)-26-28-29
            Soir                  : 1-3-6-14-16-17/18-
            Vers Avenir  : 2-3-6-7-10-16-17/18-21 ( ?)-28-30
            RTC                :  5-14
            RTB                 :  5(radio)-14
            RTL                 :  5-14

 03 septembre : LRRBPO déboutée 

09 septembre : H. Jamar arrête les travaux à Hannut 

10 septembre : H. Jamar lève l’interdiction, réunion de suivi à Braives 

Septembre :

            Libre                : 4
            Meuse              : 4-6-10-11
            Soir                  : 4-11
            Vers Avenir  : 7-10-11

Communiqué de presse du 03 janvier 2001

Mesdames et messieurs les journalistes, 

Nous profitons de ce début d’année et de la mise en place des nouvelles majorités communales pour reprendre contact avec vous. Depuis le mois de juin 2000, ARETA défend le droit à un environnement de qualité pour les riverains du projet de ligne à haute tension Tihange-Avernas. A ce jour, nous comptons près de 275 familles cotisantes sur le territoire des communes de Braives, Hannut et Villers-le-Bouillet.  

Notre rôle a, jusqu’à présent, été essentiellement informatif. Par nos différentes actions (affiches, pétitions, lettres, intervention à la CCAT, feuilles de contact, mobilisation lors de la journée Beau Vélo de RAVeL, interviews, …), nous avons sensibilisé la population, nos élus ainsi que diverses organisations à la problématique des nuisances magnétiques générées par la pose d’une ligne à haute tension, fût-elle enterrée. 

Actuellement, nous attendons la décision du Collège des Recours à qui nous avons fait savoir notre souhait d’être entendu pour défendre les intérêts des riverains. Si la décision du Collège des Recours et, par la suite, celle du Ministre Foret nous étaient défavorables, nous déposerions un recours auprès du Conseil d’Etat. A cette fin, nous avons constitué un dossier et pris contact avec un avocat. 

Cependant, nous comprendrions difficilement que le Collège des Recours ou le Ministre Foret donnent leur aval à un projet qui fait l’unanimité contre lui. Tant le Parc Naturel des vallées de la Burdinale et de la Mehaigne (par sa décision) que la population (via les pétitions, affiches, cotisations, lettres au conseil communal, mobilisation à la journée beau vélo de RAVeL) que des organismes indépendants (Teslabel, CEFE, groupement de médecins) (via leur publication, lettre, interview) que les CCAT et Collèges des communes de Braives, Hannut et Villers-le-Bouillet (par les avis qu’ils ont rendus) ou encore que les élus locaux, régionaux, nationaux (à l’exception de la Ministre Aelvoet) voire européen de tous les partis démocratiques (par leurs prises de position, leurs interviews ou interpellations) ont montré leur opposition au projet de liaison électrique Tihange-Avernas tel que proposé par la CPTE. Cette opposition unanime porte bien sur le tracé et non sur la réalisation de la liaison électrique. 

Nous espérons également, que nos nouveaux élus locaux continueront à faire pression sur les autorités régionales pour qu’elles appliquent le principe de précaution afin de garantir l’intégrité physique et matérielle des riverains et qu’elles proposent un tracé qui respecte un périmètre de sécurité autour des habitations. Dans une lettre adressée aux Conseils communaux des trois communes, nous demandons à nos élus de poursuivre leurs contacts avec la Région Wallonne afin que celle-ci ne néglige pas, au nom de la rentabilité économique d’Electrabel, les risques que la mise en oeuvre d’un tel projet ferait peser sur la santé publique, sur notre environnement ainsi que sur la crédibilité du projet RAVeL.  

En annexe, vous trouverez une copie de trois feuillets d’information que nous avons diffusés ainsi qu’un bref historique des activités d’ARETA.   


Décision du Collège des recours

L’association ARETA est déçue par la décision adoptée par le Collège des recours ce lundi 05 février, même si nous nous attendions à ce verdict. Il  est en effet anormal que les personnes qui ont préparé le dossier depuis des années et qui ont proposé le tracé récriminé soit juges dans ce dossier. 

L’argument avancé par le Collège pour casser la décision du parc naturel est que celui-ci n’a pas dans ces missions la protection de la santé publique. 

Cet argument permet au Collège de se débiner et de ne pas juger le fond du problème, à savoir des risques que ce projet fait peser sur la santé des riverains. C’est une fuite en avant. Nous trouvons regrettable que des hauts fonctionnaires succombent aussi facilement aux sirènes des industriels sans tenir compte du bien-être des populations locales. Et ce, d’autant plus qu’il existe des tracés alternatifs qui permettraient d’obtenir un développement économique qui respecte l’environnement et les aspirations des populations. Au contraire, les membres de ce Collège ont préféré protéger les intérêts économiques plutôt que de protéger la santé des riverains. Nous leur laissons la responsabilité de leur décision. 

En outre, nous mettons en doute ce jugement selon lequel les missions d’un Parc naturel se limiteraient au seul aspect environnemental. En effet, l’article premier du décret relatif au parc naturel définit un parc naturel comme étant…. 

Par ailleurs, ARETA et le Parc Naturel ont préparé ensemble une défense commune auprès du Collège des recours. Il va s’en dire que l’argumentation du Parc Naturel ne se limite pas à la dimension santé publique, mais englobe également des aspects environnementaux et de développement rural et social 

Finalement, si l’aspect santé publique ne devait pas être pris en compte, pourquoi a-t-on invité les riverains à donner leur avis devant le Collège des recours. 


Communiqué de presse de février 2001

Les riverains de la ligne électrique Tihange-Avernas ne veulent pas être les victimes d'un dossier où seuls les intérêts économiques seraient pris en compte

Les riverains de la ligne électrique à haute tension Tihange-Avernas sont inquiets pour leur santé. A juste titre ! Une ligne électrique de 2 x 150 000 Volts passera bientôt sous leurs fenêtres, si le tracé actuel proposé par Electrabel n'est pas modifié.

 Depuis son lancement en 1995, le projet de ligne à haute tension reliant Tihange à Avernas a connu plusieurs rebondissements.. La dernière mouture du projet concerne l'installation de deux lignes parallèles souterraines de 150 000 Volts chacune. Le dossier est actuellement dans les mains du collège des recours qui a trois membres d’ARETA, qui ont défendu les intérêts des riverains des communes concernées (Villers-le-Bouillet, Braives et Hannut) en insistant, entre autres, sur l'intolérable proximité de la ligne par rapport aux habitations et sur la nécessité de prendre en compte le principe de précaution.

Ce projet prévoit en effet le passage des lignes électriques en voirie sous les fenêtres de nombreuses habitations (voir photo) et même le long de deux écoles. Récemment sensibilisés par la communauté scientifique des risques potentiels pour la santé que représentent les champs électromagnétiques produits par ce type d'installation (certains annoncent une augmentation des risques de cancer), les riverains sont très inquiets et s'opposent au projet dans sa forme actuelle. Ils s'étonnent également que la proposition faite par un groupe d'experts universitaires dans un rapport datant 1997 n'ait pas été approfondie. Ce rapport proposait pourtant de faire passer les lignes à travers champs (en cross-country), préservant les habitants de tous ces risques pour la santé.

Les riverains s'étonnent d'entendre Electrabel dénoncer dans la presse les "lenteurs" du dossier et mettre l'accent sur l'urgence, justifiée par la nécessité d'assurer l'alimentation du TGV dans les délais. On comprend d'autant plus cet étonnement quand on sait que le rapport d'expert est vieux de plus de 3 ans et que le projet a été lancé dès … 1995 !

Les riverais se demandent pourquoi le tracé cross-country proposé par la CPTE en 1997 est resté si longtemps dans les tiroirs.

Les riverains restent toutefois convaincus de l'intérêt que représente la ligne TGV pour la région et comprennent l'impatience d'Electrabel de se positionner stratégiquement face à l'ouverture à la concurrence du marché de l'électricité. Ils insistent cependant avec force et conviction sur la nécessité d'envisager une solution alternative au projet actuel afin d'éviter de faire passer la ligne si près des habitations. Dans cette perspective, les riverains suggèrent une concertation entre tous les acteurs du dossier (Electrabel, la SCNB, les différents pouvoirs politiques concernés, le Parc Naturel des vallées de la Burdinale et de la Mehaigne, ARETA) afin d'aboutir à une solution qui rencontre les intérêts de tous.


Conférence de presse du 30 juin 2001

Les avancées

  Avancées dues à notre action citoyenne

 

Notre action depuis avril 2000 a permis des avancées certaines dans ce dossier. Sans notre intervention déterminée, le dossier présenté initialement par CPTE aurait été accepté sans modifications. Le permis conditionnel présenté par le Ministre Forêt est une reconnaissance du bien-fondé de l’action des riverains: ce projet de liaison présente bien des risques environnementaux et des dangers pour la santé des riverains. 

Il y a maintenant un précédent d’évitement de villages pour cause de dangers liés à une exposition prolongée à des champs magnétiques. Nous espérons que ce cas pourra faire jurisprudence.

Reconnaissance du danger et principe de précaution

  Nous remarquons que les dangers liés à une exposition prolongée à des champs magnétiques ont été reconnus, puisque le Ministre a proposé des blindages et des contournements.

Avancées à Villers-le-Bouillet et Fumal

Nous sommes satisfaits de la solution obtenue pour Villers-le-Bouillet à la condition que le Ministre respecte son engagement de réintroduire un nouveau permis, passant par le Parc Naturel, épargnant ainsi les dernières maisons encore concernées à Villers. Il faut savoir que nous avions proposé ce tracé alternatif via le Parc Naturel dès juin 2000, pourquoi les choses sont-elles toujours si longues et compliquées? Ceci montre qu’une solution est possible à partir du moment où il y a la volonté d’y arriver. Pour rappel, CPTE affirmait qu’il était impossible d’éviter Villers-le-Bouillet. 

La solution retenue pour le dessus de Fumal est le bon sens-même et avait été proposée en son temps par les riverains. 

Le contournement des habitations reste pour ARETA, le seul réel gage de sécurité. Le Ministre semble du même avis puisqu’il a préféré contourner ces deux villages et d’autres points sur le tracé. 

Risques pour l’environnement

La mise en place d’un comité d’encadrement des travaux est un point très positif. Nous restons néanmoins convaincus que l’environnement et le cachet actuel du RAVEL va être fortement détériorié et ce malgré l’intention du Ministre de protéger la biodiversité. Détruire puis replanter ce n’est pas vraiment protéger la biodiversité. Quid des talus?

Eléments peu rassurants

Gestion différente suivant l’endroit

Nous nous étonnons des solutions proposées qui sont différentes selon les endroits : parfois on contourne, parfois on met du blindage. Pourquoi contourner une école et pas les maisons adjacentes où vivent des enfants ? Pourquoi éviter certains villages et pas d’autres, alors que les situations sont identiques? Pourquoi une telle discrimination entre les riverains ? Cela n’est pas pour rassurer ARETA! Alors que l’on parle d’un problème de santé, la justification donnée par le Ministre tient en deux points, toujours les mêmes depuis des mois: les délais et le respect de la légalité ! De plus, à notre sens, ces deux arguments ne tiennent pas la route. 

·      les délais!

            Certains contournements ont été proposés en juin 2000 mais n’ont pas été retenus en juin 2001 faute de temps ! 

            Il n’y a pas urgence puisqu’il y a trois sources d’alimentation. Avec ces trois alimentations, la SNCB affirme pouvoir faire rouler 20 trains simultanément sur la ligne (de 65 km?)! C’est dire si 2 alimentations suffiraient dans un premier temps.

            Contrairement à ce qui a toujours été affirmé par CPTE, le TGV roulera bien sans l’alimentation de Tihange (il était même impensable de réaliser les tests). Nous rappelons que nous ne sommes pas contre la réalisation de cette liaison, mais qu’elle doit se faire dans le respect de l’environnement. 

·      le respect de la légalité

            Cet argument fait sourire car, à notre avis le permis présenté par le Ministre ne respecte pas le CWATUP.

Bref, le Ministre ne s’est préoccupé de la santé publique et n’applique le principe de précaution (qui n’est effectivement pas un droit, mais qui devrait être un devoir pour les autorités publiques) que lorsque cela peut se faire sans retarder la délivrance du permis. La gestion du dossier a été guidée plus par une logique “juridique” que par une réelle volonté de protection de l’environnement ou de santé publique. Ces éléments ont certes été pris en compte, mais uniquement lorsqu’ils ne remettaient pas en cause les délais que le Ministre s’étaient fixés. Or le Ministre a reçu le dossier en février 2001 (même s’il est Ministre depuis 1999) et il ne lui a fallu que 4 mois pour délivrer le permis; ce qui selon les dires du Ministre représente un délai très bref.

Blindage

Nous sommes disposés à accepter la solution du blindage à partir du moment où nous disposons de suffisamment de garantie sur son efficacité. Or

1.    En supposant que ce blindage réduit effectivement les champs d’un ordre de 40

·      Certaines habitations se retrouvent dans un champ magnétique > seuil de sécurité de 0.2 mT. Nous rappelons qu’en moyenne, dans une habitation à la campagne, le champ magnétique est de 0.04 mT soit 15 x moins que ce que certains riverains subiront après la pose des câbles. C’est d’autant plus inacceptable que des solutions alternatives existent.
·      Ceci est d’autant plus vrai que les résultats de l’étude acceptent, selon les dires du professeur Lilien, une marge d’erreur de 20% suivant la qualité des travaux de pose.
·      Nous ne savons pas où se trouveront les jonctions (champ beaucoup plus élevé)
·      Le nombre de maisons à moins de 10 mètres est sous-estimé.
·      Ces riverains n’ont pas été approchés par le cabinet Forêt.
·      Impacts psychologiques : laisser les enfants jouer au bout du jardin?
·      Faisabilité technique, notamment pour les riverains habitant près des talus?
·      Dévalorisation des maisons

Tout ceci aurait été évité si l’on avait retenu la solution du contournement. Ceci justifie à lui seul un recours au conseil d’Etat.

2.   Confiance limitée dans ce blindage

·      Les résultats sont issus d’une simulation sur ordinateur. Les chercheurs se disent eux-mêmes très surpris des résultats! Il n’y a pas eu, à notre connaissance, de test in situ.
·      Les évaluations réalisées dans la première étude d’incidence étaient sous-estimées. Or ces évaluations ont été réalisées par le même service!
·      A notre connaissance, ce type de blindage n’a jamais été utilisé.
·      L’aluminium se corrode avec le temps. L’efficacité présumée du blindage va donc décroître. On nous a assuré ce lundi au cabinet qu’un suivi sera opéré et que si nécessaire, on changera le blindage!

Nous comptons écrire au Ministre afin de lui demander d’organiser un test in situ. (cela a été fait : pas de réponse à ARETA, mais réponse aux communes : les tests pourront se faire après…)

3.   Les chiffres d’exposition avancés par CPTE (ou Lilien) sont sous-estimés car

·      Résultats calculés pour une disposition optimalisée (2m d’écart entre les ternes et déphasage) or dans le permis on ne parle pas de déphasage et on indique que l’écart entre les ternes sera maximalisé. De plus il y a le facteur humain et la disposition du terrain qui font que la pose ne se fera pas au milimètre près. Le permis parle de techniquement possible.
·      A plusieurs endroits (Pitet, Fallais), l’enfouissement ne pourra dépasser 60 cm (donc pas 1m25), le blindage de 1 m dépasserait donc la surface du RAVel.
·      On ne sait pas exactement où les câbles passent : comment alors mesurer correctement les champs?
·      Résultats si les deux câbles sont en phase.
·      Simulation pour un blindage ininterrompu (2tude Lilien page 4) or il s’arrête parfois juste après certaines habitations

                        En italique : rajouter par après

4. Confiance limitée dans la CPTE

·      Il y a un an, ce blindage n’existait pas (dixit CPTE lors des réunions “d’information”)
·      Aucune trace de ce blindage sur le net, au câblerie d’Eupen, chez Teslabel,…
·      CPTE s’est déjà contredit à plusieurs reprises
·      A ce jour, aucune réponse à nos questions sur ce blindage (cfr. lettre ci-jointe). Pourquoi ne nous a-t-on fourni l’étude du professeur que le vendredi 29?
·      Si des simulations ont été réalisées et qu’elles se sont avérées probantes, pourquoi n’y avoir invité aucun représentant de la presse, des communes, des riverains, des scientifiques extérieurs à l’ULG?
·      Ces études et tests ont été réalisées par un profeseur de l’ULG. Or 4 laboratoires de recherche en électricité de l’ULG sont financés par Electrabel. Des personnes de CPTE travaillent dans ces laboratoires. Pourquoi ne pas avoir dès lors soumis ces travaux à d’autres chercheurs dans le domaine. Nous ne mettons pas en doute les compétences du professeur Lilien, mais bien la gestion du dossier par le Minisre qui ne prend toujours qu’un seul son de cloche : celui qui émane des milieux proches d’Electrabel. Il est important que des firmes privées participent à l’effort de recherche, il faut cependant éviter qu’elles soient juges et parties.

Bref, on nous demande de faire confiance une nouvelle fois à une étude de l’ULG réalisée dans les mêmes départements que ceux qui ont chapeauté la réalisation d’une étude d’incidence qui niait tout risque pour la santé d’une exposition prolongée à des champs magnétiques. Si nous avions cru cette première étude d’incidence, sans faire appel à d’autres scientifiques, la ligne passerait déjà actuellement dans les rues de Villers-le-Bouillet et aucune protection n’aurait été envisagée ailleurs.

Conclusion

Le dossier est mal géré depuis le départ, c’est à dire dès la décision du Ministre Lebrun. Quelques semaines avant les élections de 1999, il a décidé, sans analyse approfondie de la réalité du terrain, de faire passer la liaison par la ligne 127bis, alors que des tracés à travers champs avaient été proposés dès 1997. Le dossier a connu une nette amélioration depuis. Néanmoins, lorsque les fondations sont mauvaises, il vaut mieux recommencer l’édifice que de vouloir le continuer à tout prix. Cela aurait pu être fait par le Ministre Forêt, en place depuis mi-1999. 

Les avancées sont certes intéressantes mais très certainement insuffisantes par rapport à ce qui aurait pu être réalisé. Plusieurs riverains, combattants des premières heures dans notre mouvement, sont loin d’être rassurés quant à la protection de leur santé. Si le dossier reste en l’état, le comité ARETA, ayant pour objectif la défense de la santé de ces riverains, appuiera leur décision d’aller au Conseil d’Etat. 

Si des solutions de contournement ont pu être trouvées pour éviter certains endroits, il serait normal que les zones pour lesquelles la proximité du câble est identique soient traitées de la même manière. 

Nous espérons que les communes, responsables de la santé de leurs habitants, et le Parc Naturel continueront à nous soutenir dans la suite de ce combat.

A.R.E.T.A.
Association des Riverains du projet de la ligne Electrique Tihange-Avernas
co/ Bednar Nicolas
Rue des Pequets 11
4260 Braives
Cabinet du Ministre
de l’Aménagement du territoire,
de l’Urbanisme et de l’Environnement,
Place des Célestines 1,
B-5000 Namur

 

Concerne: liaison électrique Tihange -Avernas

Braives, le 14 juin 2001,

                Monsieur le Ministre,

                Il nous est parvenu que les câbles allaient faire l’objet d’un blindage dans les tronçons où ils passent à moins de 30 mètres des habitations. Le comité ARETA s’étonne de l’existence d’une telle solution alors que, il y a moins d’un an, Electrabel niait l’existence de toute possibilité de blindage.  

Nous restons cependant ouvert à toutes les solutions proposées, mais nous désirerions obtenir certains éclaircissements au sujet de cette protection. Dans la mesure des informations dont vous disposez pourriez-vous, s’il vous plaît répondre aux différentes questions que nous nous posons concernant ce blindage ?  

1. S’agit-il d’un câble blindé ou d’une protection placée sur le câble ?

2. Quelles sont ses caractéristiques techniques (construction, matériau, pose,…)?

3. Par quelle société est-il produit ? Où est-il fabriqué ?

4. A-t-il déjà été utilisé en Belgique ou ailleurs dans des conditions similaires à celles qui nous concernent ? Si oui, à quel endroit, sur quelle distance, depuis quand, pour quel type de liaison ?

5. Des tests en laboratoire ont-ils été réalisés ? Où ? Avec quels résultats ? Avez-vous assisté à certains tests ? Les résultats ont-ils été publiés ?

6. Quelles sont les références de ce blindage ?

7. Résiste-t-il à l’usure du temps ?  

Dans l’espoir que vos réponses parviendront à rassurer les riverains, veuillez agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de notre plus haute considération.

Pour le Comité ARETA,

        BEDNAR NICOLAS


Communiqué de presse du 08 juin 2002

ARETA vient d’apprendre, par l’intermédiaire de son avocat, que le Conseil d’Etat a suivi l’avis de l’auditeur et a décidé de rejeter le recours en suspension des riverains contre le permis d'urbanisme relatif à la liaison électrique 2*15O kV Tihange-Avernas.

 ARETA regrette que le Conseil d’Etat se soit basé sur une norme de l’ICNIRP (OMS) (100 mT) qui n’est d’aucune utilité dans notre cas de figure puisque cette norme ne vise que les effets directs immédiats et ne tient pas compte des effets à long terme. Le Conseil d’Etat a négligé les études scientifiques qui insistent sur l’existence d’un risque accru de cancers pour des expositions à partir de 0,2 mT. Il n'a même pas tenu compte de ce que, en juin 2001, le CIRC (OMS) a classé les champs magnétiques comme cancérigènes potentiels (leucémie chez l'enfant). 

Il est intéressant de noter que certains pays (Suisse, Suède) ont été sensibles à ces études et prônent des normes 100 voire 500 fois plus strictes que la norme derrière laquelle se retranche ELIA. Chaque pays, chaque Région évalue ainsi différemment le principe de précaution alors que chaque semaine nous apporte des exemples où la non prise en compte du principe de précaution conduit à des catastrophes pour la santé publique et pour l'environnement. 

Cependant, nous rappelons que notre intervention dans ce dossier a permis des avancées importantes : évitement de certaines zones habitées et pose d'un blindage (dont l'efficacité n'a toutefois jamais été testée que par simulation sur ordinateur). Nous serons attentifs à ce que ces précautions fassent jurisprudence dans les dossiers haute tension que le Gouvernement wallon aura encore à traiter.  

Le permis de bâtir, même aménagé, ne convient pas aux riverains qui estiment, études scientifiques à l'appui, que cette liaison électrique, même blindée par endroits, met à long terme, leur santé en péril, décrédibilise le projet RAVeL et dévalorise leur patrimoine. ARETA continue à les soutenir dans leurs actions à venir devant diverses juridictions. 

Nous pensons que le moment est venu de faire un point de la situation, maintenant qu'une étape importante vient d'être franchie. Après plus de deux ans de combat, notre comité veut mettre en avant les éléments suivant :

I. incohérence du dossier, crainte de voir débuter les travaux dans le non respect des engagements,

II. attitude des hommes politiques,

III. actions futures d'ARETA.

 

I. Incohérence du dossier

Nous voudrions insister sur une série d'éléments qui, à notre sens, attestent du manque de sérieux avec lequel ce dossier a été traité par le Gouvernement Wallon.

Choix du tracé

a) Le choix de passer par le futur réseau RAVel n'a pu être dicté que par des raisons politico-financières qui nous échappent encore.

C'est en effet un chemin tortueux et difficile d'accès, représentant un détour ( environ10 kms) par rapport au tracé à travers champs proposé en 1997 par Electrabel et soumis à un panel d'experts, appartenant à différentes universités. Ce panel a conclu aux effets peu dommageables de l'option cross-country sur l'environnement et absolument pas dommageables pour la santé publique (car loin de toute zone habitée). Cette étude a dormi 4 ans dans les tiroirs de l'administration et n'a été rendue publique que par nos soins.

Priorité n°1 du Ministre Foret : l'économique. Le TGV doit rouler dans les temps

 b) La seule justification à ce tracé qui nous a été proposée est le facteur temps. Il fallait absolument que cette ligne soit prête pour les premiers essais du TGV. Or la première demande de liaison date de 1989 et la proposition de passer sous le RAVeL date de juin 99, soit quelques jours avant les élections régionales. De plus Electrabel a maintenant admis que les premiers essais pour le TGV pourront être réalisés sans la ligne Tihange-Avernas. Au début, il n'existait selon les dires d'Electrabel que la seule liaison Tihange-Avernas absolument nécessaire (pour les essais, puis pour des raisons d'homologation), ensuite ils ont admis l'existence d'une deuxième ligne (qui serait même suffisante pour l'alimentation du TGV, mais pas à la cadence désirée) et enfin d'une troisième.

Priorité n°2 du Ministre Foret : le juridique. Respect des réglementations !

c) Ce projet ne respecte pourtant pas le CWATUP qui, selon les dires de plusieurs avocats spécialistes en la matière, prévoit, pour ce type d'infrastructure, une modification du plan de secteur. Pourrait-on accepter qu'un Ministre, et tout un Gouvernement, pour des raisons économico-financières bafouent des règles qu'ils ont eux-mêmes édictées, tablant sur la lenteur du système juridique. Le recours en annulation au Conseil d'Etat que certains riverains ont introduit à ce propos ne sera jugé que d'ici 4 à 5 ans !

