Des nouvelles de France de Raoul Treigner de Vincent MANTEL et de Marcelle Rondoni (PRIARTèM à Paris) :
ALORS que le ministère de la Santé était coorganisateur de la réunion publique organisée mercredi soir à Juvisy-sur-Orge, les pouvoirs publics n'ont pas jugé bon d'y participer. Il s'agissait de débattre des éventuels problèmes sanitaires que posent les antennes-relais de téléphone mobile. Une politique de la chaise vide que le maire socialiste de la ville, Etienne Chaufour, a largement critiquée, devant la centaine de participants venus de toute l'Essonne. « L'absence des services sanitaires du département et de l'Agence nationale des fréquences (ANFR) est tout simplement inacceptable », estime l'élu. Quelques heures auparavant, l'ANFR avait envoyé un courrier, expliquant sa décision. « Nos agents en ont assez d'être régulièrement pris à parti au cours de réunions publiques », écrivent en substance les représentants de cet organisme chargé de réaliser des mesures. Quant à la Direction départementale des affaires sanitaires et sociales (Ddass), elle estime ne pas être « en mesure d'apporter des éléments de réponse aux inquiétudes des riverains ». « Cette attitude est étonnante, s'emporte Etienne Chaufour. Les autorités précisent même par décret la distance minimale à respecter pour installer ces antennes à proximité d'un site sensible, comme les écoles, hôpitaux ou maisons de retraite. » Marquée par ces absences surprenantes, la réunion d'information de mercredi soir est restée cordiale, mais elle a viré au dialogue de sourds. D'un côté les opérateurs de téléphonie mobile (Bouygues, SFR et Orange) ont martelé que les émissions des antennes relais n'avaient aucune incidence grave sur la santé. De l'autre, l'association Priartem, contradicteur bien connu des opérateurs, a demandé l'application d'un principe de précaution à l'égard de ces équipements, dont les nuisances ne sont pas toutes connues. Le principe de précaution, justement, la commune de Juvisy-sur-Orge l'a appliqué au mois de juillet dernier, en prenant un arrêté municipal anti-antennes. Cette décision faisait suite à la mobilisation des locataires d'un immeuble situé en bordure de la nationale 7, qui avaient découvert un beau matin que l'opérateur SFR allait installer une batterie de douze antennes sur leur toit. Mercredi soir, des riverains de Saint-Maurice-Montcouronnes, de Morangis, de Villabé ou d'Evry ont tenté d'en savoir plus, en participant à la réunion. « Visiblement, les scientifiques ne sont pas d'accord, conclut un habitant de Juvisy. Pourquoi, dans ce cas-là, ne pas être plus prudent. Si les portables sont vraiment dangereux pour mes enfants, cela me fera une belle jambe de l'apprendre dans dix ans ! »
****** Colombes
La polémique rebondit
autour des antennes-relais
UNE QUARANTAINE de résidants et parents d'élèves de Colombes, issus de divers quartiers, ont bien l'intention de s'inviter, ce soir, à une réunion concernant l'installation d'antennes-relais sur deux immeubles gérés par la Société d'économie mixte de Colombes (Semco). Ce rendez-vous n'est pas public. Il doit rassembler les locataires du 203-205, rue Gabriel-Péri et du 7, rue Marcellin-Berthelot, et Yann Chevalier, directeur de la Semco, ainsi qu'Arnold Bauer, premier adjoint au maire et président de la Semco. Ces locataires se sont opposés à l'implantation de trois antennes de l'opérateur Orange sur chacun des deux immeubles. Yann Chevalier, directeur de la Semco, a donc convié les contestataires autour de la table pour tenter de dénouer la situation. Seuls les locataires des deux immeubles en question sont attendus ce soir. Ils devront d'ailleurs présenter leur invitation pour pouvoir entrer dans la salle de réunion, « compte tenu des dispositions du plan Vigipirate » souligne la convocation. Mais voilà, des habitants d'autres quartiers, pour la plupart membres de la Fédération de conseils de parents d'élèves (FCPE) ou de la Confédération nationale du logement (CNL) comptent bien profiter de l'occasion pour interpeller la municipalité « Appliquer le principe de précaution » « Nous voulons connaître la position de la mairie sur les antennes installées depuis plusieurs années », explique Jérôme Théodore, membre de la FCPE et de la CNL. « J'ai une antenne au-dessus de ma tête », poursuit Jérôme Théodore, locataire d'un appartement situé au dernier étage d'un immeuble du centre-ville. Heike Voisin-Burmeister, elle aussi membre de la FCPE à l'école Marcel-Pagnol, souhaite, elle aussi, s'asseoir autour de la table. « Pour être informés des projets et demander l'application du principe de précaution, même si nous ne voulons pas créer une panique », précise-t-elle. Jean-Noël Carpentier, président de la FCPE, tient aussi à être présent. « Dans un souci de transparence », assure-t-il. Un expert de Priartem, l'association qui milite pour une réglementation de l'implantation des antennes de téléphonie mobile, pourrait faire le déplacement pour apporter son soutien aux contestataires. De son côté, Arnold Bauer, président de la Semco et premier adjoint au maire, assure qu'il reste « ouvert à la discussion » et affirme que « le principe de précaution prévaudra » jusqu'à la signature de la charte de bonne conduite, qui devrait être ratifiée prochainement par les opérateurs Bouygues, Orange et SFR et le département. Il se demande par ailleurs pourquoi les opposants aux antennes restent silencieux au sujet de la tour Eiffel dont « la puissance radioélectrique est mille fois supérieure à celle de n'importe quelle antenne-relais de téléphonie mobile ».