Doit-on considérer que les nouvelles modifications du CWATUP envisagées par la Région wallonne sont destinées à permettre encore plus de libertés aux autorités politiques pour la réalisation d'autres projets d'infrastructure sans devoir tenir compte d'un respect élémentaire du cadre de vie des citoyens ?

d) Comment peut-on délivrer un permis de bâtir pour un projet de l'importance de la liaison électrique Tihange-Avernas alors que le tracé exact n'est pas connu ! Les entreprises de travaux sont actuellement en repérage et, pour certains endroits (notamment Pitet), elles ont admis ne pas savoir par où passer. Par ailleurs on ne sait toujours pas où seront situées les jonctions (environ tous les 600 mètres) au droit desquelles le champ magnétique est plus important. On nous annonce que, si cela est techniquement possible, aucune jonction ne sera placée près d'habitations. Essayez un peu, pour rire, d'introduire une demande de permis de bâtir en indiquant que vos fenêtres seront plus ou moins à cet endroit et que si c'est techniquement possible la pente de votre toiture sera d'autant.

e) En certains endroits il va être quasiment impossible de respecter le permis d'urbanisme. Par exemple, à Pitet-Fallais, les talus sont à cet endroit constitués de remblais schisteux, creuser deux tranchées entraînera immanquablement l'écroulement de ces talus. Les maîtres de chantiers venus en "éclairage" ont admis ne pas savoir comment passer à cet endroit en respectant le cahier des charges : blindage, assiette 127 et non destruction des talus.

Priorité n°3 du Ministre Foret : Respect du principe de précaution.

f) Il est tout à fait incohérent d'éviter certains endroits (villages, écoles, Forem,...), justifiant ainsi les craintes des riverains, et de proposer un blindage pour d'autres endroits (habitations privées). De même, pourquoi certaines habitations bénéficient-elles du blindage, alors que d'autres, pourtant plus proches ne disposent d'aucune protection. Il est aussi étonnant de noter que les seules déviations majeures qui ont été acceptées l'ont été pour la partie du tracé (Villers-le-Bouillet et Fumal) située avant la partie "RAVeL". Le contournement des habitations reste pour ARETA, le seul réel gage de sécurité. Le Ministre semble du même avis puisqu’il a préféré contourner ces deux villages et d’autres points sur le tracé.

g) Le Ministre a commandé une étude au professeur Lilien de l'ULg (nous rappelons les liens étroits de coopération existant entre l'ULg et Electrabel notamment via le BBEMG). Cette étude recommande un blindage et une configuration optimale de pose pour réduire au maximum les champs magnétiques. Il recommande un déphasage et un écartement des axes de 2 mètres. Les chiffres fournis par la simulation sont basés sur cette configuration optimale. Or le permis de bâtir propose, là où cela est techniquement possible, un écartement maximal des câbles. Être à 10 mètres de l'axe des câbles pourrait tout aussi bien signifier être à 1 mètre de l'un deux ! Les chiffres fournis par le Professeur Lilien sont donc non seulement tirés d'une simulation (jamais testés en réalité), mais en plus sous-estimés par rapport à la configuration réelle du tracé. De plus, rien n'oblige Elia à respecter les différentes valeurs avancées dans l'étude du professeur Lilien, étude qui sert de support aux conditions générales du permis d'urbanisme. Finalement, les véritables valeurs sont inconnues puisque l'on ne sait pas précisément où vont passer les câbles.

h) Les chiffres obtenus par la simulation ne sont valables que si les deux lignes sont équilibrées. Par ailleurs, à certains endroits, comme Pitet par exemple, les câbles seront enterrés à 50 cm (promenade sur le RAVeL 50 cm au-dessus des câbles) car techniquement il n'est pas possible d'aller plus bas. Cela signifie aussi qu'à cet endroit, il n'y aura pas moyen de placer le blindage qui fait 1 mètre de hauteur ; or plusieurs habitations se trouvent à cet endroit au bord du chemin de fer. Enfin, la simulation ne tient pas compte des champs fuyants.

i) Le Ministre nous a refusé la tenue de test (en laboratoire) du blindage en présence d'experts indépendants et d'huissiers de justice. Celui-ci constituait pourtant une belle occasion de mettre tout le monde d'accord, à condition bien sûr que le blindage ait l'efficacité estimée par les simulations des laboratoires de l'ULg.

j) Si le blindage est efficace, et si l’on fait confiance aux chiffres fournis par les électriciens, plusieurs riverains seront exposés à des champs magnétiques supérieurs au seuil de sécurité mis en avant par plusieurs études scientifiques. Encore récemment, le Professeur Richard Doll qui a démontré dans les années 60 le lien de causalité entre la cigarette et le cancer du poumon a reconnu que l'on ne pouvait rejeter un lien possible entre une exposition prolongée à des champs magnétiques élevés et le risque de leucémie chez l’enfant. En juin 2001, le CIRC (OMS) a même classé les champs magnétiques comme cancérigènes potentiels (leucémie chez l'enfant) à partir de 0,4 mT. La famille restant la plus exposée au tracé tel qu'il est proposé aujourd'hui est composée de deux enfants de moins de 7 ans. Leur exposition, chiffre fourni par Electrabel, seraient supérieure à 0,4 mT. Notons en passant que l'étude du professeur Doll indique que moins de 4 enfants sur 1000 sont, en Grande Bretagne, soumis à des champs magnétiques supérieurs au dixième de ce seuil soit 0,04 mT.

Priorité n°4 du Ministre Foret : Respect de la biodiversité

k) A d'autres endroits, c'est le RAVeL qui risque d'être défiguré. L'assiette minimale nécessaire à la pose est de 4 mètres, mais les machines utilisées devront certainement utiliser 8 ou 10 mètres pour travailler à leur aise ! On est loin de la notice préalable d'incidence qui prévoyait que les travaux se limitent à l'emprise minimale nécessaire soit 3,5 mètres!

l) Cette même notice, sur laquelle s'est basée l'enquête publique de juin 2000, indique que les travaux doivent s'effectuer en période de repos de la végétation pour éviter des dommages trop importants à l'environnement. Or il semblerait que les maîtres d'oeuvre voudraient commencer les travaux le plus tôt possible.

m) Ces mêmes maîtres d'oeuvre pensent pouvoir outrepasser le cahier des charges en s'écartant de l'assiette de la ligne 127 là où il est techniquement difficile de passer, empiétant par ici dans un champ, rasant par là un talus. Nous craignons fortement que les travaux débutent dans le non respect de ce qui a été décidé et annoncé par le Ministre. Notre avocat a écrit une lettre en ce sens au Ministre et au maître d'ouvrage insistant sur le nécessaire respect des engagements. Et à propos, où en est la constitution des comités d'encadrement?

II. Attitude du monde politique dans ce dossier: nouvelle culture politique?

Les gouvernements wallons successifs

·        Le précédent gouvernement (PS-PSC) a avalisé une proposition du Ministre Lebrun faisant passer la ligne souterraine sous le tracé du futur RAVeL, avec très certainement la perspective d’aménager à bon compte cette portion du RAVeL. Messieurs Lebrun et Collignon n'ont jamais daigné revoir leur position, pourtant inexplicable et injustifiable (en tous cas inexpliquée).
·        Le gouvernement actuel (PS-MR-ECOLO),

 

·        Le Ministre libéral Foret, même s’il a modifié partiellement le projet initial, confirmant par là-même les craintes des riverains, n’a toutefois pas remis en cause le passage sous le futur réseau RAVeL. Il a de plus accordé un permis qui, selon toute vraisemblance ne respecte pas les prescription du CWATUP.
·        Les Ministres écolo sont apparemment peu soucieux de la norme de sécurité que nous mettons en avant et qui est reprise dans le programme de leur parti dans le chapitre concernant les nuisances électromagnétiques ! Le Ministre Daras se félicitait même  que les écoliers de Fallais pourront se rendre en utilisant le RAVeL en toute sécurité à leur école (rappelons que les œuvres scolaires de cette école ont introduit un recours au conseil d’Etat palliant ainsi le manque de réaction de leur autorité communale). Notons toutefois les interventions pertinentes et répétées du Député wallon écolo Jean-Michel Javaux.
·        Les Ministres socialistes défendent une décision prise par le président du gouvernement wallon précédent : Monsieur Collignon.
·        L’ensemble du gouvernement wallon a fait pression sur les élus des communes traversées par la ligne haute tension pour que celles-ci n'attaquent pas de front le projet du gouvernement wallon.

Les autorités communales

Les communes qui annonçaient en février 2001 qu’elles iraient en suspension et annulation au Conseil d’Etat, suivant ainsi les conseils de leur avocat, ont partiellement baissé pavillon devant les pressions de la Région wallonne en refusant d’attaquer directement le permis octroyé par le Ministre Foret mais en décidant plutôt d’une action en intervention. Qui plus est, cette stratégie s’est avérée fatale pour les communes de Braives et Villers-le-Bouillet qui n’ont même pas pu plaider la cause de leurs concitoyens, le Conseil d’Etat ayant jugé leur requête irrecevable !

ARETA, elle, continue le combat. Nous espérons pouvoir compter à  partir de maintenant sur un appui autre que "politiquement correct" de la part de nos élus. Nous invitons notamment nos bourgmestres à utiliser leurs prérogatives afin d'empêcher tout chantier qui contreviendrait aux conditions du permis d'urbanisme.

 

III. Actions présentes et à venir d'ARETA

Pour toutes ces raisons :

1) Nous soutenons les riverains qui ont décidé d’introduire un recours en annulation au Conseil d’Etat. Ce recours a de fortes chances d’aboutir, car selon différents avocats que nous avons contactés, le placement d’une telle ligne électrique nécessite bel et bien une modification du plan de secteur. Il serait inacceptable qu’un Ministre viole sciemment le Cwatup pour accélérer la mise en œuvre d’un chantier quel qu’il soit.

2) Nous soutenons également les riverains désireux d’introduire des recours devant d’autres juridictions pour troubles de voisinage, dommages et intérêts ou autres. Plusieurs riverains entameront cette démarche. Notre avocat sera assisté dans cette affaire par les experts indépendants de l'association Teslabel.

3) Nous demandons à nos élus communaux de mettre en oeuvre tous les moyens possibles afin de défendre un tracé à travers champ. Nous restons à leur disposition pour toute collaboration à venir.

4) Dans le cas où les câbles seraient effectivement placés

·        Nous demanderons à nos autorités publiques qu’elles organisent la mise en place d'un état des lieux de la santé puis d'un suivi médical des riverains de cette liaison afin de pouvoir rapidement mettre en évidence les possibles effets nuisibles de ces câbles sur la santé des riverains. Nous désirons également qu'ils veillent au bon déroulement des travaux dans le respect du permis d'urbanisme et des engagements qui ont été pris.
·        Nous demanderons à des experts indépendants de prendre régulièrement des mesures du champ magnétique près des câbles afin de vérifier les valeurs qui nous ont été fournies par Electrabel.
·        Nous suivrons avec attention l'évolution du dossier, des travaux, du débat scientifique sur les nuisances électromagnétiques, de notre recours en annulation. Le cas échéant, nous ne manquerons pas de rappeler publiquement à nos élus leurs engagements (défense d'un tracé alternatif, mise en place d'un comité d'encadrement des travaux, respect de la bio-diversité) et leurs responsabilités (protection de la santé des riverains, respect des réglementations).

 5) Notre avocat a écrit au maître d’oeuvre (Denijs). Nous avons attiré son attention sur le respect du cahier des charges et nous lui avons proposé notre collaboration pour la recherche de solutions qui satisferaient les deux parties.

IV Résumé

a) dossier géré en dépit du bon sens, plein d'incohérence et d'impossibilités techniques,

b) crainte de voir débuter les travaux dans le non respect des engagements,

c) ARETA espère un soutien réel des élus locaux et regrette l'attitude des hommes politiques dans ce dossier. Ces mêmes hommes politiques qui regrettent la perte de confiance de l'électeur envers le monde politique, qui parlent de renouveau politique mais qui dans les faits agissent sans tenir compte des attentes de leurs concitoyens ne prenant en considération leur avis que pour la forme ou lorsque cela ne met pas à mal le développement économique,

d) ARETA reste attentif à l'évolution du dossier,

e) ARETA utilisera tous les moyens légaux pour empêcher la réalisation des travaux tels qu'ils sont envisagés.


Communiqué de presse de juillet 2002

Liaison électrique Tihange-Avernas

La semaine dernière, différentes réunion de constitution de comité de suivi  des travaux se sont déroulées. Nous en retirons plusieurs constations

0) Toutes les parties sont d’accord pour dire que ce projet de passer par les villages, alors qu’un tracé alternatif à travers champs est possible, est tout à fait crétin. Mais une décision a été prise par le gouvernement wallon précédent de passer par le RAVeL (pour des raisons qui nous échappent toujours d’ailleurs) et le gouvernement actuel a partiellement confirmé cette décision (partiellement car contournement des villages de Villers-le-Bouillet et de Fumal qui se avant que le tracé ne rejoigne la ligne 127bis). Même Elia aurait préféré un parcours à travers champs, qui aurait permis un gain de temps et d’argent non négligeable : 10 kms de moins, pas de blindage, moins de difficulté techniques ! Même si le projet est crétin, on ne le remet pas en cause car il a fait l’objet d’une décision politique (prise par des hommes éloignés de la réalité du terrain et de toute préoccupation pour leurs concitoyens). C’est une situation totalement absurde ! 

1) Les objectifs des riverains et des élus communaux sont différents. Les riverains ne veulent pas de cette ligne près de leurs maisons et sous le RAVeL. Ils se battront jusqu’au bout dans cette optique. Les communes, elles, désirent que les travaux se déroulent le mieux possible, en tenant compte des cas de chaque riverain, mais ont abandonné l’idée (l’ont-elle jamais vraiment eu ?) de défendre un tracé alternatif.

Par ailleurs, la position des mayeurs est différente

            Monsieur Jamar s’est clairement engagé à empêcher  les travaux qui ne respecteraient pas le permis d’urbanisme sur différents points : blindage, jonctions, respect biodiversité, respect de la propriété privée parmi d’autres.

            Monsieur Guillaume est resté, comme à son habitude, très « flou », très ambigu. A la question, réitérée 4 fois, de sa réaction en cas de non respect du permis, il a répondu par un « je prendrai mes responsabilités » qui veut dire tout et rien. Il a comme à son habitude rejeté la faute sur la majorité précédente. Il serait temps que Monsieur Guillaume cesse de louvoyer et prenne un jour réellement ses responsabilités en adoptant une position claire, ferme et non ambiguë. 

2) Les plans restent approximatifs (en fait quasi rien n’est changé depuis juin 2000), c’est le flou artistique. Plusieurs engagements ne sont pas respectés : jonction derrière certaines habitations, absence de blindage par endroit, problèmes techniques à d’autres. Tout ces éléments qui ont été soulevés depuis plus de deux ans, n’ont toujours pas été intégrés par Elia et le maître d’œuvre. A certains endroits du tracé, les maîtres d’œuvre ne se rendent pas compte de la difficulté qu’ils vont rencontrer. On a d’abord délivré un permis d’urbanisme et puis on vient voir sur le terrain pour se rendre compte qu’à certains endroits on pourra difficilement rencontrer les prescriptions du permis d’urbanisme. Par exemple un riverain de Villars situé en bas d’un talus, devra supporté un champ magnétique très important. En effet une jonction est prévue derrière chez lui, le câble est enterré dans le talus (1M20 verticalement), ce qui le rapproche de la maison du riverain. La distance horizontale (car talus) de l’enfouissement est bien moindre et le blindage, posé au-dessus du câble sera de peu d’utilité pour les riverains situés en contrebas de ces câbles ! 

3) Des négociateurs du maître de chantier sont déjà passés (et passent encore) chez plusieurs riverains. Demandant ici d’empiéter sur une propriété, là-bas de couper des arbres, autre part encore d’entreposer des terres ; le tout évidemment contre indemnisation. Ces négociations qui se réalisent avant même la constitution du comité d’encadrement laisse des riverains seuls face à des négociateurs professionnels. Nous informons les riverains qu’ils peuvent se faire épauler dans ces négociations par le comité ARETA

 

  Président :

Vice-président :

Trésorier :

Secrétaire :

 

  Bednar Nicolas

Stramboli Auguste

De Fays Gilles

Balsacq André

  Avennes

V.-le-Bouillet

V.-le-Peuplier

V.-le-Peuplier

Tel : 019 / 69 70 84

Tel : 085 / 21 40 91

Tel : 019 / 51 18 72

Tel : 019 / 51 01 65

CONTACTS :

Avennes :

Soir Paul

Tel : 019 / 69 96 41

 

Bertrée :

Pelsmaekers Frans

Tel : 019 / 51 56 11

 

Braives :

Fallais-Pitet

Smal Marcel

Abraham Urbain

Tel : 019 / 69 87 15

Tel : 019 / 69 92 64

 

Fumal :

Leclercq André

Tel : 019 / 56 72 34

 

Poilu Fossé :

Vanstappen Daniel

Tel : 019 / 51 39 24

 

V-le-Peuplier :

Barbière François

Tel : 019 / 51 09 98

 

V-le-Bouillet :

Minet Stéphane

Tel : 085 / 23 68 78

  4) Que contrairement à ce qui avait été annoncé, à savoir une emprise des travaux de 3 ,5 à 4,5 mètres ; le débroussaillage est prévu sur une largeur de 10 mètres, allant parfois jusqu’à 18 mètres. 

5) Le TGV roulera bien sans cette liaison. Le seul problème est l’absence d’une liaison de secours en cas de défaillance ! En cas de défaillance, la Région risque alors de devoir payer des indemnités aux responsables du TGV. La Région wallonne, qui a cochonné ce dossier, refuse de prendre ses responsabilités et d’encourir un tel risque (quelle est la probabilité de la défaillance de la liaison en provenance de Flandre ?Certainement très faible). La Région wallonne préfère reporter le risque sur les riverains. Un risque financier pour la Région contre un risque pour la santé de la population. Aucune vision à long terme. Ne dit-on pas que gouverner c’est prévoir ? 

Afin de soutenir l’action des riverains et de protéger le RAVeL, nous invitons la population à nous rejoindre afin de montrer notre détermination.  

Une marche (3kms) est organisée par l’association ARETA ce dimanche 07 juillet à 10h , départ prévu sur la place de Fallais. Ceux qui le désirent pourront également manger des pains saucisses. 

Nous venons par ailleurs d’apprendre que le contournement des quelques dernières habitations à Villers-le-Bouillet via le Parc Naturel est à nouveau envisagé par le cabinet Foret. Nous nous en réjouissons. Le tracé envisagé a été mis au point par des riverains de Villers-le-Bouillet qui n’ont pas ménagé leur peine pour aboutir à une solution. Il s’agirait en fait de la 3ème modification du permis sur Villers-le-Bouillet. Pourquoi alors refuser les modifications qui ont été proposées ailleurs (parfois avec accord des propriétaires concernés) ? Cela bafoue complètement le principe constitutionnel de l’égalité des citoyens.


ARETA : communiqué du 30 juillet 2002

Les travaux de mise en place de la liaison électrique Tihange-Avernas ont débuté ce lundi 29 juillet.

Les riverains sont à nouveau déçus par l’attitude de la commune de Braives. Le Bourgmestre Pol Guillaume avait annoncé publiquement que les travaux ne commenceraient pas tant qu’il subsistait des problèmes techniques. Or il reste bon nombres de problèmes non résolus, les plans ne sont pas encore finalisés. On ne sait pas encore si les câbles seront écartés ou rapprochés au maximum, mais on commence à élaguer sur un largeur allant parfois jusqu’à 20 mètres ! 

La commune de Braives nous a convoqué samedi  pour nous annoncer qu’elle n’avait pas trouvé de moyens légaux pour empêcher le début des travaux. Notre conviction profonde est que la commune n’a pas cherché de moyens légaux car elle est trop inféodée au Ministre Foret qui est de même tendance politique que le Bourgmestre de Braives. La commune a par ailleurs bien trop besoin des subsides de la Région wallone. 

Nous continuons néanmoins notre combat. Les câbles vont passer à proximité proche de nombreuses habitations. Des riverains vont être soumis à des champs magnétiques supérieurs à ce que recommande l’Organisation Mondiale de la Santé. C’est d’autant plus inacceptable que des tracés alternatifs, plus directs et éloignés de toute zone habitée ont été proposés par les riverains et même par Electrabel. 

Mais la Région wallone a négligé ces alternatives car elle veut faire aménager son réseau RAVeL à bon compte. Elle a donc décidé que la liaison passerait par l’ancienne ligne 127bis destinée à devenir un tronçon du RAVeL, finançant ainsi ce projet au détriment de la santé des gens.Au coeur du Parc Naturel Mehaigne Burdinale, vous pourrez bientôt vous promener sur le 1M20 au-dessus de 2 fois 150 000 volts, dans une commune où pourtant les Ecolo partagent le pouvoir avec les libéraux. 

Un recours en annulation a dors et déjà été introduit par les riverains au Conseil d’Etat. Ce projet de liaison électrique ne respecterait pas le CWATUP et il viole le droit à l’égalité entre les citoyens (certaines habitations ont été contournées et d’autres pas). Notre avocat étudie également les possibilités de recours devant les juridictions ordinaires. 

Ces recours en justice sont à notre sens les derniers espoirs qu’ils nous restent de voir ces câbles s’éloigner de nos habitations. Les communes ne se battront pas pour de nouveaux contournements (à moins d’y être poussées par des arguments juridiques), elles désirent juste que le chantier se déroule le mieux possible et le plus vite possible.


ARETA : communiqué du 02 août 2002

ARETA tiendra une conférence de presse, en présence de son avocat, Maître Lebrun, ce lundi 05 août, chez Monsieur Abraham, 2 rue Neuve à Pitet (Fallais).

Il existe un moyen légal d’arrêter les travaux...

La commune de Braives nous a convoqué samedi dernier (27 juillet) pour nous annoncer qu’elle n’avait pas en sa possession de moyens légaux pour empêcher le début des travaux. En fait, la commune n’a pas cherché ces moyens (elle n’avait plus eu de contact récent avec son avocat et Pol Guillaume ne savait pas lundi si Maître Grégoire était en vacances ou pas) et elle a demandé aux riverains si eux en avaient.   

Palliant une nouvelle fois la démission de la commune de Braives, les riverains ont contacté leur avocat, Maître Lebrun, qui a rapidement trouvé plusieurs motifs légaux d’arrêter les travaux offrant ainsi à Monsieur Guillaume la possibilité de respecter sa promesse. Il avait annoncé publiquement que « Les travaux ne commenceront pas tant que tout n’est pas réglé » et qu’il prendrait ses responabilités si des irrégularités étaient constatées. 

Premier motif : absence d’un permis de déboisement (art 84 du CWATUP). Pol Guillaume a, devant les caméras de la RTBF, affirmé que le Ministre Foret avait dérogé à cet article sur base de l’article 127. Or, l’article 127 ne dispense en rien d’un permis de déboisement. Il ne déroge que pour l’autorité délivrante (ce permis peut être accordé par un autre agent que le Collège échevinal). 

Deuxième motif : il incombe au Collège des bourgmestre et échevin de délimiter sur le terrain l’ouvrage. Cette formalité est impossible tant que les indéterminations subsistant quant à la largeur de l’ouvrage ne sont pas résolues (écartement des ternes). 

Notre avocat a téléfaxé son argumentation à Monsieur Guillaume, ce mardi 30 juillet, en demadant une décision rapide du Bourgmestre. 

...Courage, Fuyons 

L’avocat de la commune de Braives n’a pas trouvé de faille dans l’argumentation de Maître Lebrun, avocat des riverains (voir à ce sujet la lettre de Maître Grégoire). Mais puisque c’est le Ministre qui a accordé le permis, il trouve plus logique que ce soit les fonctionnaires qui ont participé à la rédaction du permis qui vérifient si les travaux sont en conformité avec celui-ci. Monsieur Pol Guillaume a le pouvoir d’arrêter les travaux, mais il ouvre son parapluie et refile la décision à une autre autorité.  Il a bien plus peur des retombées que ce dossier pourrait avoir sur son avenir politique que des dangers que cela pourrait causer à la population.

 Monsieur Guillaume pousse donc l’exercice jusqu’à inviter les riverains à introduire une action en justice sur base de l’argumentation de Maître Lebrun ou encore d’en référer au fonctionnaire délégué qui a aussi le pouvoir d’arrêter les travaux. Monsieur Guillaume veut rester bien à l’abri, ce qu’il a fait depuis le début du dossier, et laisser les autres payer et prendre les risques à sa place. 

Alors que les riverains essaient d’empêcher par tous les moyens légaux le passage de cette liaison électrique près de nos maisons, la commune de Braives essaie au contraire de permettre  la continuation des travaux !  La commune de Braives s’est aujourd’hui clairement positionnée contre les intérêts des riverains. Si la commune ne veut pas arrêter les travaux, ARETA ne comprend pas le pourquoi du recours des communes en intervention au conseil d’Etat contre le permis. Les masques sont tombés, les paroles et promesses de Messieurs Guillaume et Delangh (échevin ECOLO de l’environnement et en charge du dossier) n’étaient que poudre aux yeux.

Une décision du bourgmestre est gratuite, prend cours immédiatement et oblige le maître d’œuvre à aller en justice s’il veut reprendre les travaux. C’est de plus le devoir du bourgmestre de faire respecter la légalité des actes sur son territoire.

Si les riverains veulent interrompre les travaux, cela va leur coûter cher, la décision ne tombera que dans plusieurs mois alors que les travaux de déboisement seront terminés.


  ARETA La Libre Belgique Presse 2001-2002

MOBILITE

«Ce projet aurait évité le chahut et le retard »

PAR RÉGINE KERZMANN
Mis en ligne le 29/01/2001
Savoir plus
Le veto d'un Parc peu ordinaire.

Etendu entre Huy, Andenne et Hannut, le Parc naturel de la Burdinale ne concerne pas moins de 22 villages disposés sur les communes de Braives, Burdinne, Wanze et Héron. Il compte une surface d'environ 11.000 hectares recelant une quantité de monuments historiques et de sites naturels remarquables. Entre les martin-pêcheurs et les buses, ce Parc unique est arrosé au nord-ouest par la Mehaigne et au sud-ouest par la Burdinale qui donna son nom au parc, le 11 juillet 1990 lorsque feu le ministre wallon Edgard Hismans signa l'arrêté de sa création. Le tracé Ravel qui devrait être entrepris dans le cadre du programme du développement rural de Braives devrait mettre en exergue l'ancienne gare de Braives, qui deviendrait musée permanent, le château de Fallais ou encore le marais de Hosdent. Un projet touristique riche, peut-être fragilisé selon certains.(R.K.)  

© La Libre Belgique 2001

MOBILITE

«Ce projet aurait évité le chahut et le retard »

PAR RÉGINE KERZMANN
Mis en ligne le 29/01/2001

La polémique concernant l'alimentation électrique du TGV Liège-Bruxelles continue. L'ancien ministre Lebrun aurait commandé et retenu, dès 1995, l'étude d'un tracé «à travers champs» convenant à chacun.  

ÉCLAIRAGE

L'ouverture de la ligne TGV entre Liège et Bruxelles subira-t-elle un retard de six mois (de fin 2002 au printemps 2003) comme certains le prétendent? C'est aller un peu vite en besogne même si les avis divergent entre la CPTE (Société pour la coordination de la production et du transport d'énergie électrique) et la SNCB au sujet du tracé de la ligne électrique entre Tihange et Avernas-Baudoin laquelle alimentera le TGV traversant notamment le Parc de la Burdinale qui a exprimé son veto sur le projet actuel.  

AUCUN RETARD A LA SNCB  

Le problème? Simple et double. D'abord, l'alimentation électrique du futur TGV repose sur 2 sources d'énergie; l'une venue du nord, à Tirlemont, l'autre du sud, précisément la centrale de Tihange. Il est nécessaire que ces sources soient fonctionnelles pour le lancement du TGV. Mais pas pour les essais comme l'explique, Jean Perlau, directeur technique de l'équipement à la SNCB: «C'est le CPTE, soit Electrabel, qui est en retard, pas nous. La plate-forme Liège-Louvain est terminée; nous ne devrions souffrir que de 8 jours de retard. Le retard accumulé par le CPTE pourrait peut-être bien, à terme, ralentir le trafic du TGV lors de son lancement en ne permettant par exemple, le départ que d'un seul TGV par heure au lieu de 5 ou 6 mais nous serons prêts au printemps 2002 pour les premiers essais. La seule centrale de Tirlemont suffit en effet.»  

Seconde difficulté, le tracé Tihange-Avernas-Baudoin traverse le Parc naturel de la Burdinale. Le président de la commission du Parc, Henri Mouton, a déposé son droit de veto contre l'enfouissement partiel des câbles au sein du site. «Nous ne sommes pas des terroristes ni des irresponsables», confie Henri Mouton, «mais le tracé décidé par la Région wallonne en 1997, va à l'encontre de notre principe de précaution envers notre biotope, envers les habitants et à l'encontre du programme de développement rural de Braives car l'enfouissement est prévu sur le tracé de l'ancienne ligne 127, qui devrait devenir «notre Ravel», épine dorsale de notre politique touristique.» Mis à part l'asbl locale «Areta», aucun riverain n'a porté plainte contre le passage de l'alimentation dont on ne connaît pas vraiment les conséquences des champs magnétiques. La nouveauté c'est qu'un tracé «cross country» avait été étudié et rédigé, en 1995, sous la houlette du ministre de l'époque, Michel Lebrun, par des universitaires du pays. «Pour l'exécution de ce tracé, la Région avait besoin de l'approbation de près de 300 propriétaires mais il nous convenait», continue Henri Mouton «certains ont préféré laisser dormir le dossier et à présent». Ce tracé, oublié depuis deux ans pour on ne sait quelle raison, pourrait bien remonter à la surface si le ministre wallon de l'environnement Foret venait à ne pas lever le veto du Parc de Burdinne. Réponse le 5 février.

© La Libre Belgique 2001

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Décision électrique en Hesbaye
Ph.Law.
Mis en ligne le 05/02/2001

Lundi, on attendait la décision de la Commission d'avis sur le recours introduit par la SNCB à propos du veto opposé par le parc de la Burdinale. L'action est dirigée contre le tracé de la ligne à haute tension (150.000 volts) entre Tihange et Avernas.  

« La décision est tombée, mais la commission veut d'abord en informer le ministre de l'Aménagement du territoire, Michel Foret, et le requérant (la SNCB)», dit-on dans les couloirs. On se doute bien, vu la tournure des événements, que le veto du parc a été levé et que la voie est ouverte pour le projet de la SNCB et d'Electrabel.  

L'alimentation électrique du TGV Liège-Bruxelles, dont l'exploitation est prévue pour 2002, repose sur deux sources: l'une venant de Tirlemont, l'autre de Tihange. Ces deux sources se rencontrent au poste de transformation à Avernas. Le problème, c'est que le tracé Tihange-Avernas, imaginé par les électriciens, prévoit l'enfouissement des câbles de 150.000 volts, lesquels traversent le parc de la Burdinale. La ligne souterraine passe à proximité d'habitations et d'écoles à Fumal et à Fallais. Elle longe le réseau Ravel (ex-voie ferrée 127) en Hesbaye. «Nous ne sommes pas contre l'alimentation du TGV en électricité, mais nous nous opposons au tracé qui nous est soumis. Il va à l'encontre de tout principe de précaution», martèle Henri Mouton, président de la commission de gestion du parc. Et de rappeler qu'en 1997, un groupe d'experts universitaires, mis en place à la demande de CPTE (filiale d'Electrabel chargée de la construction de la ligne), avait recommandé un tracé en cross-country, à travers champs.  

Tout porte à croire que la commission de recours a levé son veto. «Dès que j'aurai connaissance de la décision, je réunirai d'urgence la commission de gestion en vue de recours au conseil d'État contre le permis d'urbanisme que le ministre Foret délivrera à Electrabel», menace Henri Mouton. Au cabinet Foret, on affirme n'avoir aucune envie de voir la liaison TGV Liège-Bruxelles retardée par la recherche d'une solution alternative, comme le prétendent certains. En clair, on accordera le permis pour le tracé d'Electrabel et de la SNCB.  

Les communes de Braives, Hannut et de Villers-le-Bouillet ont flairé la décision défavorable de la commission wallonne. Les autorités ont affirmé, lundi soir, leur volonté d'user de tous les recours pour contrer le tracé tel que proposé par les électriciens. «Le dernier mot revient au ministre Foret mais il est clair que les riverains et les communes ne s'arrêteront pas là si le tracé frôlant les maisons et les écoles est maintenu», dit le député wallon Jean-Michel Javaux (Ecolo), qui compte interpeller le ministre pour exiger le respect du principe de précaution. L'association Teslabel, qui milite pour le contrôle des champs électromagnétiques, prône aussi le retour au tracé initial en cross-country. Dans une ambiance aussi surchauffée, il apparaît que le ministre prendra du temps pour arrêter sa décision, car elle risque de déboucher sur un climat électrique.  

© La Libre Belgique 2001

 

LA JOURNÉE
Mis en ligne le 08/02/2001
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Le collège de recours chargé d'examiner la demande

d'Electrabel et de la SNCB a levé le veto des gestionnaires du parc de la Burdinale qui s'opposent au tracé de la ligne à haute tension Tihange-Avernas devant alimenter le TGV Liège- Bruxelles dès 2002.  

Le collège note que la commission de gestion du parc a outrepassé ses compétences en soutenant que le tracé porte atteinte à la nature physique, psychologique et matérielle des riverains ainsi qu'à l'attrait touristique du projet Ravel. Et de relever, dans le chef du parc, l'absence de note succincte exprimant l'opinion divergente de l'un ou l'autre de ses membres.  

que le tracé de cross-country!  

Le collège a aussi rendu un avis sur la demande de permis d'urbanisme, laissant entrevoir la direction dans laquelle pourrait se diriger la décision du ministre Foret. «Le projet d'implantation d'une ligne souterraine n'est pas susceptible de mettre en péril la conservation et la pérennité des intérêts biologiques, géographiques et paysagers du parc naturel», a répondu le collège, soulignant que les incidences sur le paysage et le biotope sont provisoires et ne dureront que le temps des travaux. Et de conclure que le choix d'un tracé alternatif en cross country à travers champs comme le suggèrent les riverains s'appuyant sur une étude d'experts universitaires impliquerait la construction de rampes d'accès au chantier et d'infrastructures en dehors des voies de circulation existantes avec des perturbations plus importantes. Nul doute qu'avec une telle décision, les recours au Conseil d'Etat seront nombreux avec, à la clé, des débats électriques  

© La Libre Belgique 2001

 

 

Le principe de précaution de mise en Hesbaye
S.J.
Mis en ligne le 02/05/2001
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L'avenir de la ligne à haute tension Tihange-Avernas, devant alimenter le futur TGV, s'est discuté lundi, en selle Le ministre Michel Foret en tête  

Les riverains exposés au projet de ligne à haute tension Tihange-Avernas l'ont redit clairement lundi au ministre wallon de l'environnement et de l'aménagement du territoire Michel Foret: ils attendent à présent une décision ministérielle rapide. Ce à quoi le ministre de l'environnement, de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme leur a répondu qu'il s'agissait surtout pour lui d'éviter précipitation et mauvaise évaluation de la situation  

C'est pourquoi Michel Foret s'est lancé lundi dans quelques kilomètres à VTT, entre Bertrée et Avennes, en repérage d'endroits où pourrait passer la ligne à haute tension souterraine Tihange-Avernas, destinée à l'alimentation du futur TGV, qui suivrait l'ancienne ligne de chemin de fer 127 selon le projet défendu par Electrabel et la SNCB. Un parcours où il n'a pas manqué d'être interpellé et questionné par les premiers concernés par ce projet d'ampleur, tant sur le plan du chantier que des éventuelles nuisances: les habitants.  

Mais le ministre n'était pas là pour livrer sa décision sur le tracé de cette ligne, qui divise SNCB et Electrabel d'une part, et communes qu'elle traverserait - qui proposent des solutions alternatives, mais nécessitant plus de temps - d'autre part. Je suis simplement venu vérifier sur place un certain nombre d'hypothèses dans le cadre des décisions difficiles à prendre - et qui doivent l'être sans tarder.  

Des décisions qui, selon Michel Foret, seront guidées par quatre priorités. D'abord le TGV doit rouler à heure et à temps sur la ligne construite à grands frais à cette fin. Il est prévu que le TGV y soit opérationnel dès décembre 2002: l'électrification devrait donc être en place pour fin juin 2002. Néanmoins, pour des questions d'homologation de la ligne TGV, celle-ci doit être alimentée par deux sources électriques, celle entre Avernas et Tihange et une seconde venant du nord du pays. Et là, les autorités rencontrent également des problèmes, notamment au niveau du contournement de Tirlemont. Les négociations pour ces deux alimentations sont donc menées en parallèle.  

PRÉSERVER L'ENVIRONNEMENT

Ensuite, ces décisions seront prises dans le respect des lois, décrets et règlements - notamment au niveau des études d'incidence, de la consultation et de l'expression des citoyens. Mais également dans le respect de la biodiversité et du biotope: Quoiqu'il arrive, et d'autant plus si c'est le tracé de la ligne 127 qui est choisi, il faudra que le chantier soit respectueux des espaces que traversera la ligne à haute tension a précisé le ministre. Espaces qui sont tantôt en rase campagne, tantôt en plein village  

Enfin, la quatrième priorité est le principe de précaution. Il nous faut être attentifs au risque potentiel que peut représenter un tel développement contemporain, et tendre vers le risque zéro - notamment ici, à Avennes, où la ligne souterraine pourrait passer quasiment dans une cour de récréation. Et Michel Foret d'ajouter: Il y a des endroits où je ne considère pas comme acceptable qu'une ligne à haute tension passe  

Le ministre wallon poursuit en ce moment ses rencontres avec les bourgmestres des entités concernées et les responsables du parc naturel de la Burdinale et de la Méhaigne, notamment. Il promet une décision qui ne devrait plus tarder - mais que l'on annonçait déjà rapide il y a plusieurs semaines  

Au terme de la matinée de lundi, si les riverains venus rencontrer le ministre ne sont pas partis pleinement rassurés quant à l'avenir de leur environnement direct, ils étaient en tout cas satisfaits de la méthode ministérielle.

© La Libre Belgique 2001 

 

Pas de retard pour le TGV
Mis en ligne le 20/06/2001
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Annoncée depuis des semaines, la sortie du ministre wallon de l'Aménagement du territoire, Michel Foret (PRL) à propos de la ligne à haute tension Tihange-Avernas censée alimenter le TGV Liège-Bruxelles a déjà été reportée deux fois. C'est dire le caractère délicat du dossier qui suscite des remous en Hesbaye. D'après certains, les tergiversations autour du dossier de la ligne à haute tension entraîneraient un retard de 6 mois, voire plus, dans la mise en service du tronçon d'environ 60kilomètres. Du côté de la SNCB, on assure que les délais seront respectés. L'alimentation électrique du futur TGV repose sur trois sources d'énergie dont la principale est bien sûr la ligne Tihange-Avernas (2 câbles souterrains de 150000 volts chacun). Elle devrait nous garantir une exploitation optimale de la ligne (20 trains en même temps sur la ligne). Les deux autres sources d'alimentation sont Tirlemont et Brustem, mais elles ne sont pas assez puissantes pour nous assurer une densité optimale sur la ligne à grande vitesse, explique Florent Loumaye, directeur du district sud-est de la SNCB, soulignant que les deux sources sont néanmoins suffisantes pour faire circuler quelques trains de façon espacée. En clair, la ligne à grande vitesse Louvain-Bierset n'accusera pas de retard. Il y aura seulement un agencement des horaires pour éviter une densité trop importante de trains sur la ligne, précise M. Loumaye. L'ouverture de la ligne à la circulation est prévue fin 2002. Parallèlement, les travaux continueront sur la ligne Louvain-Bruxelles dont la mise en service est prévue pour 2005. La SNCB espère le permis de bâtir et de pose de câbles entre Tihange et Avernas avant début juillet. Le ministre Foret négocie pour convaincre les opposants à la ligne souterraine Tihange-Avernas. Nous avons fait un effort pour épargner les zones habitées, mais tout dépendra des conditions qu'il posera dans le permis de bâtir, dit-on à la CPTE (filiale des électriciens qui construira la ligne). Tout est réglé à Braives et à Hannut. Septante maisons sont épargnées à Villers-le-Bouillet et sur les 4 propriétés traversées par la ligne, 2 propriétaires ont déjà signé, dit-on au cabinet Foret où l'on espère délivrer le permis de bâtir la semaine prochaine. (Ph. Law.)  

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Avernas: les riverains restent mobilisés

(D'après Belga)

Mis en ligne le 06/08/2002

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LES RIVERAINS DE LA LIGNE À HAUTE TENSION TIHANGE-AVERNAS continuent à se mobiliser contre la construction de cette ligne, dont les travaux ont commencé le 29 juillet. Ils ont sollicité la Région wallonne et la commune de Braives pour réclamer l'arrêt des travaux et une action judiciaire. Ils estiment notamment qu'un permis de déboisement manque au dossier. Ils se disent prêts à intenter seuls une action judiciaire s'ils ne sont pas suivis. A de multiples reprises, les riverains se sont déjà élevés contre la construction de cette ligne de 30 kilomètres qui doit relier la centrale de Tihange à Avernas (Hannut), et sera chargée de l'alimentation électrique de la ligne du TGV Bruxelles-Liège. Electrabel a déjà décidé que toute la ligne serait souterraine. Mais cela ne suffit pas, pour les riverains.

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Requête pour l'arrêt de la ligne Tihange-Avernas

Mis en ligne le 28/08/2002

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LE TRIBUNAL DES RÉFÉRÉS DE HUY a examiné mardi la requête introduite par l'asbl Ligue royale belge pour la protection des oiseaux (LRBPO) contre l'entreprise Elia, une sous-filiale d'Electrabel, dans le cadre de la construction de la ligne à haute tension Tihange-Avernas.  

L'avocat de la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux a demandé la cessation provisoire des travaux sous peine d'astreinte. De son côté, le conseil d'Elia estime que le dossier est vide et demande 2500 € de dommages et intérêts pour procédure téméraire et vexatoire. Le tribunal rendra son ordonnance le 3 septembre. Cette ligne à haute tension doit relier la centrale nucléaire de Tihange à la commune d'Avernas dans la région hannutoise sur une distance de 30 kilomètres et est destinée à alimenter le TGV entre Bruxelles et Liège. Le Ligue reproche principalement deux griefs au maître d'oeuvre des travaux: les dégâts causés par ces travaux à l'environnement et d'arbres et de haies remarquables pour mener à bien les travaux.  

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Les oiseaux pas entendus
(D'après Belga)
Mis en ligne le 04/09/2002
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La Ligue pour la protection des oiseaux perd dans le dossier Tihange-Avernas.

Le tribunal des référés de Huy a débouté mardi la Ligue royale belge pour la protection des oiseaux (LRBPO) dans son action judiciaire à l'encontre du chantier de construction de la ligne haute tension Tihange-Avernas et de son maître d'oeuvre, la société Elias.  

La LRBPO formulait plusieurs griefs à l'encontre d'Elias, notamment en ce qui concerne l'abattage de la végétation, effectué hors de la période hivernale, avec des dégâts `considérables´ pour l'environnement. Le conseil de la LRBPO plaidait l'arrêt et le report de ces travaux en période hivernale, s'appuyant sur une annexe à la demande de permis d'urbanisme selon laquelle il conviendrait de réaliser les travaux en période de repos de la végétation pour réduire les nuisances sur l'environnement.  

Outre la période d'abattage, la LRBPO reprochait à Elias d'abattre des arbres et des haies remarquables sans posséder le permis spécifique requis. Elle sollicitait dès lors le passage d'un expert sur le tracé de la ligne. Enfin, si la LRBPO a été déboutée, la société Elias a vu pour sa part sa demande de dommages et intérêts de 2500 € pour procédure vexatoire et téméraire également rejetée. La LRBPO déboursera seulement 111,55 €, soit les indemnités de procédure.  

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ARETA Presse LA MEUSE 2002

BRAIVES LIGNE À HAUTE TENSION

Les riverains demandent l'arrêt des travaux!

Leur avocat aurait constaté un premier manquement dans le dossier

Les travaux de débroussaillement ont débuté, il y a deux jours, sur l'ancienne ligne 127 qui accueillera la ligne électrique devant notamment alimenter la ligne TGV à Avernas (lire notre édition de mardi).  

Mais voilà que les riverains montent déjà au créneau et demandent l'arrêt immédiat des travaux.  Les riverains sont déçus par l'attitude de la commune de Braives, indique le représentant d'ARETA Nicolas Bednar.  

Il avait annoncé publiquement que les travaux ne débuteraient pas tant qu'il subsisterait de problèmes techniques. Or, bon nombre d'entre eux ne sont pas résolus. On ne sait pas si les câbles seront écartés ou rapprochés au maximum, et on élague déjà sur une largeur allant parfois jusqu'à 20 mètres !   

Accusant la commune de Braives d'être  inféodée au ministre Foret  (sic), les riverains disent vouloir continuer leur combat, soulignant que les câbles passeront à proximité de nombreuses maisons, risquant ainsi de soumettre les habitants à des champs magnétiques supérieurs aux normes recommandées par l'Organisation mondiale de la Santé.  

 La Région wallonne a négligé les solutions alternatives car elle veut faire aménager son réseau RAVeL à bon compte, affirme encore M. Bednar, finançant ainsi ce projet au détriment de la santé des gens.  

Un nouvel argument ?

Depuis hier, les représentants d'ARETA exigent l'arrêt des travaux entamés.  Notre nouvel avocat Alain Lebrun a relevé une illégalité dans le dossier, poursuit Nicolas Bednar. Celle-ci devrait nous permettre de faire arrêter les travaux. Aucun permis de déboisement n'a été octroyé, conformément à ce qui est exigé par le CWATUP. La commune de Braives est donc mise devant ses responsabilités. Si elle devait démissionner, nous poursuivrons notre combat sans elle.   

DIDIER DE HOE

Les riverains exigent l'arrêt immédiat des travaux.  D.DH. (31/07/2002)

BRAIVES HAUTE TENSION SOUS LE RAVEL

Enjeux politico-économiques trop importants?

Comme expliqué en nos pages ce mardi, la ligue pour la Protection des Oiseaux a contacté le parquet de Huy afin qu'il fasse cesser les travaux de déboisement sur l'ancienne ligne 127, à Braives. La LRBPO invoque la violation de l'article 3 de l'arrêté du gouvernement wallon du 14 juillet 1994 sur la protection des oiseaux, lequel interdit notamment  en tout temps et en tout lieu de détruire, endommager ou perturber sciemment, enlever ou ramasser les oeufs ou nids .  

A l'heure qu'il est, le substitut Jacques Baron, du parquet de Huy, n'a pas ordonné l'arrêt des travaux, ce que l'association de protection n'accepte manifestement pas.  Le substitut m'a téléphoné ce matin, confie Hugues Fanal, directeur francophone de la LRBPO. Il refuse de prendre une décision immédiate. Il le pourrait pourtant en vertu de l'arrêté wallon de 1994.  

Renseignements pris, le substitut Baron a demandé une enquête sur place à la police locale et attend qu'un représentant de la Division Nature et Forêt (Région wallonne) se soit rendu sur les lieux afin de constater une éventuelle infraction. Il devrait rendre sa décision après réception du rapport de cet expert.  

Selon le responsable de la Ligue de protection des oiseaux, le problème se situe néanmoins ailleurs.  Ce dossier nous dépasse de loin… et à très haut niveau, insiste Hugues Fanal. Ce dossier sent très mauvais. Le bourgmestre s'est débiné (nous avons donné écho la semaine dernière aux motivations de l'avocat de la commune, ndlr) et je crains que d'autres ne suivent le mouvement. Selon les suites qui seront réservées à notre requête, nous envisageons de déposer plainte pour complicité contre toutes les personnes et autorités qui fermeront volontairement les yeux sur les violations de l'arrêté précité. La Ligue ira jusqu'au bout car, quand il n'y aura plus d'oiseaux, il sera trop tard !    

DIDIER DE HOE

 

Les travaux continuent.  D.DH.

 LA MEUSE 07/08/2002


Braives: des riverains sous tension

Ça ne s'arrange pas dans la commune de Braives, là où une ligne électrique souterraine fait parler d'elle avant même d'avoir été posée. Une riveraine désespérée est venue me trouver pour se confier :  Ma maison se trouve à quelques mètres du tracé de la ligne électrique, m'a confié Nathalie. Mais personne ne semble vouloir écouter mes craintes quant aux dangers potentiels que cela représente pour la santé de ma famille et des autres Braivois concernés.   

Outre ces considérations qui font l'objet de nombreux débats, Nathalie se dit surtout inquiète de l'indifférence qu'elle dit ressentir de la part des autorités locales.  Sous le couvert de l'avis divergent d'un avocat, notre mayeur se débine continuellement alors qu'il devrait, à mon sens, représenter avant tout les habitants de sa commune, soutient-elle. J'espère que la couleur politique du ministre qui a accepté le passage de la ligne à haute tension sous le RAVeL ne justifie pas à elle seule l'indifférence apparente de mon bourgmestre. Car après tout, ce n'est pas le ministre en question qui a voté pour lui. Et ne dit-on pas que les mandataires sont les représentants de ceux qui les ont choisis? En tout cas, quoi qu'il arrive chez nous, je souhaite aux habitants de la région hannutoise d'être mieux servis par leurs mandataires. Quand le chantier arrivera chez eux, nous verrons....   

Le Lecteur 

 

LA MEUSE 08/08/2002

 

Non, je ne lâche pas les riverains! 

Qu'avez-vous à répondre aux riverains qui se disent trompés par les autorités locales ?  

Il n'y a pas plus sourd que celui qui ne veut rien entendre. Certains riverains ne font aucun effort pour comprendre les choses. Tout le monde sait, nous inclus, que ce dossier est une véritable merde ! C'est un dossier contre lequel nous ne pouvons pas faire grand-chose parce qu'il est géré en haut lieu. Comme disait Coluche, cela se passe en milieu autorisé. Et, moi, je ne suis pas autorisé…  

Pourquoi ne pas faire arrêter les travaux malgré les infractions ?  