Le Parisien,
mardi 19 novembre 2002 Antennes-relais : nouveau revers pour la municipalité Téléphones portables LA COUR d'appel de Paris a tranché : l'installation d'antennes-relais de téléphones mobiles sur le toit du 8, avenue Gallieni n'était pas soumise à une déclaration préalable de travaux. Cette décision confirme le jugement du tribunal de Créteil dans cette affaire. Mais ce n'est pas fini. Car la mairie de Saint-Maur, à l'origine de la procédure et l'une des premières communes à avoir interdit l'implantation de ces installations, a décidé de se pourvoir en cassation. « Cette décision revient à autoriser les opérateurs à implanter leurs antennes sans solliciter d'autorisation d'urbanisme, ce qui est inacceptable », estime-t-elle. Depuis leur installation, il y a quatre ans, ces cinq antennes n'ont cessé de faire parler d'elles. Installées dans un site classé, c'est d'abord leur hauteur qui a posé problème. Les habitants de l'immeuble voisin disent avoir commencé à ressentir un certain nombre de troubles : nervosité, irritabilité, insomnies, etc. Autant de soucis dont l'origine a été, selon eux, vite identifiée : les antennes situées sur le toit d'à côté. Depuis, les riverains, organisés en association, multiplient les actions : procédures parallèles à celles de la mairie, manifestations, bref, ils se battent. Le 10 décembre, le propriétaire de l'immeuble supportant les antennes et SFR sont d'ailleurs assignés devant le tribunal de Créteil pour « trouble anormal du voisinage ». On attend également les suites que compte donner le parquet à une autre procédure, pénale celle-là, menée par la gendarmerie de Créteil. Les antennes-relais et leurs nuisances supposées ou réelles n'ont pas fini de faire parler d'elles à Saint-Maur. M.J. Le Parisien, mercredi 20 novembre 2002 ****** |
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MERE. A l'issue de plusieurs réunions de concertation, le site de Méré-Gare est fortement pressenti, parmi les cinq lieux d'implantation possibles, pour accueillir le transformateur géant. (LP/ARCHIVES.) | ||||||||||||||||||
LES OPPOSANTS au transformateur géant, ex-poste Bagot, n'ont pas dit leur dernier mot. Ce soir, ils organisent une réunion publique à la mairie de Méré, commune située à l'ouest de la ville nouvelle, pressentie pour accueillir ce poste. Les membres de l'association Méré environnement ont invité pour l'occasion un expert, chargé de mission auprès du ministère belge de la Santé. Ce spécialiste viendra faire un exposé sur « les lignes à haute tension et la santé publique ». « Nous ne connaissons pas les effets des champs électromagnétiques sur les personnes habitant à proximité. Les études, pour l'heure, sont plutôt contradictoires », explique un représentant d'une association adhérente au collectif Jade (Jonction des associations de défense de l'environnement). Ces arguments justifient, selon eux, le réexamen de leur proposition. Depuis plusieurs mois, les associations défendent en effet l'idée de l'implantation du poste à la Vénerie, hameau situé non loin de Plaisir et raccordé au réseau par une double liaison 400 000 volts en souterrain. RTE (Réseau de transport d'électricité), chargé du dossier, réfute cette hypothèse. Les associations demandent dans le même temps qu'une contre-expertise du projet soumis par la filiale d'EDF soit réalisée par un organisme indépendant. « Une contre-expertise des deux projets a déjà été réalisée par des experts du ministère de l'Industrie, rappelle Jean-Pierre Ferraud, chef des projets à RTE. Le projet alternatif a été refusé pour trois raisons : tout d'abord l'intégration environnementale, ensuite la sécurité du système électrique, enfin le coût. La ligne 400 kW existe. Le fait d'implanter un poste de transformation ne changera absolument rien. » Le futur classement de la plaine de Jouars remis en cause Malgré les réunions de concertation, les associations restent campées sur leurs positions. Méré environnement vient de lancer une pétition pour « refuser l'implantation dans le canton de Montfort-l'Amaury ». Fin septembre, Jean-Claude Muller, maire de Méré, est intervenu auprès du Premier ministre. Hostile à ce projet, il estime que celui-ci remettrait sérieusement en cause le futur classement de la plaine de Jouars. Il y a un an