Il ne nous appartient pas de déterminer s'il y a ou non infraction. Nous ne sommes pas juristes et nous faisons assister par un avocat. S'il pense que nous n'avons pas assez d'éléments, nous ne bougeons pas. Car si nous faisons interrompre les travaux puis que le juge estime que nous l'avons fait abusivement, cela pourrait coûter très cher à notre commune et à ses habitants. Des millions d'euros, à mon avis !  

N'avez-vous pas fait de ce combat votre cheval de bataille lors des dernières élections ?  

Oui et je n'ai pas changé d'avis. Je suis toujours opposé à ce projet dont le permis est truffé d'aberrations. Ils disent quelque chose puis font le contraire sous prétexte que ce n'est pas possible autrement. Quant aux affirmations populistes qui disent que nous avons reçu des compensations, je dis non. Nous continuerons le combat auprès des riverains, mais pas n'importe comment.  

: entretien avec A. Delangh (échevin ecolo de Braives)

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BRAIVES LIGNE À HAUTE TENSION SOUS LE RAVeL

  L'entrepreneur est-il hors-la-loi?

Les riverains ne lâchent pas prise, l'entrepreneur poursuit inlassablement les travaux  

Au pays des puissants, l'impunité est reine, aurait-on aussi pu titrer. C'est en tout cas ce que peuvent laisser à penser les affirmations des riverains résolument opposés à l'implantation de la ligne à haute tension à quelques mètres à peine de leurs habitations.  Selon moi, c'est on ne peut plus clair, déclare Pierre Toussaint, chargé du suivi juridique au nom d'Areta. L'entrepreneur est en infraction avec les règles établies par le permis de bâtir. La notice d'évaluation préalable des incidences sur l'environnement prévoit que l'emprise des travaux doit se limiter au maximum à une mesure standard de l'ordre de 4 à 5 mètres. Par ailleurs, le permis ne peut octroyer davantage que ce qui a été demandé. Or nous constatons que la mise à blanc s'étend sur une largeur atteignant quasi vingt mètres en certains endroits. De quel droit peut-on ainsi bafouer les règles officiellement pré-établies ?  

Entre autres bizarreries, aucun permis de déboisement n'a été octroyé. Pourtant, contrairement à ce qu'ont expliqué certaines autorités, il semble manifestement que de vrais arbres sont abattus, au-delà même de la zone de travail prévue. Il ne s'agirait donc plus vraiment d'un simple débroussaillage.  Certains arbres sont âgés d'au moins 30 ans, estime Pierre Toussaint, ce qui nous amène à penser qu'ils font partie de la catégorie des arbres remarquables définis par le code wallon !   

Les riverains en justice  

Le comité de riverains Areta, par l'intermédiaire de son avocat, vient d'adresser une demande au bourgmestre braivois afin qu'il lance une action en cessation d'extrême urgence devant le président du tribunal de première instance de Huy.   

Le fonctionnaire délégué a aussi été contacté en vue de l'arrêt des travaux. L'avocat des riverains a en outre écrit au ministre Foret (apparemment en vacances), lui indiquant les infractions suspectées, lui rappelant que les travaux devaient, selon le permis octroyé par ses services, débuter en période de repos de la végétation et que, techniquement, tous les problèmes n'étaient pas réglés. Sans réponse dans les plus brefs délais, les riverains comptent entamer une action pénale.  

DIDIER DE HOE

 

Des arbres et les premières terres ont été évacués hier matin par l'entrepreneur gantois.  D.DH.
(09/08/2002)

HAUTE TENSION TIHANGE-AVERNAS

Un cercueil sur la place de Fallais

Comme annoncé, les Rangers vont mener une action coup de poing avec ARETA ce mercredi matin sur la place de la Gare à Fallais pour protester sur la gestion du dossier d'installation de la ligne à haute tension sous le Ravel. À 10h30, une vingtaine de  manifestants représentant les Rangers et les riverains mécontents se présenteront avec un cercueil représentant les  oisillons tombés des arbres abattus sauvagement.  Ils arboreront de grandes banderoles clamant  Foret, ministre de l'illégalité ! ,  Nature saccagée : vive la Région wallonne ,  Et la santé de nos enfants ? ,  Ravel vendu : merci M. Foret .  

 Une dernière vallée de Hesbaye est massacrée, expliquent les mécontents. Législation, environnement et santé publique sont bafoués à Braives par le ministre Michel Foret. La poursuite des travaux illégaux ne sera pas tolérée.   

On sait que le bourgmestre de Braives, Pol Guillaume, assure que les travaux s'opèrent en toute légalité, en parfaite harmonie avec le permis de bâtir. Mais l'avocat des riverains et les associations de protection de nature ne sont pas vraiment de cet avis. D'où la manifestation de ce mercredi.  

Reçus hier au cabinet Foret  

Hier, le chef de cabinet adjoint du ministre mis en cause, Michel Foret, a reçu les riverains et leur avocat à Namur. Les invités ont clairement exposé leurs doléances vis-à-vis du chantier engagé à Fallais. Nous avons été reçus correctement, assure l'un des riverains. On nous a écoutés mais on ne nous a rien promis : pas même une analyse des problèmes soulevés. Incroyable : au cabinet, ils ont même eu du mal à retrouver la notice accompagnant le permis de bâtir sur laquelle nous argumentons notre critique.   

Ce mercredi après-midi, les riverains rencontreront à nouveau les autorités (Région, commune… ), à Braives cette fois, au cours d'une réunion du comité d'accompagnement.  M.R.  

Me 14/08/2002

 

HUY TRIBUNAL

Haute tension: écologie contre économie

Le président du tribunal des référés de Huy, M. Matthieu, a entendu hier, les arguments de Me Lebrun, avocat de Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux ; arguments destinés à faire suspendre le chantier de la ligne à haute tension Tihange-Avernas.  

Délaissant le grief d'interruption de la nidification des oiseaux ( Probablement terminée à l'heure où le Président aura statué ), Me Lebrun s'est rabattu sur l'abattage d'arbres en dehors de la période hivernale recommandée dans la notice d'incidence préalable au permis.  

Mais c'est sur l'abattage d'arbres et haies remarquables que l'essentiel des débats a porté, l'avocat de la Ligue s'en tenant à une définition, et Me Vandeput, avocat de la société Élia, à une autre.  

Le premier plaidait donc pour la suspension des travaux en attendant le rapport d'un expert, et une astreinte de 10.000 par jour d'infraction, tandis que son adversaire estimait la requête irrecevable, et demandait des dommages et intérêts pour  action téméraire et vexatoire , à concurrence de 2.500 .  

C'est au Président Matthieu que reviendra, conviennent les deux parties, de décider de l'importance des intérêts en balance : écologiques d'une part, économiques de l'autre.  

Ordonnance le mardi 3 septembre.  F.S. (28/08/2002)  

FALLAIS

Une digue de 100 mètres de long construite en une nuit

La ferme de la famille Warnant, à Fallais, a pu être maintenue au sec et le drame a été évité cette nuit. De justesse, et ce, grâce à un tour de force : depuis 22 heures mardi soir, pelleteuses et camions de l'entreprise Denys se sont attelés à l'incroyable tâche de construire une digue de plus de cent mètres de long et de plusieurs mètres de haut afin de contenir la Mehaigne et de protéger la ferme située en contrebas. Des dizaines de tonnes de terre, apportées en urgence, ont été nécessaires pour compléter cet ouvrage qui s'étend dans le prolongement du chantier de l'ensevelissement de la ligne à haute tension.  

 Nous devons une fière chandelle aux employés de Denys. Ils ont passé la nuit à travailler. Une personne a passé plus de 26 heures sur son bulldozer. Même le patron est monté sur les machines , explique l'exploitant. Une belle solidarité quand on connaît les tensions existantes entre les riverains et cette entreprise dans le cadre de la ligne à haute tension !  

 Rien ne retient les eaux 

Toute la nuit, Georges Warnant scrute, une lampe torche à la main, la moindre brèche dans la digue qui s'élève progressivement. Et au petit matin, il est épuisé mais heureux : le travail acharné de toute cette équipe improvisée a porté ses fruits et la ferme a été épargnée par les inondations. Pour l'exploitant, la suppression de la ligne de chemin de fer est en grande partie responsable de ce problème . Avant, avec la voie ferrée, le ballast faisait office de digue. Maintenant qu'il a été enlevé, il n'y a plus rien pour retenir les eaux  explique-t-il.   

QUANAH ZIMMERMAN

La digue a retenu les eaux (29/08/2002)


HUY TRIBUNAL DES RÉFÉRÉS

Haute tension: la Protection des oiseaux déboutée

Les travaux de la ligne haute tension Tihange-Avernas pourront se poursuivre

Le suspense était bien entamé, lorsqu'on a vu la Région Wallonne se ranger aux côtés d'Elia dans l'affaire qui opposait cette dernière à la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO). Il est définitivement tombé hier matin, avec le verdict du tribunal des référés de Huy : la Ligue est déboutée.  

Son avocat, Me Lebrun, avait plaidé, la semaine dernière, pour la suspension du chantier de la ligne à haute tension Tihange-Avernas, estimant qu'il y avait dans le chef d'Elia (initiateur du dossier),  violation manifeste de l'arrêté du Gouvernement Wallon du 14 juillet 1994 relatif à la protection des oiseaux et d'un article du CWATUP concernant l'abattage d'arbres et de haies remarquables sans permis d'urbanisme spécifique. Il demandait qu'interdiction soit faite à la filiale d'Electrabel de poursuivre l'abattage en dehors de la période hivernale (du 1er décembre au 21 mars) et durant la période de nidification (du 1er avril au 1er septembre), sous peine d'astreinte. Le juge Mathieu a finalement estimé la demande  irrecevable tant qu'elle vise la protection des arbres et haies remarquables , s'appuyant sur l'absence d'infraction au CWATUP.  Si le ministre Foret avait estimé devoir imposer l'abattage en période hivernale, il l'aurait fait , précisait-il. La protection des oiseaux a été jugée  sans intérêt puisque la période de nidification est terminée.  

Elia a toutefois été déboutée dans sa demande de dommages et intérêts (2.500) pour procédure téméraire et vexatoire : elle ne touchera que les 111,55 de frais de procédure. Laporte-parole d'Elia, Lise Mulpas, se réjouit de  la décision du tribunal: Nous mettons tout en œuvre pour respecter les conditions du permis, que ce soit pour la protection de la végétation, l'emprise ou les négociations avec les riverains pour l'utilisation d'un bout de leur terrain comme annexe au chantier. Nous essayons de travailler de manière consensuelle : l'entrepreneur l'a prouvé, en aidant les riverains en difficulté lors des inondations.    

 FRÉDÉRIQUE SICCARD

Le tribunal s'est rangé derrière la position du ministre Foret.  D.DH (04/09/2002) 

BRAIVES-HANNUT LIGNE À HAUTE TENSION (06/09/2002)

Les câbles auront-ils bientôt raison des riverains ?

Ce qui est incorrect aux yeux des riverains répond aux exigences, selon l'entrepreneur

Les riverains de l'ancienne ligne 127 ne lâchent pas prise. Après que la ligue pour la protection des oiseaux ait été déboutée par le tribunal de Huy, les membres du comité Areta poursuivent leur combat.  

Hier encore, Urbain Abraham, dont la maison est située dans la rue Neuve à Pitet, à quelques mètres du site qui accueillera les câbles à haute tension, pestait sur la manière dont les travaux sont réalisés.  Ils ont réglé le problème des passages d'eau de manière insensée, estime le riverain hors de lui. Deux des trois aqueducs ont été laissés tels quels. En revanche, ils ont modifié celui qui reçoit les eaux usées du quartier et celles qui s'écoulent des campagnes de Marneffe. Au lieu de glisser les câbles sous cette canalisation, ils la traversent en réduisant sa section. Et alors qu'on parle d'indemniser les victimes des dernières inondations, chez nous, on fait tout pour que les eaux nous envahissent !   

Trop cher ou plus judicieux ?

Selon Urbain Abraham, un problème de financement serait à l'origine du passage des câbles au-dessus de l'aqueduc.  J'ai appris que le passage sous la canalisation aurait coûté quelque 7000 , confie le riverain. Mais il paraît qu'Elia n'est pas prêt à débourser cette somme.  

S'il avait pourtant fait une proposition dans le sens indiqué par M. Abraham, le responsable de l'entreprise Denys conteste ces affirmations.  Nous n'avons absolument pas réduit la section de l'aqueduc, explique Patrick Berré. Et si nous avons choisi de passer au-dessus de celui-ci, c'est juste pour éviter que la structure ne s'effondre. Cette décision fait suite à l'accord intervenu entre toutes les parties concernées : la commune, Elia, le cabinet Foret, la SNCB et Bel Engeneering. Partout où un passage d'eau est recouvert d'au moins 50 cm de terre (avant travaux), nous utiliserons d'ailleurs cette technique. Une protection supplémentaire contre les nuisances électromagnétiques est prévue à chacun de ces passages d'eau.  Des arguments que ne conteste pas le bourgmestre braivois Pol Guillaume.  

En clair, l'interruption du chantier n'est pas d'actualité.

DIDIER DE HOE

Rien ne semble pouvoir arrêter le chantier d'électrification du RAVeL, au grand dam des riverains.  D.DH.


ARETA LA PRESSE MEUSE 10/09/2002

 

HANNUT LIGNE SOUTERRAINE À HAUTE TENSION

Le mayeur hannutois fait arrêter le chantier

Dimanche soir, Hervé Jamar a fait mettre les scellés sur le chantier de la ligne à haute tension

Le député-bourgmestre hannutois a demandé dimanche soir à la police de la zone Hesbaye-Ouest d'apposer les scellés sur la partie du chantier Denys se trouvant en territoire hannutois.  Vers 19 heures, j'ai pris un arrêté interdisant le début des travaux à Hannut et ce, après avoir attendu suffisamment longtemps une série de précisions de la part d'Elia , confie Hervé Jamar.

Manque de garanties

Les nouveaux plans, la localisation exacte de l'enfouissement des câbles, la profondeur de cet enfouissement, la traversée de points sensibles comme le pont de Bertrée ou la route de Huy sont autant de points pour lesquels les autorités hannutoises attendent toujours des précisions.  

Au même titre que tout citoyen, l'entreprise Elia est priée de respecter la procédure et les règles établies , ajoute M. Jamar.

Lundi après-midi, une réunion s'est tenue au cabinet du ministre Foret. Y ont notamment assisté Jean-Claude Jadot et l'écoconseillère de la Ville de Hannut ainsi que des représentants d'Elia.  Suite à cette réunion, on nous annonce l'arrivée des nouveaux plans dans les heures qui viennent, poursuit le mayeur hannutois. Et pour bon nombre de problèmes évoqués, des solutions semblent apportées. Des fax tombent régulièrement en provenance d'Elia. Je suis d'ailleurs étonné de voir à quelle vitesse les problèmes se résolvent subitement. Par ailleurs, si le coût de l'arrêt du chantier avoisine les 20.000 par jour, nous ne pouvons nous permettre de laisser les travaux se réaliser sans avoir obtenu les garanties demandées.   

Hier soir, les autorités hannutoises attendaient encore de nouvelles données permettant l'éventuelle ouverture du chantier.  Il se peut que nous levions les scellés dès ce mardi, mais il se peut également que nous devions attendre plusieurs jours , conclut Hervé Jamar.

DIDIER DE HOE

A Braives, les travaux se poursuivent. A Hannut, on attend...  D.DH.


ARETA Presse LA MEUSE 11/09/2002

HANNUT LIGNE SOUTERRAINE À HAUTE TENSION

Le mayeur hannutois a ordonné la levée des scellés sur le chantier

Ce mardi 10 septembre, 13 h 30… Le député-bourgmestre Hervé Jamar accepte, avec toutefois quelques réserves, que les travaux d'électrification sous le RAVeL débutent sur le territoire hannutois. Pour rappel (lire notre édition de ce mardi), les scellés avaient été apposés sur le chantier à la limite des communes de Braives et de Hannut.  

Après des heures de réunions et des fax qui n'ont cessé d'arriver à l'administration, les autorités hannutoises ont donc finalement décidé de laisser le champ libre à l'entrepreneur Denys, chargé par Elia de poser la double ligne à haute tension qui doit relier Tihange à Avernas. « Nous avons enfin obtenu les plans actualisés, lesquels ont été étudiés par nos services, confie Hervé Jamar. Nous avons obtenu les garanties demandées sur la plupart des questions en suspens. J'émets cependant de sérieuses réserves au point de jonction des câbles numéroté 15, à Villers-le-Peuplier. Nous attendons à ce propos des avis de spécialistes, lesquels n'ont pu être contactés dans l'urgence. Cet avis reçu dépendra de la suite des événements, mais, par souci d'honnêteté, nous ne pouvions maintenir les scellés pour ce seul problème. Mais comme je l'ai dit à Elia, ce ne sera pas un rodéo : ils se conforment aux prescriptions ou je les arrête ! »  

Du côté des riverains, la colère gronde toujours, surtout à Braives. « À Braives, les plans ont été modifiés à deux reprises en août. Quant aux travaux, ils ne sont pas réalisés suivant ces plans, clame le président d'ARETA Nicolas Bednar. La profondeur d'enfouissement n'est pas précisée en plusieurs endroits. Qu'on ne vienne donc plus me dire que les problèmes sont différents à Hannut. Chez nous, à la limite, ils sont plus aigus. Et comment voulez-vous évaluer en comité de suivi alors que vous ne disposez pas de toutes les données ? »  

DIDIER DE HOE

Suite du chantier à Hannut. D.DH.


ARETA Presse LE SOIR 11/09/2002

Hannut Autorisation accordée in extremis

Haute tension, un bon plan...

FRÉDÉRIQUE SICCARD

Mieux que « Sous le soleil » et « Les feux de l'amour » réunis, voire « Koh-Lanta » et l'« Île de la Passion », le feuilleton de la ligne à haute tension Tihange-Avernas a tenu son public en haleine tout l'été. On croyait la fin arrivée lorsque, confirmant la position du bourgmestre braivois Pol Guillaume, le tribunal des référés de Huy avait refusé de faire interrompre les travaux. Mais il était écrit que l'histoire ne s'arrêterait pas là. Suite, et sans doute pas fin, avec la chronique d'une autre intervention mayorale : celle de Hervé Jamar (MR), bourgmestre hannutois…  

  Dimanche 8 septembre. Hervé Jamar est amené à prendre ses responsabilités : avec le soutien du collège, il fait poser des scellés d'interdiction de commencer le chantier sur le territoire de sa commune. Dans mon chef, il ne s'agit pas de tomber dans une quelconque démagogie riveraine. Mais j'estime que, tant pour les multinationales que pour le plus petit citoyen, il y a des règles à respecter en matière d'urbanisme : on ne commence pas des travaux sans en avoir au préalable fourni les plans précis à l'administration, justifie-t-il. Car, malgré de nombreux rappels, l'administration hannutoise n'a toujours pas obtenu d'Elia la confirmation écrite des avancées significatives obtenues début juillet et relatives à la profondeur d'enfouissement des câbles et la localisation de leurs points de jonction. Je ne compte pas m'acharner sur des détails, mais ce sont là des points décisifs, et il est important qu'Elia sache qu'on ne parcourt pas le sol hannutois sans autre formalité, ajoute le bourgmestre.

 Lundi 9 septembre. A la demande d'Elia, les réunions se multiplient à l'administration. Elles aboutissent à l'envoi des plans tant attendus, par fax sur le coup de… 21 h 47 ! Il y a longtemps que les plans avaient été déposés. Mais ceux que le bourgmestre voulait obtenir devaient tenir compte de modifications supplémentaires, lesquelles incluaient la pose de blindage sous deux routes nationales. Or, le MET nous ayant demandé de passer sous ces voiries en forage dirigé, la pose de blindage était impossible : nous avons donc dû attendre l'autorisation officielle de les ouvrir pour adapter les plans, explique Lise Mulpas, porte-parole d'Elia. Le responsable de projet et les dessinateurs ont travaillé très tard pour mettre à jour les éclaircissements obtenus lors des réunions. Et pour cause : chaque jour de retard dans l'avancée du chantier coûte 20.000 euros à la filiale d'Electrabel.  

 Mardi 10 septembre. Les plans originaux obtenus par ce coup de force parviennent aux décideurs hannutois dans la matinée. Autant de garanties qui suffisent à faire lever l'interdiction de poursuivre les travaux dès 13 h 30, avec une réserve concernant un point de jonction dont nous ne sommes que moyennement satisfaits, précise Hervé Jamar. Il n'est pas celui que nous avions souhaité et convenu, et il nous reste à vérifier quelques détails concernant la puissance des champs magnétiques à cet endroit. Et de conclure : Sur le plan de la communication, Elia a fait plus en un jour et demi qu'en deux mois. Elle ne doit pas triompher pour autant : il y a d'autres lacunes dans ce dossier. Nous serons vigilants chaque jour sur le chantier…·

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Repères

Dans un sens. Entamé à Fumal le 29 juillet dernier, le chantier de la ligne à haute tension doit en théorie aboutir à Landen pour le 15 avril, après avoir traversé les communes de Braives et de Hannut.

Dans l'autre. C'est de Fumal également que doit partir la jonction sud de la ligne, dès la mi-novembre. Elle parcourra ensuite les communes de Villers-le-Bouillet, Wanze et Amay pour atteindre la centrale nucléaire de Tihange à la fin mai.

Régions du mercredi 11 septembre 2002

© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2002


ARETA Presse LE SOIR (1999 à 2002)

Actualité économique Samedi (6 février 1999)

200 km de nouvelles lignes à haute tension
Electrabel a dû revoir sa copie. Contrepartie aux nouveaux câbles aériens: un tronçon enterré et d'autres lignes démolies.

Après trois ans de tergiversations mâtinées de délicates tractations, le gouvernement a approuvé, vendredi, le tracé de 200 kilomètres de nouvelles lignes électriques à haute tension (lire le détail ci-dessous). Electrabel souhaitait l'installation de ces lignes dans le cadre de son plan d'équipement 1995-2005. L'infrastructure existante était jugée insuffisante pour desservir correctement ses clients. Les projets initiaux du producteur ont été sensiblement revus. Selon Electrabel, l'investissement, prévu d'ici 2005, passe de 10 à 18 milliards de francs... au moins.

Le ministre chargé de l'Energie, Jean-Pol Poncelet, souligne que les options retenues présentent un bilan environnemental neutre . Electrabel proposait en effet d'installer toutes ces nouvelles liaisons en aérien et à très haute tension (380 kilovolts). Le gouvernement a imposé l'enfouissement de certaines lignes (en 150 kV). En contrepartie aux nouvelles lignes aériennes, il a aussi demandé le démontage de lignes existantes. Et les électriciens sont invités, si possible, à ne plus baliser les pylônes en rouge et blanc, afin de réduire les nuisances visuelles.

UNE LONGUE AFFAIRE

Fin octobre 1995, les électriciens avaient présenté leur plan 1995-2005. Il prévoyait 200 à 270 milliards de francs d'investissements. Les producteurs voulaient construire six nouvelles centrales (non nucléaires) et 200 km de nouvelles lignes aériennes à très haute tension.

La loi actuelle prévoit que le plan d'équipement détermine les moyens de production et de transport d'électricité. Il est présenté par Electrabel, société privée chargée de missions de service public et par la société coopérative SPE, le petit producteur public. Le plan est soumis au gouvernement, qui tranche après avoir recueilli l'avis des Régions, du patronat et des syndicats - ces derniers s'exprimant au nom des consommateurs: entreprises et ménages.

En janvier 96, le gouvernement avait recalé la moitié du plan d'Electrabel. Seules trois unités de production étaient autorisées. Et les producteurs étaient invités à revoir leur copie concernant les lignes, qu'ils devaient minimiser. Les pylônes d'Electrabel ne sont pas très populaires... Un collège d'experts, composé d'universitaires spécialisés en environnement, s'était alors penché sur le dossier. Depuis, on tentait d'accorder les violons entre Electrabel, le gouvernement et les Régions.

Les décisions prises vendredi par le gouvernement font désormais l'objet d'un consensus. Le cabinet du ministre précise toutefois que ces décisions seront communiquées aux Régions, qui délivrent les permis de bâtir. Il faut encore l'accord formel des Régions avant d'entamer les travaux, admet-on chez Electrabel.

ALIMENTER LE TGV

Pour l'électricien, il y a urgence. Surtout pour la liaison Tihange-Avernas. Cette ligne vise l'alimentation de la ligne TGV vers Liège, dont la mise en service est prévue en 2002. Les nouvelles infrastructures permettront aussi de mieux alimenter le Hainaut, la Hesbaye et la Campine.

La décision du gouvernement intervient à quelques jours du vote prévu (le 19 février au plus tard) de la loi qui va libéraliser le marché belge de l'électricité. Dans ce cadre, Electrabel devra loger son réseau de transport de l'électricité dans une société distincte. Les lignes seront en effet accessibles à des concurrents, moyennant une rémunération liée aux capitaux investis; en donnant le feu vert à ces nouveaux investissements, le gouvernement alourdit d'autant l'évaluation qui sera faite des actifs de cette société...

PHILIPPE REGNIER

Population: à vos cartes!

Voici le détail des décisions prises, vendredi, par le conseil des ministres.

1Il a approuvé:

- La réalisation d'une liaison Tihange-Courcelles 380 kV.
- La réalisation d'une liaison entre Tihange et Avernas (alimentation du train à grande vitesse), avec une ligne aérienne à 380 kV pour traverser la Meuse et sortir de la vallée pour le tronçon Tihange-Vinalmont, suivie par un faisceau de câbles souterrains à 150 kV entre Vinalmont et Avernas).
- La réalisation de la liaison à 380 kV entre Avelgem, Chièvres, Trivières et Courcelles.

2Ces autorisations sont compensées par:

- Le démontage ou la mise en souterrain des lignes existantes 150 kV Gramme-Rimière, 70 kV Ampsin-Les Spagnes (Wanze), 70 kV Les Spagnes-Croix Chabot et 70 kV Les Spagnes-raccordement de Statte.
- L'abandon du projet 150 kV Auvelais-Gembloux-Le Chenoi.
- Le démontage ou le déplacement, sur les câbles non utilisés de la ligne 380 kV Villeroux-Aubange ou à proximité immédiate de cette ligne, de la ligne 220 kV Villeroux-Aubange à hauteur de Martelange.
- Pour la liaison Courcelles-Trivières: démontage de la ligne 150 kV existante, sur le tronçon commun, entre Gouy et Binche et reprise par les câbles de la nouvelle ligne 380 kV.
- Pour la liaison Avelgem-Chièvres: implantation de la nouvelle ligne 380 kV en couloir avec la ligne 150 kV existante et démontage de cette dernière sur son passage dans le parc des Collines entre Ruien et Thieulain.
- Pour la liaison Chièvres-Trivières: recherche d'un tracé optimal avec la Région wallonne.

3Le Gouvernement a remplacé les liaisons aériennes 380 kV Izegem-Ardoole-Zedelgem et Eksel-Overpelt par:

- La réalisation d'une liaison souterraine à 150 kV entre Coxyde (ou Beerst) et Slijkens.
- L'installation d'un transformateur 380/150 kV sous la ligne Meerhout-Maasbracht.

L'adieu au plan fait hurler les syndicats

Avec la libéralisation du marché de l'électricité, la planification de l'équipement du pays en moyens de production et de transport est vouée à disparaître. Non sans provoquer les critiques acerbes des syndicats.

Jeudi, la FGTB et la CSC ont fait savoir, parmi d'autres revendications ("Le Soir" de vendredi), qu'ils voulaient voir amendé le projet de loi actuel, qui organise l'ouverture du marché à la concurrence. L'avis des syndicats n'est pas sans poids et pourrait être relayé au niveau politique. En Belgique, en effet, les syndicats sont intimement associés au secteur de l'énergie: ils siègent depuis 1956, avec les autres partenaires sociaux, au Comité de contrôle de l'électricité.

Le projet de loi du gouvernement prévoit l'abandon du plan d'équipement. Il sera remplacé par un "programme indicatif". Contrairement au plan, ce programme n'aura pas de caractère contraignant. Les syndicats craignent que cette nouvelle procédure ne s'imposera pas aux opérateurs et finira par péricliter. Ils plaident donc pour le maintien du plan. Celui-ci, disent les organisations, permet de respecter les contraintes internationales et de garantir de façon efficace la poursuite de la politique énergétique menée par l'Etat fédéral et les Régions, en matière d'investissement, d'emploi et de pilotage effectif de la demande d'électricité.

APPEL D'OFFRES: LE RETOUR?

Le "programme indicatif" ne sera pas établi par les électriciens, mais par la nouvelle autorité de régulation du marché, en collaboration avec l'administration de l'Energie. Le programme, dit le projet, servira de cadre indicatif pour le marché et l'autorité de régulation. Les candidats producteurs ou fournisseurs d'électricité pourront ainsi se faire une idée des besoins et, le cas échéant, introduire une demande d'autorisation de livraison ou de production.

Les syndicats, eux, refusent ce "tout-au-marché", qui risque d'oublier la défense de l'intérêt général. Et vont plus loin: outre le retour du plan, ils demandent l'amendement du projet pour permettre de lancer des appels d'offres transparents et non discriminatoires, en cas de carence du marché à répondre aux investissements nécessaires. Ces appels seraient lancés par l'autorité de régulation, avec l'accord du ministre. Les deux procédures (autorisation et appel d'offres) coexisteraient.

Or, le ministre - et le gouvernement - a opté exclusivement pour la procédure de l'autorisation, qui a aussi les faveurs d'Electrabel. Il souligne que ce régime est préférable, car il permet aux producteurs d'exercer leur liberté d'établissement en assumant pleinement les risques du marché.

Précisément, réplique un observateur averti du secteur: vu les risques, la concurrence est quasi un leurre! Electrabel offre déjà les meilleurs prix industriels d'Europe et a conclu des contrats d'exclusivité à long terme avec les intercommunales mixtes, qui représentent 80 % du marché des petits consommateurs (PME, ménages), explique-t-il. Faute de clients potentiels, les concurrents ne se bousculeront pas au portillon, prédit-il.

Autrement dit, l'amendement des syndicats pourrait sérieusement bouleverser la donne. Au point de donner la migraine à Suez Lyonnaise, la maison mère française de Tractebel, actionnaire de référence d'Electrabel.

CONCILIER LES CALENDRIERS

Le "programme indicatif" est décennal, selon le projet de loi. Il sera adapté tous les trois ans et sera établi, pour la première fois, un an après l'entrée en vigueur de la loi. Le premier programme devra donc être préparé pour le début 2000.

Problème, a souligné en commission de l'Economie de la Chambre le député Olivier Deleuze: le rapport de la "commission Ampere" est attendu en septembre 2000. Cette commission de seize scientifiques, installée lundi dernier, est chargée par le ministre de l'Energie de formuler des recommandations sur les sources d'énergie électrique à choisir demain. Il serait évidemment fâcheux d'élaborer un premier "programme indicatif" sans disposer de ces conclusions. Le ministre a trouvé la remarque judicieuse et a promis de concilier les deux calendriers.

Ph. R.

A Wanze, la surprise le dispute à l'incompréhension

La polémique relative à la ligne Tihange-Avernas était très vive, il y a encore quelques mois, dans les régions concernées. Elle s'était calmée, à l'image du dossier. La décision du conseil des ministres va sans doute la raviver.

Car si le projet tel qu'entériné satisfera sans nul doute les riverains de la portion Vinalmont-Avernas, ceux qui entrevoient à nouveau aujourd'hui la perspective - un moment oubliée - de lignes aériennes proches de chez eux le seront certainement moins.

A Wanze, dont dépend le village de Vinalmont, une enquête publique relative à ce projet avait été arrêtée au mois de septembre dernier: le plan de secteur n'avait pas encore été modifié, ce qui était un préalable incontournable. Riverains et pouvoirs locaux, mobilisés contre la ligne aérienne, s'étaient alors promis d'attendre de pied ferme la nouvelle enquête publique, qui serait immanquablement lancée avant toute décision.

D'où la surprise des Wanzois en apprenant la nouvelle ce vendredi. Elle me laisse perplexe, commentait à chaud le premier échevin Claude Parmentier. Nous en étions restés au stade de l'enquête publique avortée et, depuis, nous n'avons plus été informés ni consultés sur ce sujet. Il n'y a actuellement, à ma connaissance, aucune modification du plan de secteur qui ait été signalée ou demandée. Vraiment, cela me surprend.

Rappelons que l'opposition locale ne tenait en rien du phénomène Nimby - "not in my backyard" (pas dans mon jardin). Les opposants notaient que des alternatives non nuisibles existaient. L'enjeu de la ligne Tihange-Avernas est triple pour Electrabel: alimenter le TGV, équiper les Flandres et réalimenter la ligne Louvain/Tirlemont/Saint-Trond. Ce qui, relevaient les opposants, pouvait être fait en dédoublant la ligne aérienne (existante) Tihange/Fexhe/Maasbracht. Un argument auquel la Commission régionale d'aménagement du territoire avait à l'époque été sensible. BENOÎT FONTAINE

Nouvelles locales - Liège Mardi (9 février 1999)

WANZE Riverains et gestionnaires du parc naturel fourbissent leurs armes La guerre des pylônes n'est pas finie

Ça cogite ferme dans les campagnes. Politiques et riverains se demandent quelle attitude adopter face au nouveau plan d'équipement en électricité approuvé, vendredi, par le conseil des ministres ("Le Soir" des 6 et 7 février).

Rappelons que, selon ce plan, trois nouvelles lignes à haute tension traverseront l'arrondissement de Huy-Waremme. La ligne Tihange-Vinalmont (380 kV) sera aérienne. A Vinalmont, un faisceau de câbles souterrains d'une puissance de 150 kV rejoindra Avernas. Enfin, une troisième ligne aérienne de 380 kV reliera Tihange à Courcelles. Le tracé de cette ligne n'a pas encore été défini mais il passera certainement par le parc naturel des vallées de la Mehaigne et de la Burdinale. Pour que ces trois projets deviennent réalité, il faudra encore obtenir des modifications de plan de secteur et des permis de bâtir, mais une étape importante a été franchie.

En Hesbaye, on se réjouit de ce plan : à l'occasion d'une pétition lancée par un comité de défense de l'environnement, 3.400 personnes avaient réclamée que la ligne Tihange-Avernas soit enfouie. Les ministres ont souscrit à ce souhait.

Du côté de Vinalmont (commune de Wanze), par contre, l'ambiance n'est pas à la joie... En septembre dernier, plus d'un millier de personnes s'étaient opposées, par lettre, à l'édification d'une ligne aérienne entre Tihange et Vinalmont.

Pierre Ghys est vice-président de l'association " Notre village est un sourire ". Cette ASBL, basée à Vinalmont, s'oppose depuis des années au projet de ligne à haute tension. Je persiste à dire que la ligne Tihange-Vinalmont est inutile. La centrale va disposer de lignes capables de transporter dix fois plus d'électricité que sa capacité de production , affirme Pierre Ghys. S'il est déçu de voir le projet de ligne aérienne se matérialiser, Pierre Ghys craint aussi la construction d'une "centrale de séparation" à Vinalmont (puisque c'est à cet endroit que la ligne aérienne de 380 kV deviendrait une ligne souterraine). Mais le Wanzois et son association n'entendent pas baisser les bras. Nous allons nous réunir pour déterminer quelle sera notre stratégie. Rien n'est encore joué, Electrabel doit encore obtenir les permis de bâtir et, à partir du 1er mars, une directive européenne leur imposera la mise en place d'une étude d'incidence, explique-t-il.

Henri Mouton est le président du parc naurel des vallées de la Mehaigne et de la Burdinale. La commission de gestion du parc, composée de neuf représentants du pouvoir public et de onze privés (agriculteurs, consommateurs,...), peut refuser les permis de bâtir relatifs aux lignes à haute tension. Usera-t-elle de ce pouvoir ? Henri Mouton ne veut pas encore le dire. Je n'ai pas encore été informé officiellement du tracé de la ligne. Je ne sais pas si elle traversera le parc de part en part ou bien si elle ne fera que le "lècher". De toute façon , ajoute le président, je ne me prononcerai pas sans que l'ensemble de la commission de gestion ait été consulté.

A. B.

Nouvelles locales - Liège Samedi (10 avril 1999)

Tension à Wanze: "On veut nous forcer la main"

N ous ne voulons pas de lignes gargantuesques au-dessus de notre commune a affirmé jeudi soir le bourgmestre de Wanze, Jean Bourgeois (PS). Depuis un an, nous avons la désagréable impression qu'on veut nous forcer la main. Il y a d'abord eu la demande de permis de bâtir d'Electrabel, retirée puisque les plans de secteur n'avaient pas été modifiés, puis l'adoption "surprise", par le conseil des ministres, du tracé des lignes à haute tension. On nous avait pourtant assuré que des réunions de concertation précéderaient cette décision a ajouté Claude Parmentier, premier échevin (PS).

Jeudi, les élus wanzois ont réaffirmé leur opposition aux deux projets de ligne à haute tension concernant Wanze: la ligne aérienne Tihange-Courcelles (380.000 volts) et la ligne Tihange-Avernas (d'abord aérienne et d'une puissance de 380.000 volts, puis enterrée et réduite à 150.000 volts jusqu'à Avernas).

Nous ne voulons pas de la ligne 380.000 volts Tihange-Courcelles et nous ferons tout pour que la ligne Tihange-Avernas soit enterrée le plus près possible de Tihange a déclaré M. Parmentier. Une position partagée par le groupe ARC. On ne peut pas accepter que le paysage soit gâché et que la population subisse de telles nuisances a déclaré Théo Blaffart. M. Jolly a ajouté: Il faudra être très attentifs à l'évolution de la situation, d'autant plus que les parcs naturels ne disposent plus de leur droit de "veto" (NDLR: suite à une décison du parlement wallon, Electrabel dispose désormais d'une possibilité de recours au cas où un parc naturel refuse un permis de bâtir).

Pour que les lignes à haute tension deviennent réalité, il faudra encore modifier les plans de secteurs et délivrer les permis de bâtir. Dans les deux cas, ce sera la Région wallonne qui décidera. La commune aura la possibilité de donner un avis et de lancer une étude d'incidence. L'avenir dira quel poids auront ces maigres moyens.

A.B.

Nouvelles locales - Liège Mardi (14 décembre 1999)

Une nouvelle proposition pour franchir la Meuse La ligne Tihange-Avernas se précise

En février dernier, le conseil des ministres a décidé que la ligne Tihange-Avernas serait enterrée. La manière dont sera réalisé ce projet se précise. Trois câbles de 150.000 volts partiront de la centrale nucléaire de Tihange. Deux d'entre eux constitueront la liaison Tihange-Avernas et le troisième servira à renforcer le poste de Vinalmont.

Enfouir les lignes sous la Meuse était techniquement presque impossible. Cela aurait coûté une fortune, a lancé Philippe Massart porte-parole d'Electrabel. Le plan d'équipement adopté en février prévoyait dès lors que la traversée de la Meuse se fasse en aérien. En juin dernier, Michel Lebrun et Robert Collignon, alors ministre de l'aménagement du territoire et ministre-président de la Région Wallonne, ont suggéré de fixer les câbles sous le tablier du pont Père Pire.

Une solution irréalisable, affirme Philippe Massart. Les ponts ne sont pas conçus pour supporter la chaleur énorme dégagée par les câbles à haute tension.

En accord avec le cabinet du ministre Foret (PRL), nouveau ministre wallon de l'Aménagement du territoire, un autre plan a été mis au point. Un pylône sera érigé à proximité de la centrale. Il sera relié, par les deux câbles de 150.000 volts, à un autre pylône situé juste de l'autre côté du fleuve, entre la voie de chemin de fer et la falaise. Un troisième pylône amènera les deux lignes au-dessus du rocher. Elles seront enterrées à partir de cet endroit et iront rejoindre l'ancienne voie de chemin de fer.

L'objectif de la liaison Tihange-Avernas est double: assurer l'alimentation électrique du TGV et renforcer les équipements électriques d'une partie de la Hesbaye ainsi que des Brabants wallon et flamand.

A Avernas-le-Bauduin, les deux câbles de 150.000 volts seront reliés avec deux autres câbles de même intensité provenant de Tirlemont et de Brustem.

Cette connexion nous permettra de renforcer le transport d'énergie entre le nord et le sud du pays, a précisé Philippe Massart. Il a ajouté qu'il n'était cependant pas question de "vendre" de l'électricité à l'étranger via ce réseau. Les échanges internationaux se font uniquement via des lignes de 380.000 volts.

Ce plan a donc fait l'objet d'un accord avec le ministre Foret. Cela ne veut pas dire qu'il sera appliqué tel quel. Les permis de bâtir doivent encore être introduits et adoptés.

A.B.

Projets électriques dans le sillage du TGV

 

Michel Roberti est amer. J'ai été escroqué. La justice a donné raison au plus fort. Je suis découragé. Le 3 décembre dernier, un juge expropriait 7 hectares 49 centiares à Avernas-le-Bauduin (dont 5 hectares 49centiares qui lui appartenaient) sur la base d'un arrêté autorisant la SNCB à exproprier certains propriétaires en vue de l'implantation du TGV. Sauf qu'ici, une bonne partie des terrains ne seront pas utilisés par la SNCB... mais bien par Electrabel, pour y construire une sous-station électrique alimentant le TGV et renforçant l'approvisionnement électrique de certaines régions.

Je ne suis pas opposé au TGV. Si son installation était la seule cause de mon expropriation, je l'accepterais. Mais ce n'est pas le cas , s'insurge M. Roberti. Son avocat plaide: Est-il légal d'exproprier, sous couvert de "TGV", des superficies qui seront nécessaires demain à la réalisation d'objectifs qui n'ont rien à voir avec le TGV? La juge a estimé que oui: la totalité de la surface étant utilisée en faveur de la collectivité. Pour Michel Roberti, il y a eu abus de pouvoir , et les procédures légales n'ont pas été respectées. Ce qui va se trouver à cet endroit, c'est une station de transformation de haute tension, soit des équipements dont l'implantation aurait dû être soumise à une consultation publique particulière.

Même s'il entame de nouvelles démarches juridiques, Michel Roberti ne pourra sans doute jamais récupérer ses terrains. Il obtiendra peut-être de nouvelles indemnités mais il affirme que ce n'est pas ça qui l'intéresse en priorité. Je possédais un bloc de 10 hectares. Cette expropriation va m'obliger à "tourniquer" avec mon tracteur pour atteindre mes lopins. C'est tout mon outil de travail qui est dévalué.

A. B.

 

Nouvelles locales - Liège Jeudi (30 mars 2000)

BRAIVES L'électricité haute tension continue de faire peur Débat à propos de la ligne Tihange-Avernas

Le dossier sera rentré d'ici peu à la Région wallonne mais les autorités communales braivoises avaient décidé de prendre les devants: mardi soir, quelque 200 personnes venues de l'entité mais aussi d'ailleurs, ont assisté à une séance d'information relative à la ligne à haute tension devant relier la centrale de Tihange à Avernas. Pour répondre aux questions, des responsables d'Electrabel et de Tractebel mais aussi des scientifiques.

Aérienne sur un kilomètre (Tihange-Ampsin) puis souterraine jusqu'à sa destination, la ligne entrera sur le territoire braivois au pont surplombant la sortie de l'autoroute E 42, suivra un chemin de campagne vers Fumal, traversera le village par la rue Sous Chaumont, puis une peupleraie pour rejoindre la ligne ferroviaire 127, future partie du réseau Ravel, au site de l'ancienne gare de Fumal. Elle suivra ce tracé Ravel jusqu'à l'autoroute E 40, qu'elle longera ensuite jusqu'au poste d'alimentation du TGV à Avernas.

La pose des câbles (trois dans chacune des deux tranchées) s'effectuera par tronçons de 700 mètres, en alternance: une tranchée puis l'autre, parallèle.

ET LA SANTÉ?

Ce qui inquiétait surtout la population, outre ces aspects techniques, c'était l'impact de cette ligne sur leur santé. Ils sont restés sur leur faim. Peu de leurs questions ont obtenu réponse satisfaisante. Et lorsque le professeur Legros et la chargée de recherches Marion Crasson, présents pour traiter de ces aspects de Santé, ont pris la parole, c'était pour dire à la population effrayée qu'aucune étude n'avait démontré de manière représentative la nocivité ou pas du rayonnement électromagnétique sur l'être humain.

S'il y a le moindre doute, qu'on s'abstienne, s'est écriée une riveraine. Et qu'on ne mette pas la vie de nos enfants en danger.

Du côté d'Electrabel, on se retranchait derrière la norme de l'Organisation mondiale de la Santé: le seuil critique défini est de 100, le rayonnement magnétique de la ligne avoisinera un niveau de 20. Nous sommes techniciens, pas médecins, a exposé Pascal Counson, ingénieur chez Tractebel. Il existe une norme qui régit ce domaine et nous l'appliquons parce qu'aucune autre n'a été scientifiquement reconnue significative.

La cassure était manifeste entre les promoteurs du projet et les riverains, pour qui la soirée s'est finie dans la résignation. La ligne doit passer là, elle y passera! , commentaient-ils en quittant la salle et promettant une chaude réception au dossier à venir et pourquoi pas, le recours au Conseil d'Etat.

B.F.

Un déjà gros dossier pas encore clos ?

La ligne à haute tension entre Tihange et Avernas devra alimenter en électricité le TGV entre Louvain et Liège. Le poste d'Avernas ne servira pas qu'à la SNCB , reconnaît Bruno Ver -eycken, directeur d'Electrabel. Il sera interconnecté à l'ensemble du réseau, comme tous les autres postes de ce type et aura donc aussi un rôle régulateur. Mais il n'aura pas de but commercial comme cela a été évoqué par certains : Avernas ne servira pas à vendre de l'électricité à l'étranger.

La ligne a été pensée dans le cadre du plan d'électrification sorti en 1995. A cette époque, elle devait être aérienne (380 kV). Accueilli par une levée de boucliers, le projet sera revu et corrigé. On évoquera une liaison aérienne entre Tihange et Vinalmont passant ensuite sous terre, puis on arrivera au projet actuel: un kilomètre en aérien pour passer la vallée de la Meuse, le reste (en 150 kV) souterrain.

Un projet remis lui aussi en question par les riverains. On refuse les lignes aériennes et puis maintenant les souterraines, philosophe B. Vereycken. Bientôt, il ne nous sera plus possible de travailler!

Consommateurs d'électricité, les riverains se disent conscients du paradoxe. Nous ne sommes pas contre l'électricité, argumente André Leclercq, futur voisin de la ligne. Nous trouvons simplement qu'il y avait d'autres possibilités de tracé que de traverser le village à deux pas des habitations.

Un débat qu'on écarte à Électrabel: c'est la Région wallonne qui a imposé ce passage sous le Ravel... Avant de reconnaître: Nous souhaitons installer les lignes sous terrains publics, commente P.Counson. L'accès y est plus facile que sous des terrains privés.

B.F.

Nouvelles locales - Liège Vendredi (12 mai 2000)

BRAIVES Débat et interrogations Future ligne HTL: l'inquiétude demeure pour les riverains

Ecolos, conseillers de l'opposition et riverains du tracé probable de la ligne à haute tension (300.000 volts) Tihange-Avernas se sont retrouvés à Latinne (Braives), mercredi soir, pour, selon l'invitation des "Verts", donner aux représentants d'Electrabel, du monde médical, politique, juridique et des riverains... une nouvelle occasion de répondre aux questions.

Ils n'étaient finalement qu'une petite cinquantaine dans les rangs du public. Et bien moins nombreux qu'attendus du côté des invités: aux côtés des Écolo (la ministre Nicole Maréchal et le député Jean-Michel Javaux), des représentants de groupements de défense de riverains, l'absence des membres du collège, du Professeur Legros (représentant l'Université de Liège lors d'une précédente réunion organisée par les autorités braivoises), de représentants d'Electrabel et des ministres Foret et Daras, pesait comme un silence lourd...

Arrivés avec de multiples interrogations quant aux risques pour la santé, pour leur environnement, leur patrimoine immobilier (dévaluation ou risque de dégradation, certaines maisons anciennes aux fondations précaires pouvant s'effondrer), l'utilité publique (Alors que le TGV n'a pas besoin de cette ligne, ni même d'une ligne de cette puissance, pour pouvoir fonctionner ) ou les contrôles ultérieurs, les riverains n'en attendaient pas moins les réponses du ministre Foret aux questions de Jean-Michel Javaux. A savoir, que les demandes de permis sont toujours à l'instruction , que certaines adaptations mineures sont encore possibles pour le tracé selon les remarques formulées lors de l'enquête préalable, et que le champ magnétique sera, de toute façon, inférieur à 100 oeT.

Autant de messages sibyllins qui éveillaient aussitôt la curiosité, voire l'incompréhension, dans les rangs du public. De l'existence ou non d'une enquête publique (nécéssairement et légalement préalable, selon Daniel Comblain, à toute déclaration d' utilité publique) aux quatre petites pages de l'étude d'incidence (datant de 1997) mentionnée par Michel Foret pour justifier l'importance du champ magnétique, chacun s'interrogeait sur le bon vouloir des pouvoirs publics . Et si Nicole Maréchal, ministre communautaire donc "incompétente" en ces matières, promettait de relayer l'information à ses collègues les plus concernés (Olivier Deleuze, Magda Aelvoet...), elle conseillait avant tout aux riverains d'en référer d'abord à vos bourgmestres et à la Région wallonne: ils ont un avis à rendre, ils sont à la fois plus proches de vous et plus soumis... Il s'agit de maintenir la pression. Car, ainsi que le soulignait Jean-Michel Javaux: il serait maladroit de prendre une décision impopulaire en période électorale . Et les Verts sont là qui guettent!

F. Si

Actualité économique Samedi (13 mai 2000)

La ligne électrique souterraine Tihange-Avernas approche Haute tension dans le sol wallon

Les travaux d'installation d'une nouvelle ligne électrique à haute tension reliant la centrale nucléaire de Tihange à la localité d'Avernas, une trentaine de kilomètres plus loin, devraient débuter immédiatement après l'été. A moins d'un ultime retard pour cause... d'élections communales. Le dossier définitif vient d'être introduit au ministère wallon de l'Aménagement du territoire, qui devrait en principe délivrer le permis de bâtir dans les 150 jours, soit vers la fin septembre. Les travaux pourront alors débuter; le chantier devrait durer 80 semaines.

Cette ligne est capitale, affirment ses promoteurs: Electrabel et sa filiale CPTE, la société pour la coordination de la production et du transport de l'énergie électrique. Elle doit assurer l'alimentation électrique du train à grande vitesse vers Liège, dont la mise en service est prévue en 2002: Avernas est le seul point prévu pour injecter du courant sur les caténaires entre Louvain et Liège. Sinon, les TGV rouleront, mais pas à la cadence prévue: Il y aura un train de temps en temps! , dit-on chez Electrabel.

UN VIEUX CHEMIN DE FER

Un accord de principe avait été conclu en décembre entre la Région et Electrabel. Le gouvernement wallon avait exigé que la ligne soit enfouie en sous-sol sur la totalité du tronçon, hormis pour le franchissement de la Meuse. Electrabel, qui espérait initialement pouvoir installer ces câbles en aérien, supportés par de grands pylônes, avait alors repris ses études: l'enfouissement de câbles à très haute tension (380.000 volts) est techniquement impossible; il faut donc enterrer 2 câbles souterrains de 150.000 volts. Et ses calculs: le montant de l'investissement prévu est passé de 1,4 milliard FB à 2 milliards, pour une puissance réduite selon CPTE.

En février 1999, la Région wallonne, compétente en matière d'aménagement du territoire, s'était brusquement opposée au "feu vert" donné une semaine plus tôt par le gouvernement fédéral à la demande de construction de 200 kilomètres de nouvelles lignes électriques aériennes introduite trois ans auparavant par Electrabel. Le gouvernement fédéral avait pourtant déjà imposé l'enfouissement de la ligne Tihange-Avernas entre Vinalmont et Avernas (voir infographie), soit 25 km en souterrain sur une trentaine.

La Région a donc exigé la mise en souterrain de l'ensemble de la ligne. De plus, le trajet suivi par les fils électriques empruntera le tracé de la ligne ferroviaire désaffectée 127. Cette ligne doit être reconvertie en chemin de promenade - des riverains, opposés aux pylônes électriques, semblent désormais s'inquiéter des champs magnétiques créés par ces câbles enterrés... Nous sommes bien en deçà des normes tolérées , rassure la porte-parole de CPTE.

Cette mise en souterrain, qui n'entraîne pas de modification du plan de secteur, ne nécessite pas l'ouverture d'une enquête publique. Mais des consultations seront organisées dans les communes, avec la population résidant à moins de 50 mètres des travaux. Un blocage du projet semble donc exclu, mais des ralentissements restent possibles: certains édiles communaux risquent de ne pas se précipiter, à la veille des élections communales...

 

DEUX AUTRES PROJETS AU FRIGO

Enfin, il apparaît désormais que les deux autres projets de nouvelles lignes aériennes à très haute tension - Tihange-Courcelles et Courcelles-Avelgem - sont "au frigo", sinon promis à l'abandon. Ces projets avaient été élaborés par le monopole Electrabel dans le cadre d'un "plan d'équipement 1995-2005" du pays. Mais le contexte a changé: l'ouverture du marché de l'électricité à la concurrence internationale rend la planification incertaine.

PHILIPPE REGNIER

 

Nouvelles locales - Liège Samedi (10 juin 2000)

HUY Nucléaire et sécurité La centrale de Tihange ne craint pas les maux d'amour

Ils ont affronté le virus "I love you", les problèmes techniques au niveau d'un alternateur, un exercice d'urgence... et les soucis des riverains du tracé potentiel de la ligne à haute tension Tihange-Avernas. Et ils s'en sont sortis sereinement.

Réunis hier, les membres de la commission locale de sécurité nucléaire de Huy ont dressé un bilan satisfaisant des dernières semaines: si le virus au doux nom a bien infecté une partie du réseau informatique de la centrale de Tihange, il n'a en aucun cas mis en danger les installations et leur gestion , selon le directeur de la centrale, Paul Rorive: Il n'a pu infecter que les dossiers concernant les archives, le secrétariat et le secteur administratif. Cependant, nous veillerons à installer d'autres filtres sur nos réseaux .

PAS DE DIMINUTION U PERSONNEL

Le problème de l'alternateur récalcitrant réglé, restent les récriminations des riverains et des communes concernés par la ligne Tihange-Avernas. Elle doit bien démarrer, l'objectif final reste de faire circuler le TGV entre Bruxelles et Liège, répond le directeur Paul Rorive.

Quant à la restructuration du personnel, la sénatrice-bourgmestre Anne-Marie Lizin commente: Nous ne pouvons en aucun cas accepter que la sécurité soit mise en péril par une diminution du personnel en charge de cette matière. Cela constituerait un recul que la loi sur la libéralisation du marché de l'électricité rendrait inacceptable. Monsieur Rorive partage nos inquiétudes, et nous a entièrement rassurés.

Et d'insister, une fois de plus, sur la nécessité de créer une cellule de crise au niveau local, le plan d'urgence au niveau national étant toujours aussi inopérant...

F. Si

 

Nouvelles locales - Liège Jeudi (15 juin 2000)

Hannut: avis négatif pour la Liaison Tihange-Avernas

Ils sont conscients que les besoins en électricité pourraient augmenter dans les années à venir. Mais se sont néanmoins prononcés unanimement, mardi soir, contre le projet de tracé de la ligne à haute tension qui, à travers les communes de Wanze, Villers-le-Bouillet, Braives, Hannut et Lincent, devrait relier Tihange à Avernas pour alimenter le TGV.

Les membres du collège hannutois ont donc pris la décision qu'espéraient leurs concitoyens et qu'avaient choisie, avant eux, les autorités villersoises. Une décision notamment motivée par l'avis défavorable de la CCAT, le millier de réactions négatives des riverains et la promesse trop vague de réaménagement de la ligne 127 (sous laquelle passerait la ligne), équipée sur les deniers communaux . Nous avons également tenu compte du principe de précaution: entre les tenants de l'OMS, qui place la barre à cent microteslas, et ceux des plus pessimistes, qui parlent de 0,2 microtesla, nous avons tranché, explique le bourgmestre, Hervé Jamar. Et puis, le projet s'écarte du Plan d'environnement pour un développement durable, qui recommande que les nouvelles lignes soient établies de manière à éviter les noyaux urbanisés, et réduisent les risques éventuels liés aux champs magnétiques et électriques de telle sorte qu'il n'y ait pas d'habitations ou d'activités humaines permanentes dans un couloir de trente mètres de part et d'autre de l'axe de la ligne.

La commune de Braives devrait à son tour se prononcer négativement dans les prochains jours. Restera alors au parc naturel de la Burdinale et de la Mehaigne à donner son avis, dont le maïeur hannutois espère qu'il pèsera suffisamment dans la balance lorsque la Région Wallonne prendra sa décision.

F. Si

Nouvelles locales - Liège Lundi (14 août 2000)

HANNUT La contestation s'exprime L'Areta refuse aussi les lignes enterrées

L'Areta (Association des riverains de la ligne électrique Tihange-Avernas) pavoise: samedi, elle avait préparé 300 dossards contestataires pour les cyclistes de la promenade "Beau vélo de Ravel", elle n'en a pas eu assez. Elle a constaté aussi que des personnalités politiques ont saisi le relais qu'elle leur tendait: le bourgmestre PRL Jamar de Hannut et, ça c'était plus facile, le député PSC de l'opposition Luc Pâques, qui ont porté le dossard critique.

Electrabel touche pas à mon Ravel.

Le projet de ligne à haute tension est très discuté; en cinq ans "Le Soir" y a consacré 26articles! Les électriciens invoquent les besoins à venir (notamment l'alimentation du TGV) pour justifier la construction d'une ligne à haute tension entre la centrale nucléaire du Tihange et Avernas. Les riverains, les communes disent qu'il faut trouver un tracé qui ne s'approche pas à moins de 30 mètres de l'habitat.

L'Areta (constituée en juin 2000) qui affirme compter plus de deux cents membres cotisants ne veut pas de ligne enterrée ni à Villers-le-Bouillet, ni à Fumal, ni sous le Ravel (Fallais, Avernas, Hannut, Bertrée). Dans ce but elle rameute l'opinion, fait circuler des pétitions, diffuse des affiches. Le président Nicolas Bednar est formel: Il faut appliquer le principe de précaution. A partir du moment où des études scientifiques n'excluent pas l'influence néfaste des champs magnétiques des lignes à haute tension (qu'elles soient aériennes ou enterrées) sur le nombre de cancer et de leucémie, on ne peut accepter de les faire passer à 3 mètres d'habitations, d'écoles et sous le Ravel dont la philosophie serait dénaturée.

Pour l'heure, le veto du parc naturel des vallées de la Méhaigne et de la Burdinale donne l'avantage aux environnementalistes sur les électriciens. Mais il existe un collège de recours de huit personnes parmi lesquelles on trouve, outre de hauts fonctionnaires, les ministres Happart (PS), Kubla et Foret (PRL). Si le collège confirme l'opposition du parc naturel, c'est gagné. Sinon...

La perspective de recours au Conseil d'Etat se profile.

M. H.

 

Nouvelles locales - Liège Mercredi (23 août 2000)

HUY Refus de la ligne à haute tension Tihange-Avernas Préférence pour une liaison souterraine

Le dossier a été jugé par Huy insuffisant, très négligé et réalisé seulement pour la forme; et refusé en bloc. Après Hannut, Braives et Wanze, Huy s'oppose au tracé de la liaison électrique à haute tension entre Tihange et Avernas.

Liaison qui, selon le plan proposé, prendrait sa source à Tihange 3: 380.000 volts, acheminés vers un transformateur situé sur la rive droite, au bout de la rue de la Justice, via quatre pylônes (les numéros 201, puis 202, 202.1 et 202.2). Une ligne de 150.000 volts emprunterait alors le chemin inverse (soit les pylônes 202.2, 202.1 et 202) avant de rejoindre les pylônes 203, 204 et 205... en territoire amaytois, pour le tracé aérien de la ligne. Après quoi les 150 kV destinés à alimenter le TGV reprendraient leur course vers Avernas (Hannut) en sous-sol.

Alors que les incidences de la ligne ont été étudiées sur le tronçon souterrain, aucune étude environnementale n'a été réalisée correctement en ce qui concerne la liaison électrique de 380.000 volts, pas plus qu'au sujet du poste de transformation de la rive droite, explique-t-on côté collège. La présence de ce poste et des quatres pylônes jugés nécessaires n'est pas clairement justifiée, et la nécessité d'une ligne électrique dans les deux sens n'est expliquée nulle part.

Désireux de ne pas abîmer davantage la vallée de la Meuse, les édiles communaux ont donc rendu un avis défavorable et ont préféré se prononcer en faveur d'un tracé souterrain, y compris pour la traversée de la Meuse. D'autres maux de tête en perspective pour les fonctionnaires de la Région wallonne chargée de trancher en cas de litige entre le demandeur et les communes concernées...

F. Si.

Vendredi (22 septembre 2000)

Le pays de Liège aux urnes: 84 nids à gérer

Par-dessus les frontières communales, quelques dossiers devraient unir les préoccupations des électeurs liégeois. Perspective hasardeuse.

Même si les appareils des partis pèsent sur leurs sections locales, même si les gestionnaires communaux sont soucieux de relais (aux différents niveaux provincial, régional et fédéral) pour faire avancer leurs dossiers (notamment de subsidiation), l'affranchissement par rapport aux idéologies caractérise les scrutins communaux.

Ce sont de "bons pères de famille" que les électeurs recherchent pour gérer le patrimoine communal. La couleur n'importe pas énormément comme le prouve l'existence de listes "intérêts communaux". Et on ne regarde guère ce qui se passe hors les strictes frontières du territoire communal, ce qui peut être une erreur. Car certains problèmes communaux sont insolubles sur un strict territoire communal, leur problématique devrait colorer les scrutins.

C'est le cas des préoccupations environnementalistes causées par de grands travaux ou d'importantes activités industrielles.

CE BRUIT SUR NOS TÊTES...

Inévitable gros dossier liégeois: celui de l'activité nocturne à Liège Airport (Bierset) qui devrait peser sur le vote des électeurs incommodés dans six communes (Ans, Awans, Grâce-Hollogne, Flémalle, Saint-Georges et Verlaine).

Peser mais en faveur de qui? Le débat est complexe donc bien malin qui le dira: s'opposent dans l'affaire la politique du possible et l'urgence de la santé, les opinions sur les techniques d'insonorisation et le souci de développement, les avis d'experts autorisés ou contestés et, en finale, l'isolement des riverains au-delà des limites de leurs communes.

On retrouve cette confusion à Herstal (débat sur l'incinérateur d'Intradel), à Engis (décharge), à Oupeye (décharge de Hallembaye), à Soumagne (problématique de la pollution par le PCB). Le dossier de l'outlet mall ou magasin d'usine interpelle lui aussi les citoyens au-delà de Verviers (où le conseil a tranché en sa faveur); nous en reparlerons demain.

La construction (et l'enfouissement partiel) d'une ligne électrique à haute tension Huy (Tihange-Avernas) interpelle toutes les communes traversées (les élus communaux de Huy (Tihange), Wanze, Villers-le-Bouillet, Braives, Hannut, Lincent sont opposés ou réservés mais la décision appartient au ministre régional PRL Michel Foret).

Par contre, la question des dégâts environnementaux causés aux communes traversées par la ligne ferrée à grande vitesse pour le TGV semble dépassée même si, à Chaudfontaine (ancienne commune de Vaux-sous-Chèvremont), des disputes peuvent s'élever à propos de l'usage du fonds de compensation d'une centaine de millions alloués en raison des dégâts et nuisances de la ligne.

Enfin, le projet de créer une communauté urbaine autour de Liège pour mieux gérer la conurbation liégeoise, partager les charges et répartir équitablement les avantages urbains avec les voisines immédiates transcende, lui aussi, les frontières communales. Mais la discrétion des politiques sur le sujet n'a pas permis de lancer cet important débat de société qui touchera aussi au contrôle démocratique des structures. (...)

 

Nouvelles locales - Belgique Samedi (3 février 2001)

Tihange-Avernas Rififi autour du projet de câble électrique souterrain pour alimenter le TGV vers Liège Voisins de la haute tension survoltés

La ligne à haute tension Tihange-Avernas fait hurler les riverains et a suscité le véto du parc de la Burdinale. Un collège des recours tranche ce lundi. Les scientifiques minimisent le risque. Feu vert pour le TGV?

PHILIPPE REGNIER

C'est lundi que devrait se jouer l'épilogue d'une rocambolesque saga électrique, dont l'histoire s'écrit depuis des années. Un collège des recours doit trancher un différend qui oppose Electrabel et la SNCB au parc naturel de la Burdinale. Pomme de discorde: la pose d'un câble électrique souterrain à haute tension entre la centrale nucléaire de Tihange et Avernas, une trentaine de kilomètres au Nord, pour fournir du courant au TGV Bruxelles-Liège. En passant par le territoire du parc, qui s'y est opposé...

La décision du collège sera communiquée illico au ministre chargé de l'Aménagement du territoire, le PRL Michel Foret. Il délivrera alors le permis de bâtir, soit remettra une nouvelle fois le dossier sur le métier... L'entrée en service commercial du TGV, prévue fin 2002 mais déjà retardée d'au moins trois mois en raison des atermoiements du projet, serait alors encore repoussée.

De là à imaginer que le ministre donnera son feu vert au tracé retenu, peut-être mâtiné de quelques aménagements, il n'y a qu'un pas que des proches du dossier semblaient déjà franchir vendredi. D'autant que l'on dit Michel Foret proche de son coreligionnaire Clerdent, ardent partisan du TGV. Vendredi, dans l'attente du verdict du collège des recours, le ministre se refusait à tout commentaire.

L'opposition du parc, qui disposait d'un droit de véto absolu avant qu'un décret wallon n'institue ce collège des recours sur injonction du conseil d'Etat, se fonde en partie sur le tollé suscité par le projet auprès des riverains du tracé. Qui, eux, n'ont que le droit de rouspéter. Nous sommes inquiets pour notre santé! , lance Nicolas Bednar, président de l'Association des riverains de la liaison électrique Tihange-Avernas (Areta), qui rassemble trois cents familles cotisantes - c'est dire si le sujet électrise la région.

Des études scientifiques mettent en évidence l'association entre exposition aux champs magnétiques (NDLR: produits par le courant transporté par les lignes électriques) et risques de cancers et leucémie , explique-t-il. C'est un risque probable, prouvé par les faits, même s'il n'est pas prouvé scientifiquement, ajoute-t-il. L'Areta demande l'application du principe de précaution: il faut modifier le trajet des câbles qui, sinon, passeront parfois à quelques mètres des maisons et d'une école maternelle.

Nicolas Bednar exhibe une publication de Faculté de médecine de Gand, qui soulignait en 1995 que des recherches expérimentales récentes ont fourni la preuve que les champs électromagnétiques ont vraisemblablement des effets promoteurs et copromoteurs sur les cancers, dès que l'exposition aux champs dépasse les 0,2 microteslas (mT, l'unité de mesure de la densité du flux magnétique). Pourtant, l'Organisation mondiale de la santé préconise de ne pas franchir la barre des... 100 mT. La différence est énorme. Elle s'explique, affirme le président d'Areta: les études tiennent compte d'une exposition à long terme, tandis que la norme de l'OMS concerne une exposition à court terme. Or, poursuit-il, à cinq mètres des deux câbles de 150.000 volts qui doivent être enfouis dans le sol, on "subit" entre 7,5 et 15 mT, soit 75 fois plus que les 0,2! Et beaucoup d'habitations se trouvent à moins de cinq mètres du câble.

 

" A Bruxelles, il y a des masses de câbles de 150 kilovolts!"

Je comprends les préoccupations des riverains. Mais jusqu'ici, aucune étude n'a pu reproduire les expériences de ceux qui ont constaté un possible effet , réplique Lise Mulpas, porte-parole de la division de l'électricien chargée des lignes à haute tension. La grande majorité des études confirme les normes de l'OMS, ajoute-t-elle. Or nous sommes très largement en-deçà de ces normes, avec 18 mT directement au-dessus du câble et 1 mT à deux, trois mètres de distance. Et d'ajouter que des blindages renforcés pourraient à certains endroits encore réduire les effets.

Mais les riverains n'en démordent pas. Il faut revenir à la proposition d'experts en environnement qui avaient avancé en 97 un tracé souterrain à travers champs. Nous n'avons pas choisi le tracé le long de la ligne ferroviaire désaffectée 127: le gouvernement wallon nous l'a imposé, souligne Lise Mulpas. Cette ligne est destinée à être transformée en chemin Ravel. L'emprunter permet d'utiliser un terrain public, de réduire l'impact des travaux et, suggèrent certains, de faire aménager un Ravel par... Electrabel. On ira là où on nous dira d'aller , conclut Mm e Mulpas. Le projet coûtera 3 milliards. Si on doit passer à travers champs, il faudra reprendre les études à zéro, négocier avec les propriétaires. Cela prendra du temps et retardera encore le TGV.

Nous ne sommes pas contre le TGV, ni contre Electrabel, reprend M. Bednar. Mais un tracé alternatif est possible. Et le TGV peut être alimenté depuis les câbles électriques prévus de Flandre . Mais ceux-là sont... bloquées par Tirlemont. Et il faut plusieurs points d'alimentation, pour faire face à une éventuelle panne, explique Electrabel. A Bruxelles, il y a des masses de câbles de 150 kilovolts!, note encore Lise Mulpas. Un proche du dossier dit qu' il faut user du principe de précaution avec... précaution! On a dit que les piscines étaient dangereuses, note-t-il. Et la vache folle, la dioxine, l'amiante? On aurait mieux fait d'appliquer ce principe , tonne Nicolas Bednar. Verdict lundi.

RÉTROACTES

1995. Electrabel demande au gouvernement fédéral de pouvoir installer une ligne aérienne (sur pylônes) à très haute tension (380 kilovolts) entre Tihange-Avernas pour alimenter le futur TGV et renforcer ses fournitures en Hainaut, Campine et Hesbaye.

1997. Des experts mandatés par Electrabel suggèrent un tracé alternatif, souterrain, en deux fois 150 kV, forcément (beaucoup) plus cher.

1999. Le gouvernement impose à Electrabel d'enfouir la ligne à partir de Vinalmont et laisse en aérien le tronçon Tihange-Vinalmont. Une semaine plus tard, le ministre régional wallon PSC Lebrun repousse le plan du ministre fédéral PSC Poncelet! Concertation. Le 10 juin, trois jours avant les élections, les Wallons imposent d'enterrer le câble sur tout le trajet qui doit emprunter l'ancienne ligne de chemin de fer désaffectée 127, destinée à devenir un chemin Ravel. Le gouvernement Collignon s'offre ainsi une belle pub "verte". En décembre, après négociation avec le successeur de Lebrun (Foret), Electrabel peut franchir la Meuse en aérien, le reste se faisant en souterrain.

2000. A mesure qu'approchent les élections d'octobre, on s'échauffe dans les communes et les riverains s'alarment. En juin, le parc de la Burdinale (présidé par l'ex-bourgmestre PS Mouton) met son veto. Un collège des recours est créé. Il comprend huit membres: les ministres (ou les représentants) Happart (président), Foret et Kubla, deux directeurs de l'administration, le CESRW, l'Aménagement du territoire, le Conseil de la conservation de la nature. Electrabel et la SNCB s'y précipitent.

2001. Après audition des parties le 18 janvier, le collège doit rendre sa décision, à la majorité, ce lundi 5 février.

Ph.R.

Et si les lignes cachaient le vrai coupable... FRANÇOIS LOUIS

Depuis que la polémique a éclaté aux Etats-Unis à la fin des années 70, des centaines d'études scientifiques ont cherché à vérifier si le fait de vivre sous une ligne à haute tension faisait courir un risque pour la santé. Et les chercheurs eux-mêmes ont aujourd'hui des difficultés à faire le tri dans la masse considérable d'informations disponibles.

Un document, au moins, paraît sortir du lot. Le National Research Council de l'Académie des Sciences américaine, institution respectable s'il en est, a publié fin 1996 une vaste synthèse des études disponibles: "En l'état actuel de notre savoir, dit ce rapport, l'exposition aux champs magnétiques et électriques issus des lignes électriques ne représente pas un danger pour la santé".

Selon le rapport, en tout cas, les expériences en laboratoire montrent que l'exposition à des champs magnétiques de 50 ou 60 Hz, fréquences des lignes qui transportent l'électricité aux Etats-Unis et en Europe, est sans incidence sur le fonctionnement des cellules. On n'a effectivement jamais démontré d'effet biologique à ce niveau d'énergie, confirme le professeur Jean-Jacques Legros (président du Belgian Bioelectromagnetic Group et professeur à l'université de Liège).

Selon le même rapport du NRC, pourtant, les données scientifiques suggèrent "un risque légèrement accru de leucémie pour les enfants vivant à proximité immédiate des lignes". Mais aucune étude épidémiologique n'aurait apporté la preuve d'un lien de causalité entre l'exposition à ces champs magnétiques et l'augmentation du risque leucémique. Une étude épidémiologique peut difficilement établir plus qu'un simple parallélisme entre deux paramètres, explique Michel Vanhorne (Service de Santé du travail et de l'environnement à l'université de Gand). Il est presque impossible d'apporter la preuve que les leucémies supplémentaires sont bien causées par l'exposition aux lignes à haute tension.

Car, soulignent certains chercheurs, il se pourrait tout simplement que les familles vivant sous les lignes à haute tension fassent partie de catégories sociales moins favorisées. Et on sait que les milieux défavorisés sont plus exposés que les autres à toute une panoplie de facteurs cancérigènes. Il se pourrait aussi que les lignes à haute tension, souvent construites le long des grands-routes, masquent d'autres facteurs de risque. Des chercheurs américains, explique Maurits de Ridder (collaborateur scientifique dans le service de M. Vanhorne), ont émis l'hypothèse que le benzène présent dans le carburant des voitures, qui est un agent cancérigène connu, pourrait être le coupable. Mais dans l'état actuel des recherches, cette piste n'a pas débouché sur des résultats concluants.

Quel que soit l'agent causal, l'augmentation du nombre de leucémies dont il est question dans les études épidémiologiques est relativement faible. Entre 5 et 20 cas pour 100.000 enfants exposés, précise Maurits de Ridder. En Belgique, on peut estimer que cela représente un nouveau cas de leucémie tous les trois ou quatre ans.

Voir aussi le long article consacré à ce sujet par le magazine "La Recherche" de décembre 2000 (no 337): www.larecherche.fr.

 

L'avenir du parc de la Burdinale FRÉDÉRIQUE SICCARD

Il ne décolère pas, Henri Mouton! L'homme, ancien sénateur PS et bourgmestre de Braives, préside la commission de gestion du Parc Naturel des Vallées de la Burdinale et de la Mehaigne. Un territoire de 11.000 hectares, niché au coeur du triangle formé par les villes de Huy, Hannut et Andenne, recelant nombre de sites historiques ou naturels remarquables et regroupant 22 villages...

Ce qui me met en rogne, c'est qu'on en parle depuis 10 ans, de cette ligne à haute tension, et que c'est maintenant qu'il faut aller vite, maintenant qu'il faut décider , tempête-t-il.

 

Un territoire rural d'un intérêt biologique

Et de brandir le raport "Liaisons électriques HT et environnement", publié en juin 1997 par un groupe d'experts, dont il a fait part au collège des recours: A l'époque déjà, le tracé suggéré passait loin de toute zone urbanisée, et urbanisable. Loin du parc, aussi. Or, ce rapport n'a jamais été évoqué. Et quand nous en parlons aujourd'hui, on nous répond qu'il faudrait négocier avec plus de 300 exploitants pour le suivre, et qu'il est trop tard! Mais si on avait commencé il y a trois ans...

Et de se raccrocher au décret de 1985 créant les parcs naturels: "Un parc naturel est un territoire rural, d'un haut intérêt biologique et géographique, soumis conformément au présent décret à des mesures destinées à en protéger le milieu, en harmonie avec les aspirations de la population et le développement économique et social du territoire concerné"... Et la ligne à haute tension n'est pas du tout en harmonie avec les aspirations de la population!

D'autant moins que le tracé projeté, celui de l'ancienne ligne de chemin de fer 127, est aussi celui du futur parcours cyclo-pédestre Ravel... Lequel constitue, selon les mots du rapport de la commission, l'épine dorsale de la politique touristique voulue par la commission de gestion et les communes de Braives et Wanze ...

Refusant le tracé actuel de la ligne à haute tension, sans en suggérer d'autre, reconnaissant la nécessité d'alimenter le TGV, sans pour autant l'accepter à n'importe quel prix, Henri Mouton est prêt, si Electrabel obtient le permis demandé, à aller en recours au Conseil d'Etat. Sans illusions: J'ai lu à plusieurs reprises dans la presse que pour le ministre de l'Environnement Foret, les intérêts régionaux priment sur les intérêts locaux...

 

Nouvelles locales - Belgique Mardi (6 février 2001)

Tihange-Avernas Le collège des recours a pris sa décision lundi... à huis clos Haute tension: appel au Conseil d'Etat

La ligne à haute tension projetée entre Tihange et Avernas sera vraisemblablement autorisée par le collège des recours. Moyennant aménagements. De leur côté, les bourgmestres de Hannut, Braives et Villers-le-Bouillet annoncent déjà un recours au Conseil d'Etat.

PHILIPPE REGNIER

FRÉDÉRIQUE SICCARD

La ligne électrique à haute tension projetée entre la centrale nucléaire de Tihange et Avernas, pour alimenter notamment le TGV Bruxelles-Liège, passera-t-elle dans le sous-sol wallon, parfois à quelques mètres des habitations des villages traversés et à travers le parc naturel de la Burdinale?

La décision était attendue ce lundi ("Le Soir" du week-end). Elle est tombée - mais reste officiellement "top secret"!

Le tracé retenu par la Région wallonne après des années d'avatars avait essuyé en juin dernier le veto du parc. Depuis le début de cette année, un collège des recours était saisi de l'affaire, par Electrabel et la SNCB; les deux entreprises s'étaient opposées au refus du parc.

 

Le collège lèverait le véto du parc moyennant quelques aménagements

Les huit membres du collège - les représentants des ministres wallons Happart, Foret et Kubla; des directeurs généraux de l'administration, le Comité économique et social de la Région, l'Aménagement du territoire et le Conseil wallon de la conservation de la nature - ont pris leur décision hier après-midi, au terme de deux heures de débat à huis clos.

Vendredi, plusieurs sources suggéraient que le collège lèverait le veto du parc, moyennant quelques aménagements techniques au tracé litigieux. Rien n'a été confirmé, lundi après-midi: les membres du collège ont convenu de réserver la primeur de leur décision aux parties intéressées et au ministre Foret, chargé de délivrer - ou de refuser - le permis de bâtir.

La décision, qui tient en quinze pages extrêmement motivées , sera notifiée aux intéressés endéans les... cinq jours, à compter de ce mardi.

Le décret organisant le collège nous impose cette confidentialité , s'excuse le président du collège, Jean-Pierre Verhaegen, par ailleurs chef de cabinet adjoint de José Happart.

De leur côté, les bourgmestres de Hannut, Braives et Villers-le-Bouillet, informés eux aussi de la levée vraisemblable du véto, ont décidé de prendre les devants.

Hier soir, ils ont annoncé qu'en cas de décision en faveur d'Electrabel, ils déposeraient un recours au Conseil d'Etat.

 

Nouvelles locales - Belgique Jeudi (8 février 2001)

Tihange-Avernas Un collège des recours a réduit à néant le veto du parc naturel de la Burdinale Feu vert à la haute tension

Sauf ultime rebondissement, les travaux pour la pose de la ligne électrique à haute tension devraient bientôt débuter. Le veto du parc de la Burdinale a été balayé. Les riverains se disent déçus.

PHILIPPE REGNIER

 

A moins d'une ultime péripétie - un recours devant le conseil d'Etat "en suspension d'extrême urgence" -, les travaux pour la pose de câbles électriques souterrains à haute tension entre la centrale de Tihange et Avernas devraient commencer dans les prochains jours. Au grand dam des riverains, qui s'inquiètent des champs magnétiques créés par le courant transporté par ces fils ("Le Soir" du week-end dernier), et du parc de la Burdinale, traversé par les câbles. Le courant doit alimenter le TGV Bruxelles-Liège.

Un collège des recours installé par le gouvernement wallon, saisi par Electrabel et la SNCB, a annulé le veto mis en juin par le parc contre le tracé retenu par la Région. Le câble devait, en sous-sol, emprunter une voie de chemin de fer désaffectée (la 127), par ailleurs futur Ravel.

 

Le ministre Foret tiendra compte des avis exprimés en cours de procédure

Interpellé au Parlement wallon par Anne-Marie Corbisier (PSC), le ministre Foret (PRL) a indiqué mercredi en fin de soirée, qu'il décidera rapidement du sort réservé à la demande de permis d'urbanisme d'Electrabel. Le ministre a précisé qu'il tiendra compte des avis exprimés en cours de procédure et sera bien entendu attentif aux inquiétudes liées aux champs électromagnétiques. Mais nul doute que, défenseur du TGV, il suivra les conclusions du collège et donnera son feu vert à la ligne électrique, avec éventuellement quelques aménagements techniques.

Le collège des recours (les représentants des ministres Happart, Foret et Kubla; des directeurs généraux de l'administration, le Comité économique et social, l'Aménagement du territoire et le Conseil de la conservation de la nature) a estimé que le parc, en se fondant sur l'opposition des riverains plutôt que de se limiter à la question de la conservation du site, a excédé les limites de sa compétence . Le collège ajoute que le projet n'est pas susceptible de mettre le parc en péril : les travaux ne peuvent provoquer qu'une perturbation limitée dans le temps et l'espace . Par contre, le tracé "alternatif" à travers champs souhaité par les riverains impliquerait la construction de rampes d'accès et d'infrastructures afin de permettre l'accès au chantier: les perturbations en seraient dès lors bien plus importantes , juge le collège.

 

Des intérêts économiques à la santé des particuliers

RÉACTIONS

FRÉDÉRIQUE SICCARD

Ils défendent l'environnement, la santé des riverains ou l'intérêt des communes... Trois points de vue sur la décision du Collège.

Henri Mouton, président de la commission de gestion du parc naturel des vallées de la Burdinale et de la Mehaigne. Evidemment, nous sommes déçus, mais nous attendons la suite: le ministre Foret n'a pas encore pris sa décision. L'espoir est mince, mais il pourrait encore décider de refuser le permis. Quant à l'argumentation du collège des recours, nous continuons à penser que nous étions dans notre bon droit en refusant le permis au nom de nos concitoyens, conformément à l'article 1 du décret de 1985. Et nous pensons que le tracé alternatif reste possible: la technique, aujourd'hui, ne recule devant rien. Comment a-t-on fait, d'ailleurs, pour installer le pipe-line qui relie Bruxelles à l'Allemagne?

Nicolas Bednar, membre d'Areta (association des riverains). Nous sommes déçus que le collège des recours ait favorisé les intérêts économiques plutôt que la santé des gens. Et peut-être plus déçus encore qu'il se soit retranché derrière des arguments juridiques pour ne pas juger, qu'il se soit contenté de renvoyer la patate au ministre Foret. En outre, nous savons tous que le tracé alternatif aurait des impacts très faibles sur l'environnement, et pas du tout, lui, sur la santé des gens. Nous nous en remettrons à notre avocat pour tout ce qui est juridique; cela ne signifie pas que nous arrêtons notre action, au contraire: nous avons aussi envie d'être entendu sur le plan politique.

Hervé Jamar, bourgmestre (PRL) de Hannut. Les bourgmestres restent solidaires, et l'affaire est loin d'être faite. Nous restons soucieux d'utiliser juridiquement tous les moyens à notre disposition, même si, à l'heure actuelle, le parc naturel a beaucoup plus de matière à réagir que nous...

 

 

Nouvelles locales - Belgique Vendredi (23 février 2001)

Braives En attendant l'avis du ministre Foret L'avenir du parc de la Burdinale FRÉDÉRIQUE SICCARD

L e comité de gestion du parc naturel de la Burdinale, à l'unanimité, salue l'attitude positive du ministre Foret, son écoute (...) et sa volonté de prendre en compte les remarques formulées. La commission de gestion attend avec confiance sa décision, tout en réaffirmant son extrême vigilance quant à ses conséquences sur le développement harmonieux du parc naturel. C'est la réponse du comité de gestion du parc aux rumeurs d'une action au Conseil d'Etat contre la décision du Collège des recours, qui avait annulé, début février, le droit de veto du comité contre la ligne haute tension Tihange-Avernas.

Mais la décision du parc ne relève pas uniquement de la volonté de ne pas faire de procès d'intention au ministre Foret , selon les mots de son président, Henri Mouton. Nous avons été agréablement surpris. Visiblement, le ministre connaît le dossier sur le bout des doigts. Nous considérons donc qu'il faut attendre: tout reste ouvert. Or il est une autre raison à cette sage décision: Nous ne sommes pas juristes. Nous n'avons pas satisfait à la disposition de la loi qui stipule que, quand il n'y a pas unanimité, les avis divergents doivent être joints en annexe , avoue Henri Mouton. Et ce vice de forme pourrait, le cas échéant, inciter le Conseil d'Etat à ne pas recevoir une éventuelle plainte contre la décision du Collège... Nous attendons , répète Henri Mouton. Mais il n'apparaît nulle part que nous renonçons!

Autre suspense: le nom du prochain président du comité de gestion... Candidat à sa propre succession, le Braivois Henri Mouton n'est plus soutenu par sa commune où le PS a basculé dans l'opposition. Alors que les autres candidatures se font attendre, Wanze a créé la surprise en soutenant officiellement celle de M. Mouton. Il préside le comité depuis la création du parc et nous pensons pouvoir lui offrir la joie de souffler les bougies du dixième anniversaire de celui-ci, à la fin de l'année , affirme le maïeur wanzois Claude Parmentier. Et après l'anniversaire...?

 

Nouvelles locales - Belgique Mercredi (2 mai 2001)

Tihange-Avernas Foret observe sans s'engager Un petit tour à vélo et puis s'en va FRÉDÉRIQUE SICCARD

Fendant l'air sur son VTT, comme d'autres sur leur fier destrier, le ministre Michel Foret (PRL) a rallié, lundi matin, Bertrée à Avennes par l'ancienne ligne ferroviaire 127. Avec la volonté de vérifier certaines hypothèses dans le dossier particulièrement difficle et urgent de la ligne à haute tension reliant Tihange (Huy) à Avernas (Hannut). Si je ne couvre qu'une petite partie aujourd'hui, c'est parce que je ne suis ni Copi ni Merckx... et que j'ai déjà vu l'ensemble du parcours, assurait le ministre.

Quatre principes majeurs animeront ma réflexion. Le premier, c'est que le TGV doit rouler en décembre 2002. Aux dernières nouvelles, on n'a pas encore trouvé d'autres moyens, pour le faire avancer, que l'électricité. Le second est que tout doit se faire dans le respect des règlements: de même que les études d'incidence et enquêtes publiques sont indispensables, il y a certaines règles à respecter pour les permis de bâtir. Ainsi, si c'est le tracé "127" est retenu, nous ne pourrons pas nous en éloigner trop. Et de citer les écoles d'Avennes et Fallais, certaines habitations ou le Forem de Hannut, où une couverture électromagnétique pourrait parer à la trop grande proximité de la ligne électrique. C'est un riverain de Bertrée qui l'a suggéré, soulignait M. Foret. Ainsi, il ne pourra pas se plaindre de n'avoir pas eu ce qu'il désirait! Le respect de la biodiversité des sites traversés (Tout dépendra de la gestion du chantier) et le principe de précaution qui veut que nous tendions vers le risque zéro complétaient l'énumération du ministre.

Qui, se refusant à prendre une position claire, n'en rejetait pas moins la majeure partie des arguments des riverains en faveur d'un tracé à travers champs: Le délai est beaucoup plus long. Il fallait en parler à Lutgen et Lebrun à l'époque où ils géraient le dossier. Moi, on me refile la patate chaude... Et de souligner que l'intérêt général est plus que la somme des intérêts particuliers. Et je suis avant tout porteur et représentant de l'intérêt général. Une chose est sûre: au moment où la décision sera prise (Dans les meilleurs délais), les riverains attendront à nouveau le ministre au tournant de la 127... De pied ferme, et le regard tourné vers un possible recours au Conseil d'Etat.

 

Nouvelles locales - Belgique Mardi (26 juin 2001)

Environnement Le ministre Foret rend sa décision au sujet de la liaison entre Tihange et Avernas Un "oui mais" pour la ligne à haute tension

Gainage obligatoire, sept modifications de tracé pour éviter un maximum d'habitations: le permis d'enfouir la ligne à haute tension a été octroyé par le ministre wallon Michel Foret.

FRÉDÉRIQUE SICCARD

Il semblait content de lui, le ministre Foret, en présentant lundi matin le tracé (provisoirement?) définitif de la ligne à haute tension - Tihange-Avernas, 120 jours seulement après sa première lecture du dossier.

Le permis, accordé à la CPTE et à la SNCB pour l'alimentation du TGV, est toutefois conditionné au gainage de la ligne enfouie à l'approche des maisons, et à sept modifications de tracé: au Poilu-Fossé et au FOREM de Hannut, aux écoles d'Avennes et de Fallais (Braives), à l'entrée du village de Fumal (Braives) et du hameau "Amon Sotia" (Villers-le-Bouillet), ainsi qu'au centre de cette dernière commune, le tracé s'écartera de l'ancienne ligne 127.

 

"Le principe de précaution n'est pas un droit mais il tend à s'inscrire de plus en plus dans la pratique"

Nonante-deux maisons étaient situées à moins de dix mètres de la ligne de 150 kV, dans le projet initial. Elles ne sont plus que 19. Et, grâce au gainage que nous imposons, plus aucune n'est située dans un champ électromagnétique supérieur à 0,5 microtesla, s'est réjoui le ministre.

Et de rappeler les principes de base de son action: le TGV doit circuler dans les délais prescrits, soit en décembre 2002. Le principe de précaution doit être respecté: les déviations du tracé et la création d'un bouclier par blindage des câbles permettent de réduire jusqu'à quarante fois l'impact du champ magnétique pour les populations voisines. Enfin, une convention jointe au permis de bâtir contraint les demandeurs à gérer le chantier qualitativement, afin de protéger la biodiversité existante. Riverains et représentants des communes concernées devraient ainsi rejoindre l'entrepreneur et la Région au sein d'un comité d'accompagnement. Le principe de précaution n'est pas un droit: il ne figure dans aucun texte légal. Mais, parce qu'il tend à s'inscrire de plus en plus dans la pratique, nous nous réjouissons de pouvoir réduire, voire annuler tout risque potentiel pour la santé .

Passé d'une durée de 24 à 18 mois, le chantier devrait commencer à la fin de cette année, pour autoriser le passage du TGV dès août 2003. En 2002, les usagers de la SNCB devraient déjà pouvoir profiter d'un nombre accru de trains entre Liège et Bruxelles: 72 trains chaque jour dans les deux sens, dont trois par heure aux périodes de pointe.

Consultés le matin même, les riverains préféraient différer leur réaction: Nous n'étions que quatre face au ministre Foret: notre avis est relativement mitigé, et il convient d'en faire part aux membres de l'associations avant tout... Un recours contre ce vaste projet (2,5 milliards de francs) est encore possible, dans un délai de 60 jours à compter de lundi...

RÉTROACTES

1995. Afin d'alimenter la future voie TGV reliant Bruxelles à Liège, Electrabel demande au gouvernement fédéral de pouvoir installer une ligne aérienne à très haute tension (380 kilovolts) entre Tihange et Avernas.

1997. Des experts mandatés par Electrabel suggèrent un tracé alternatif, souterrain, en deux fois 150 kV. Le coût passe de 1,4 milliard à 2 milliards.

1999. Le gouvernement impose à Electrabel d'enfouir la ligne à partir de Vinalmont avec un tracé aérien entre Vinalmont et Tihange. Une semaine plus tard, le ministre régional wallon PSC Lebrun repousse le plan du ministre fédéral PSC Poncelet. Concertation. Le 10 juin, dix jours avant les élections, les Wallons imposent d'enterrer le câble sur tout le trajet qui doit emprunter l'ancienne ligne de chemin de fer 127. En décembre, après négociation avec le successeur de Lebrun (Foret), Eletrabel peut franchir la Meuse en aérien, le reste se faisant en souterrain.

2000. Elections communales venant, riverains et communes s'échauffent. En juin, le parc de la Burdinale met son veto. Comme la loi le prévoit, un Collège des recours est créé. Eletrabel et la SNCB le saisissent.

2001. Le veto est levé par le Collège des recours. Feu vert à la haute tension, le ministre Foret promet des "aménagements techniques" aux riverains déçus.

 

Nouvelles locales - Belgique Vendredi (29 juin 2001)

Huy Rétablir "de bonnes taxes nécessaires" La Ville "retrouve" 47 millions... FRÉDÉRIQUE SICCARD

Il suffisait de pas grand-chose: l'obligation statutaire, pour le centre hospitalier, de verser 23 millions de francs au CPAS dès qu'il est bénéficiaire. Or, un boni de 8 millions apparaît au compte 2000. La Ville peut donc réduire d'une vingtaine de millions le budget qu'elle alloue au CPAS...

Vague d'indignation de l'opposition, mercredi, au conseil communal, lors de l'évocation de cette recette surprise: La Ville puise indirectement dans les caisses du CHRH, alors qu'il présente un déficit cumulé de 220 millions , tempêtait André Coudron, chef de file PRL. C'est le ministre libéral Séverin qui, en 1999, a interdit au centre hospitalier de ne pas verser ces dividendes au CPAS, coupait Anne-Marie Lizin.

La suite était à l'avenant: la bourgmestre hutoise proposait de rompre la paix fiscale instaurée par la Région wallonne en 1997 en rétablissant les taxes sur les distributeurs automatiques de billets, les guichets automatisés, les constructions inhabitables, insalubres, inachevées ou à l'abandon, ainsi que sur les ruines industrielles. L'interdiction de ces taxes représente, pour l'année 2001, un manque à gagner de 5,3 millions. L'opposition a qualifié cette solution de drôle de façon de détourner l'attention de la situation budgétaire .

Autre décision: une nouvelle taxe de 100.000 F... sur les pylônes à haute tension qui défigurent la vallée. Un pied de nez au ministre Foret et à la CPTE, qui entendent enjamber la Meuse avec la ligne Tihange-Avernas? Un encouragement à l'enfouissement, estimait la bourgmestre. Et de calculer: 149 pylônes fois 100.000 F, plus les 20 millions que nous récupérons, plus 5 millions des taxes que nous rétablirions, plus les subsides pour la ZIP: on facilite la tâche de M. Michel, débordé par les plaintes des villes... On a retrouvé 47 millions.

 

Nouvelles locales - Belgique Lundi (2 juillet 2001)

Braives Le tracé de la haute tension ne convainc pas Les riverains au Conseil d'Etat

Le permis conditionnel accordé à Electrabel par le ministre Foret pour la ligne Tihange - Avernas reçoit les critiques des riverains qui envisagent un recours au Conseil d'Etat. En dépit d'avancées positives.

FRÉDÉRIQUE SICCARD

O n peut toujours faire mieux, avait déclaré le ministre Foret, lundi dernier, en présentant le tracé définitif de la ligne à haute tension Tihange - Avernas. Un point au moins sur lequel les riverains réunis au sein du comité de défense Areta sont d'accord: ils n'ont trouvé que trois points positifs!

Le permis conditionnel délivré par le ministre reconnaît que le projet présente bien des risques environnementaux et des dangers pour la santé des riverains. Il y a maintenant un précédent d'évitement des villages pour cause des dangers liés à une exposition prolongée à des champs magnétiques. Nous espérons que ce cas pourra faire jurisprudence. Nous sommes également satisfaits de la solution obtenue pour Villers-le-Bouillet, à condition que le ministre respecte son engagement de réintroduire un nouveau permis, passant par le parc naturel, épargnant ainsi les dernières maisons concernées à Villers. Et la solution retenue pour le dessus de Fumal est le bon sens même et avait été proposée en son temps par les riverains. La mise en place d'un comité d'encadrement des travaux est un point très positif. Cela dit, détruire puis replanter, ce n'est pas vraiment protéger la bio-diversité...

Ici s'arrête la satisfaction du comité. Qui commence par regretter une gestion différente selon les endroits: Pourquoi contourner une école (celle d'Avennes, NDLR) et pas les maisons adjacentes où vivent des enfants? Pourquoi éviter certains villages et pas d'autres, où la situation est identique? , interrogeait Nicolas Bednar. Et de regretter les deux arguments majeurs du ministre, les délais et le respect de la légalité, alors qu'on parle d'un problème de santé. Réfutant l'urgence (Il y a trois sources d'alimentation pour le TGV), pointant le non-respect du Cwatup, puisqu'il faudrait changer le plan de secteur pour faire passer la ligne, le porte-parole du comité s'interroge également sur l'efficacité du blindage: certaines habitations, dont le nombre est sous-estimé , resteraient quand même dans un champ magnétique supérieur à la norme de sécurité. Et la marge d'erreur admise par l'auteur de l'étude est de 20% selon la qualité des travaux.

Et de remmettre en cause l'étude même, réalisée par la même équipe que celle engagée, au début de la procédure, par... Electrabel. Les évaluations de cette première étude d'incidences étaient sous-estimées: qu'on nous explique au moins les différences! De plus, tous les résultats sont issus d'une simulation sur ordinateur. Nous souhaitons un test sur le terrain, en présence de nos experts. Car, non seulement les riverains ne trouvent aucune trace d'utilisation postérieure du blindage prescrit, mais... aucune trace non plus du blindage même.

On nous demande de faire confiance à une étude réalisée par les mêmes départements que ceux qui niaient tout risque pour la santé! Si nous avions fait confiance à celle-là, sans faire appel à d'autres scientifiques, la ligne passerait déjà dans les rues de Villers, et aucune protection n'aurait été envisagée ailleurs! La conclusion? Si le dossier reste en l'état, le comité Areta appuiera la décision des riverains, combattants de la première heure, d'aller au Conseil d'Etat... Une action possible une fois le permis signé.

 

Nouvelles locales - Belgique Samedi (7 juillet 2001)

Braives Le cabinet Foret face au conseil communal Un recours contre la ligne Tihange-Avernas? FRÉDÉRIQUE SICCARD

Le professeur Lilien (ULg), auteur de l'étude relative au champ magnétique de la ligne à haute tension Tihange-Avernas, s'est défendu, par la plume, des différentes prises de position à propos de cette étude ("Le Soir" du 2 juillet). Il rappelle notamment qu'il n'a personnellement eu aucun contrat avec Electrabel en rapport avec cette liaison. J'ai défendu la viabilité de la solution sous-terraine devant l'alternative aérienne proposée par Electrabel, précise-t-il.

Ces arguments n'ont cependant pas entièrement convaincu les conseillers communaux braivois qui recevaient, jeudi soir, les représentants du ministre Foret lors du Conseil communal, ils ont relayé les inquiétudes des riverains de la ligne à haute tension. Ils se sont notamment interrogés sur l'emplacement des jonctions, où le champ magnétique serait théoriquement plus fort, de la fiabilité à long terme de l'aluminium, des garanties à obtenir en cas d'éventuel remplacement de ce bouclier... L'échevin Delangh (Ecolo), a également souhaité que l'étude du Pr Lilien soit corroborée par des mesures faites sur une installation similaire existante ou sur un tronçon-test à réaliser préalablement à tous les travaux. Les réponses (pour l'heure insuffisantes: NDLR) que nous obtiendrons à ces questions et ces inquiétudes seront déterminantes dans l'attitude que nous adopterons avec les autres communes. Avant de se prononcer de manière définitive, une réunion avec la population sera bien entendu organisée, a-t-il conclu.

La commune de Braives rejoindra-t-elle celle de Huy, pour des raisons certes différentes, dans son recours contre le permis de bâtir de cette ligne Tihange-Avernas?

 

Nouvelles locales - Belgique Samedi (28 juillet 2001)

Huy Le Ravel en suspens Tous les chemins ne mènent pas à la cité du Pontia FRÉDÉRIQUE SICCARD

C'est un peu comme la cagnotte du Lotto: elle finira bien par arriver, pour peu qu'on y croie. Avec un budget de 100 millions par an pour l'ensemble de la Wallonie, la Région (MET) ne peut développer partout son réseau autonome des voies lentes (Ravel). Et ne peut donc se concentrer exclusivement sur Huy, point de départ des lignes 126 et 127.

Les alternatives, cependant, ne devraient pas manquer... au cours des prochaines années. Ainsi, si l'aménagement de la ligne 127 entre Huccorgne et Fumal était budgétisé pour 2001, l'instabilité d'une tranchée ouverte à Huccorgne a doublé le coût des travaux (de 20 à 40 millions) et les a reportés, du même coup, à une année plus faste (2002?).

L'aménagement du reste de la ligne est tributaire des travaux de la ligne à haute tension Tihange - Avernas, qui passera sous le Ravel, précise-t-on au cabinet du ministre Daerden. Nous l'envisageons pour 2003-2004 .

Pour la ligne 126 qui relie le reste du Condroz à Huy, en revanche, les projets sont plus flous. Voire inexistants: S'il y a des possibilités budgétaires lors du prochain plan triennal, si la ligne 127 est terminée...

Mais les cyclistes de la cité du Pontia ne sont pas oubliés pour autant: rive gauche, on envisage à court terme de revêtir le chemin de halage (5 millions) de manière à ce qu'il soit praticable en toute saison.

Idem rive droite, entre la Meuse et la route principale qui mène à Ben-Ahin: le MET y consacrera 30 millions, à charge de la Ville de fournir l'éclairage.

Last but not least, les Ravel reliant Wanze à Andenne (25 millions) et Amay à Ombret (20 millions) devraient être terminés avant la fin de 2003. Le beau vélo de Ravel aura alors de beaux jours devant lui...

 

Nouvelles locales - Belgique Samedi (1 septembre 2001)

Burdinne Ligne à haute tension Tihange-Avernas Pas de recours du Parc Naturel FRÉDÉRIQUE SICCARD

On s'attendait peut-être à un peu plus de fermeté de la part de la commission de gestion du Parc Naturel des Vallées de la Burdinale et de la Mehaigne. Réunis jeudi soir, les mandataires communaux et représentants du monde associatif se sont pourtant opposés, à une large majorité (11 non, 1 oui, 2 abstentions), à introduire au Conseil d'Etat un recours contre le permis de construire la ligne à haute tension Tihange-Avernas.

Considérant que le ministre Foret a hérité du dossier, nous estimons qu'il y a apporté des modifications significatives, a indiqué Henri Mouton, président. Qui ne s'estime pourtant pas satisfait: Nous éprouvons un sentiment plus nuancé que la satisfaction: les modifications apportées sont importantes, mais nous regrettons quand-même que tous les riverains ne soient pas traités sur un même pied d'égalité .

Reste à savoir dans quelle mesure cette décision influencera celle du collège échevinal braivois, qui dévoilera sa position mardi soir lors d'une réunion publique. Une première tentative a déjà eu lieu mercredi soir. Convoqué par l'opposition socialiste qui invoquait l'urgence d'une décision, le conseil communal devait aborder ce point mercredi soir. La majorité (PRL-Ecolo-PSC) n'a pas reconnu le caractère d'urgence d'une décision de recours devant être introduite au Conseil d'Etat pour le 7 septembre au plus tard. Elle a levé la séance sans entamer le débat.

Quant à la décision du groupement de riverains ARETA, elle est déjà prise: 19 personnes ont déjà confié leur dossier à un avocat.

 

Nouvelles locales - Belgique Mercredi (5 septembre 2001)

Huy en recours contre la ligne à haute tension Tihange- Avernas FRÉDÉRIQUE SICCARD

Les raisons invoquées par la Ville de Huy (PS) pour ester en justice contre la ligne à haute tension Tihange-Avernas n'ont convaincu que le chef de file Ecolo Michel Collard (opposition). Nous ne souhaitons pas porter atteinte à la production d'électricité. Mais la CPTE préfère une version aérienne de la ligne plutôt que d'utiliser l'infrastructure publique la plus proche. Résultat: deux pylônes supplémentaires , remarquait la bourgmestre Anne-Marie Lizin. Et le chef de file PRL, André Coudron, de remarquer qu'ils s'ajouteront à 149 autres. On ne les verra pas, sauf de la Sarte... D'où la vue est déjà gâchée par les trois tours de la centrale, poursuit-il. De plus, je sais que vous auriez donné votre accord si la Ville avait obtenu une compensation financière! Pourquoi alors introduire un recours réduit à sa plus simple expression? Idem au PSC où Joseph George regrette que la Ville aille en recours sur la pointe des pieds, en gardant une possibilité de se désister ... Ou on ne fait rien, ou on se met en position de négocier! Nous tentons d'obtenir la protection du paysage et, au pire, une possibilité de négocier, corrigeait A.-M. Lizin. Mais c'est ailleurs que Michel Collard appuyait le recours de la Ville: Les considérations esthétiques de Mm e Lizin sont à géométrie variable et sont fonction des sous qu'elle pourrait obtenir! Mais soulever un défaut de procédure a toutes les chances d'aboutir: l'étude d'incidence qui accompagne le permis pose plus de questions qu'elle n'y répond...

Villers, Hannut et Braives jouent la prudence

Les collèges des trois communes concernées par le parc de la Burdinale ont décidé de ne pas introduire directement un recours contre le permis de bâtir de la ligne à haute tension. Désireux de ne pas être agressifs avec le cabinet Foret, ils se contenteront de soutenir l'action des riverains sans introduire eux-mêmes des recours.

Nouvelles locales - Belgique Jeudi (6 septembre 2001)

Braives Ligne à haute tension Soutenir les riverains sans agresser M. Foret FRÉDÉRIQUE SICCARD

Les bourgmestres de Braives, Hannut et Villers-le-Bouillet se sont donc prononcés, mardi soir, en faveur d'une "requête en intervention" au Conseil d'Etat contre le permis accordé à la ligne à haute tension Tihange-Avernas ("Le Soir" d'hier). Raison invoquée par leur conseil Me Grégoire: la commune ne pouvant subir de préjudice grave difficilement réparable, une action en suspension ou en annulation semble infondée , une requête en intervention semblait donc la voie la plus responsable, entre ça et rien .

Cette voie devrait permettre aux communes de suivre et soutenir les dossiers des riverains, et au besoin d'y intervenir, sans s'enfermer dans un carcan de délais et sans se montrer inutilement agressives envers le cabinet du ministre Foret. Nous constatons le souci de ce dernier de rester à l'écoute des remarques formulées par ses interlocuteurs. Au vu des avancées significatives déjà obtenues, nous sommes persuadés que des nouvelles améliorations y seront encore apportées , déclaraient en choeur les maïeurs Pol Guillaume (Braives), Hervé Jamar (Hannut) et Charles Wéry (Villers).

Un souhait, au moins, qui rejoint ceux de la soixantaine de riverains venus entendre cette décision... Sans pour autant la comprendre. Pour attaquer un acte administratif, une seule personne suffit, explique M e Grégoire, tandis qu'une intervention permet d'approfondir les moyens juridiques mis en oeuvre par ce premier intervenant.

Un point de vue que ne partage pas entièrement Nicolas Bednar, membre du comité de défense des riverains Areta. Nous nous attendions à cette décision. C'est un point positif, puisque nous bénéficierons du soutien de la commune mais nous ne sommes pas entièrement satisfaits, parce que les communes n'attaquent pas directement la Région wallonne pour ne pas se la mettre à dos. A mon sens, c'est pourtant aux communes de soutenir les riverains. Que se serait-il passé si nous n'avions rien fait? s'interroge-t-il.

Vingt et un riverains devaient déposer leur recours au Conseil d'Etat, hier après-midi. Chacun d'entre eux paiera 5.000 francs de timbres. Areta prend en charge tous les frais de fonctionnement de l'avocat , ajoute M. Bednar. Nous préférons, en effet, avoir au moins un représentant de chaque village concerné: imaginons que le seul dossier introduit concerne un Braivois; ne risque-t-on pas, alors, de voir les travaux débuter ailleurs? De même, si une seule personne dépose un recours, que se passera-t-il si elle retire sa plainte après avoir, par exemple, été approchée par Elia (ex-CPTE, filiale d'Electrabel gestionnaire de la distribution d'électricité, NDLR)? Nous préférons jouer la sécurité.

 

Nouvelles locales - Liège Samedi (1 juin 2002)

Environnement Haute tension - Feu vert pour Tihange-Avernas

FRÉDÉRIQUE SICCARD

Le Conseil d'État a suivi l'avis de son auditeur en déboutant le comité de riverains du tracé de la ligne à haute tension Tihange-Avernas, ARETA, dans leur requête en suspension. Épaulés par les communes de Braives, Villers-le-Bouillet et Hannut, les 21 riverains n'ont pu convaincre le Conseil du risque de préjudice grave et difficilement réparable que présenterait pour leur santé la proximité d'une ligne de 300 kV .

Les communes, en mettant la pression sur le ministre Foret , avaient obtenu que la société Elia (filiale d'Electrabel chargée de la distribution de l'électricité) fasse de gros efforts pour la sécurité: je pense au blindage de la ligne à proximité des écoles et des habitations . Mais je suis déçu que les riverains, n'aient pas été entendus. Cette décision du Conseil d'État crée une rupture dans la jurisprudence: jusqu'à présent, quand il y avait incertitude concernant les conséquences d'une affaire sur la santé, c'était au demandeur de permis de prouver qu'il n'y aurait pas de préjudice. Je suis étonné, mais on prétend que la présentation de l'avocat des riverains n'était pas suffisamment complète, commente Me Grégoire, avocat des communes.

Pour la société Elia, en revanche, la décision du Conseil d'État est une victoire: Nous attendions l'avis du Conseil d'État et le permis de voirie délivré par les autorités fédérales. Ce dernier venant d'être publié au Moniteur, les travaux vont pouvoir commencer en août, après les congés de la construction, se réjouit Lise Mulpas, porte-parole. Prévu pour une durée de 13 à 14 mois (contre les 24 initialement prévus), le chantier ne sera donc pas achevé à temps pour le début de l'exploitation commerciale : c'est la ligne Landen-Avernas qui alimentera les premiers essais. Avec ou sans le Conseil d'État, nous n'aurions jamais eu fini à temps : le réexamen du dossier technique nous a pris un moment, reconnaît Mme Mulpas.

Au cabinet du ministre Foret, ce nouveau rebondissement apparaît surtout comme une reconnaissance du travail effectué. Connaissant le ministre, la décision du Conseil ne m'étonne pas: il tient toujours compte de l'intérêt des gens et gère efficacement ses dossiers, sourit sa chef de cabinet. Mais le Conseil doit encore statuer sur la requête en annulation, il fait encore construire la ligne, voir si l'on peut aménager un léger détour à Villers, et constituer les comités d'accompagnements. L'histoire n'est pas finie. .

Nouvelles locales - Liège Mardi (11 juin 2002)

Haute tension Les riverains réagissent
Le comité Areta poursuit son combat

FRÉDÉRIQUE SICCARD

Le Conseil d'Etat a rejeté le recours en suspension des riverains de la ligne à haute tension Tihange-Avernas (Le Soir du 1er juin). Mais il en faudra plus pour venir à bout de la pugnacité des riverains du comité Areta. Témoin, un communiqué via lequel ils regrettent que le Conseil d'Etat se soit basé sur une norme qui n'est d'aucune utilité dans ce cas-ci, puisqu'elle ne tient pas compte des effets à long terme. Il a, par contre, négligé les études scientifiques insistant sur l'existence d'un risque accru de cancers à partir de 0,2 micro tesla, et l'étude de l'OMS qui a classé les champs magnétiques comme cancérigènes potentiels.

S'ils estiment importantes les avancées obtenues dans le dossier évitement de certaines zones habitées et pose d'un blindage dont l'efficacité n'a jamais été testée que par simulation , les riverains fustigent le manque de sérieux avec lequel le gouvernement wallon a traité ce dossier: les ministres socialistes défendent une décision prise par Robert Collignon sous l'ancien gouvernement, le ministre Foret n'a jamais remis en cause le passage sous le Ravel, et José Daras (Ecolo) s'est félicité que les écoliers de Fallais pourront se rendre à l'école en toute sécurité en utilisant le Ravel ! Et de citer encore le non-respect du Cwatup, qui suppose une modification du plan de secteur pour ce type d'infrastructure. Et comment peut-on délivrer un permis de bâtir pour un projet de cette importance quand le tracé exact n'est pas connu ? Essayez un peu, vous, d'introduire une demande de permis en indiquant que si c'est techniquement possible, la pente de votre toit sera d'autant ! Areta s'étonne aussi du contournement de certains villages et bâtiment publics alors que d'autres se voient proposer un blindage.

Le comité le répète donc: il soutiendra les riverains dans leurs recours devant le Conseil d'État ou d'autres juridictions, et demandera aux élus locaux de défendre un tracé à travers champs et, dans le cas contraire, d'organiser la mise en place d'un suivi médical et la prise régulière du champ magnétique Bref, on le disait au cabinet Foret : l'histoire n'est pas finie !

Fumal Début du chantier

Tihange-Avernas, la ligne prend vie

FRÉDÉRIQUE SICCARD

Ils ont été de tous les débats, quand ils ne les organisaient pas eux-mêmes. Ils ont multiplié les actions, en justice et ailleurs, pour alerter les autorités et tenter de dévier le tracé… Les riverains de la ligne à haute tension Tihange-Avernas ont pourtant brillé par leur absence, lundi matin, lors du coup d'envoi des travaux qui ont débuté, sans tambours ni trompettes, en plein cœur du petit village de Fumal… La surprise était d'autant plus grande, pour Patrick Berre, chef de chantier, et Véronique Beghin, représentante de la société Bel-Engineering, elle-même porte-parole d'Élia, qu'ils s'attendaient à tout, étant donné la délicatesse du dossier. Et que les réunions du comité d'accompagnement local, supposées être mensuelles, se sont multipliées depuis le début du mois. La question qui revenait le plus, au début, était: Pourquoi passez-vous par là?, sourit Véronique Beghin. L'ambiance était très chaude, on ne se faisait pas insulter mais on n'en était pas loin. C'est un peu plus modéré maintenant… Quoi qu'il en soit, notre porte est toujours ouverte pour régler un problème ou répondre à une question: nous avons même placé des affiches pour en avertir la population!

L'espoir de Patrick Berre est, dès lors, de pouvoir avancer un maximum avant l'hiver dans la zone humide, connue pour ses inondations hivernales, qui s'étend de Fumal à Hannut. Nous débutons le chantier à Fumal, parce que le village est au centre de la zone Tihange-Avernas. Nous remonterons ensuite vers le Nord et Landen, en suivant le Ravel. Puis, quand cette zone sera achevée, probablement aux alentours du 15 avril, nous reprendrons de Fumal vers le Sud et Tihange, où le tracé doit encore subir quelques modifications. Si tout va bien, nous atteindrons Tihange pour la fin mai. Soit dix mois après le début des travaux.

Dix mois au cours desquels les équipes se succéderont au rythme d'une tous les cinq jours: C'est comme un petit train: la première équipe se charge du débroussaillage; la seconde démarre, au même endroit mais cinq jours plus tard, l'ouverture de la piste et le nivellement. Cinq jours encore, et vient l'équipe qui réalise les ciels ouverts et les forages. Puis c'est l'étape des tranchées, laquelle est subdivisée en quatre sous-étapes. Et, pour finir, la remise en état et éventuellement la replantation, résume le chef de chantier. Et d'oser espérer que les riverains collaboreront malgré tout: de toute façon, le projet devra aboutir... Il est dans l'intérêt de tous que tout se passe bien et se termine au plus vite!·

Régions du mardi 30 juillet 2002

© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2002

Braives Travaux suspendus pour la ligne à haute tension ?

Les riverains contre-attaquent

FRÉDÉRIQUE SICCARD

De tous les peuples de Hesbaye, les Braivois sont-ils les plus têtus ? Alors que leur absence lors du coup d'envoi des travaux de la ligne à haute tension Tihange-Avernas, lundi matin (« Le Soir » du 30 juillet), laissait croire au découragement, voire à la résignation, les riverains du chantier viennent de remonter au créneau, en produisant un nouvel argument en faveur de l'arrêt des travaux. Notre nouveau conseil, Me Alain Lebrun, a relevé une irrégularité dans le dossier: aucune demande de permis de déboisement n'a été introduite, contrairement aux prescriptions du Code wallon d'aménagement du territoire. Nous avons fourni cet argument au collège échevinal braivois qui a, désormais, le pouvoir de suspendre les travaux. S'il ne fait rien dans ce sens, nous le ferons à sa place, déclare Nicolas Bednar, porte-parole du comité Areta.

Réuni une première fois mardi soir, et à nouveau hier matin, le collège attendait toujours, à l'heure où nous écrivions ces lignes, les conclusions de son avocat, Me Étienne Grégoire. Nous ne sommes pas juristes, nous attendons donc un avis officiel sur la question. Mais nous ne pouvons pas faire arrêter les travaux alors qu'un reboisement (donc un déboisement préalable) figure au permis octroyé par le ministre Foret, soulignait le bourgmestre Pol Guillaume. Le collège met toute son énergie à chercher des solutions, plutôt que des arguments pour suspendre les travaux.·

Régions du jeudi 1 août 2002

© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2002

Braives Un argument s'ajoute à ceux des riverains

Haute tension : après les arbres, les oiseaux… 

FRÉDÉRIQUE SICCARD

Face à l'immobilisme des autorités communales, les riverains de la ligne électrique à haute tension Tihange-Avernas brandissent, depuis lundi, un nouvel argument pour faire arrêter les travaux entamés lundi dernier. S'accrochant à la présence d'arbres remarquables et d'orchidées rares sur le tracé de la ligne, avec le soutien de la Division Nature et Forêts, le comité Areta prend en effet fait et cause… pour les oiseaux qui y nichent: Les travaux s'opèrent alors que la nidification n'est pas encore terminée. Ils sont donc en violation de l'arrêté régional du 14 juillet 1994, clament ses responsables, à l'unisson avec la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux. Laquelle a introduit, hier, un recours en extrême urgence auprès du substitut du procureur du Roi de Huy, M. Baron, afin de sauver ce qui peut encore l'être.

M. Baron hésite quant à la procédure à suivre. Je lui ai donc suggéré le flagrant délit, les ouvriers présents sur le chantier perturbant visiblement et sciemment les oiseaux sauvages. Mais nous ne saurons rien avant demain (NDLR : ce mardi). Quoiqu'il résulte de notre démarche, nous ne lâcherons pas prise, indiquait, lundi, Hugues Fanal, directeur de la Ligue.

Le permis stipule qu'il faut protéger la végétation proche de la ligne 127. Cette norme n'est pas d'une grande précision, mais il est évident qu'elle n'est pas du tout respectée. On constate également un irrespect du permis dans l'emprise tracée actuellement: elle devait mesurer de 3,5 à 5 m, et elle dépasse déjà les 15 m par endroit! Si le bourgmestre voulait y mettre un minimum de bonne volonté, il pourrait faire arrêter ces travaux, ajoutait l'avocat des riverains, Me Lebrun. Qui entendait saisir le fonctionnaire délégué dès hier et, en cas d'absence de réaction, pousser quelques associations à entreprendre une action en cessation: la Ligue de Protection des Oiseaux, mais aussi Inter-Environnement Wallonie, pour ne nommer que celles-là.

Têtus et déterminés, les riverains n'en perdent pas pour autant le sens de l'humour: Jusqu'à présent, le meilleur moyen trouvé pour arrêter les travaux, ce sont encore les caméras de télévision: les ouvriers disparaissent dès qu'elles apparaissent !·

Régions du mardi 6 août 2002

© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2002

Le Soir en Ligne, le 14/08/2002, 06 h 00

Agenda Salade variée d'activités - Pas de bon week-end sans casser des œufs

La masse des activités ludiques, gastronomiques, esthétiques et folkloriques constitue une recette surprenante pour assaisonner le long week-end du 15 août.

 Omelette géante. Septième omelette de la Confrérie mondiale de l'omelette géante de Malmedy, ce jeudi 15 août. Cent vingt « cuisiniers » des six confréries du monde (Bessières en Haute-Garonne, Dumbea en Nouvelle-Calédonie, Fréjus dans le Var, Abbeville en Louisiane, Granby au Québec et Malmedy) mettront la main à la pâte pour casser et battre les 10.000 œufs puis, dans une poêle de 4m de diamètre, confectionner une omelette géante qui sera offerte à la dégustation au public. Coup d'envoi de la manifestation à midi place de Rome. Tél. 080/79.96.52

 Pains, bières, fromages. La Ferme de la Grosse Tour sera le théâtre, ce week-end, de la 6e édition « Pains Bières Fromages ». Ou comment redécouvrir les produits de 22 artisans boulangers, brasseurs et fromagers, mais aussi les techniques de compostage et le patrimoine naturel et bâti du Parc naturel des Vallées de la Mehaigne et de la Burdinale, au travers de promenades guidées. Atelier nature et grimages pour les enfants. Samedi à 15h et dimanche à 14h, entrée 2,5 (gratuit pour les moins de 16 ans). Infos : 085/71.28.92 ou parcnaturel.burdinne@belgacom.net

 Livre en fête. C'est déjà la 18e fois que le charmant village de Chanxhe rassemble les amoureux et collectionneurs des livres, BD, cartes postales, affiches... Au total, plus de 120 exposants et 100.000 livres disséminés sur les 600 mètres de parcours. Des animations variées compléteront la brocante livresque : spectacle de marionnettes, petite restauration... Samedi et dimanche, de 8h à 18h. Entrée : 2 euros (gratuit pour les enfants).

 Le Ravel aux flambeaux. Le comité Areta organise, ce samedi, une balade aux flambeaux sur la portion de Ravel qui traverse Villers-le-Peuplier. Au menu: poèmes, musique et découvertes didactiques… Mais surtout pas de polémique concernant le passage de la ligne à haute tension, selon le comité. Rendez-vous à 19h45 devant la salle Oger Charlier. Infos au 019/510.165.

B.Lg, F.Si, É.R.

© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2002

 

Le Soir en Ligne, le 04/09/2002, 06 h 00

Braives Construction de la ligne électrique - Haute tension : ça passe !

Fin du « feuilleton » électrique de l'été : la Justice ne fait pas suite à la demande d'arrêt des travaux d'installation de la ligne électrique Tihange-Avernas introduite par la ligue de protection des oiseaux. FRÉDÉRIQUE SICCARD

La Belgique est un pays pourri, avec une justice pourrie au service de l'économique et du politique. C'est malheureux de vivre dans un pays pareil, incapable d'appliquer les textes de loi dont il se targue à l'étranger (sic !)… L'amertume de Hugues Fanal, président de la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux, était plus que perceptible, hier matin, à l'annonce du verdict du tribunal des référés de Huy.

La Ligue y avait en effet plaidé, la semaine dernière, pour la suspension du chantier de la ligne à haute tension Tihange-Avernas, estimant qu'il y avait dans le chef d'Elia, filiale d'Electrabel, violation manifeste de l'arrêté du Gouvernement Wallon du 14 juillet 1994 relatif à la protection des oiseaux et d'un article du CWATUP concernant l'abattage d'arbres et de haies remarquables sans permis d'urbanisme spécifique. Son avocat, Me Lebrun, demandait donc qu'interdiction soit faite à Elia de poursuivre l'abattage en dehors de la période hivernale (du 1er décembre au 21 mars) et durant la période de nidification (du 1er avril au 1er septembre), sous peine d'astreinte.

Le tribunal a finalement jugé la demande irrecevable tant qu'elle vise la protection des arbres et haies remarquables, s'appuyant notamment sur l'absence d'infraction au CWATUP : Si le ministre Foret avait estimé devoir imposer l'abattage en période hivernale, il l'aurait fait, précisait le juge Philippe Mathieu. Quant à la protection des oiseaux, elle est sans intérêt, puisque la période de nidification est terminée.

Déboutée dans sa demande de dommages et intérêts (2.500 euros) pour procédure téméraire et vexatoire, la société Elia ne touchera que les 111,55 euros de frais de procédure. Mais la décision du tribunal nous conforte dans notre position : nous mettons tout en œuvre pour respecter les conditions du permis, que ce soit pour la protection de la végétation, l'emprise du chantier ou les négociations avec les riverains pour l'utilisation d'un bout de leur terrain comme annexe au chantier, commentait Lise Mulpas, porte-parole. Et d'ajouter : Nous essayons de travailler de la manière la plus consensuelle possible : l'entrepreneur l'a prouvé, en aidant les riverains en difficulté lors des inondations.

Maigre consolation pour la LRBPO, qui ne devrait pas pour autant aller en appel : La justice a déjà montré de quoi elle est capable. A charge des responsables d'expliquer un jour à leurs petits-enfants pourquoi il n'y a plus d'oiseaux dans les arbres, concluait Hugues Fanal. Reste le recours en annulation introduit par les riverains auprès du Conseil d'État. Mais, d'ici à ce qu'une décision soit prise, bien de l'électricité sera passée sous le Ravel…·

© Rossel et Cie SA, Le Soir en ligne, Bruxelles, 2002