déjà, son conseil municipal s'était d'ailleurs déclaré solennellement « opposé à cette implantation ». « Nous ne changerons pas d'opinion. Maintenant, nous discutons avec RTE au cas où le préfet imposerait le site de Méré-Gare. Nous préférons négocier plutôt que de nous voir imposer un projet auquel nous n'aurions pas participé », explique l'élu, qui devrait être présent ce soir en tant que simple observateur. Certains habitants des communes voisines s'agitent également. A Jouars- Pontchartrain, l'association REP craint le pire. « Nous avons déjà la gêne provoquée par la déviation de la RN 12. On commence à avoir les nuisances des couloirs aériens. Si on doit avoir en plus à proximité un transformateur, ce n'est pas possible », commente un de ses membres. L'ouverture de l'enquête publique pour ce projet d'intérêt public est prévue dans le courant du premier semestre 2003. Le collectif Jade organise une réunion publique ce soir, à 20 h 30, en mairie de Méré.
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Une chaîne téléphonique pour réagir au plus vite « On a dit au chef de chantier qu'on ne partirait pas tant que les ouvriers n'auraient pas évacué tout le matériel », raconte une habitante de l'immeuble. Sous le contrôle d'un huissier de justice appelé par la société, tous les sacs de ciment ont redescendu les neuf étages. A 13 h 30, les manifestants ont quitté les lieux après avoir reçu la visite de la police. « Tant qu'il n'y a pas de charte, tant qu'on n'a pas obtenu de seuil d'émissions, chaque fois qu'on est prévenus, on viendra bloquer », témoignait hier Etienne Cendrier, coordinateur national de Priartém (Pour une réglementation des implantations d'antennes-relais de téléphonie mobile), venu soutenir les habitants du XVIII e . Au fur et à mesure des mobilisations, quartier après quartier, un réseau de solidarité se met en place dans la capitale, soutenu par les élus parisiens : le conseil d'arrondissement du XIX e a voté lundi dernier un voeu, après les XIV e , XVI e , XVIII e et XX e arrondissements. Dans leur voeu, les élus du XVIII e souhaitaient notamment la création d'une instance de concertation locale (comme le prévoit une circulaire de juillet 1998 !) « afin d'associer les populations avoisinantes aux prises de décision » et le respect d'un périmètre de précaution de 100 mètres autour des habitations, et particulièrement autour des écoles et des crèches, comme le stipule le décret du 3 mai 2002. Faux, rétorque Jean-Pierre Richaud, directeur régional d'Orange France : « On lit mal les textes. Le décret impose que, dans un rayon de 100 mètres, les niveaux de champs électromagnétiques soient les plus faibles possibles. Or les faisceaux ne sont pas orientés vers le bas. » Et d'expliquer que plus on est proche des antennes placées en hauteur, moins on est exposé au faisceau d'émissions lorsqu'on se situe au rez-de-chaussée, ce qui est le cas des écoles. Donc, plus l'antenne est installée en hauteur, moins le quartier serait exposé. « Je suis très confiant en ce qui concerne les niveaux de champs électromagnétiques, on est largement inférieur aux seuils », assure le directeur régional. Le niveau serait de 4 ou 5 volts/mètre à quelques dizaines de mètres des antennes. Mais le projet de charte des élus parisiens préconise des valeurs limites d'exposition de 2 ou 3 volts/mètres.
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LES LOCATAIRES de la résidence du logement des fonctionnaires entrent en résistance contre l'installation de six antennes-relais de téléphonie mobile sur le toit de leur immeuble. Ils reprochent surtout au bailleur et à l'opérateur SFR de ne pas les avoir consultés avant de démarrer le chantier. Hier soir, une réunion devait se tenir avec les principaux protagonistes et la mairie. Normalement, les six antennes devraient agrémenter le toit d'un des immeubles de la résidence du logement des fonctionnaires d'ici quelques jours. Des craintes « infondées » selon
l'opérateur En effet,
les locataires sont bien décidés à empêcher coûte que coûte une telle installation.
Ils viennent de
créer un collectif, baptisé Non aux antennes
de l'allée du Val et ont fait circuler une pétition qui a recueilli près de
280 signatures. Sébastien Thomas Le Parisien , samedi 30 novembre 2002 ******
OPÉRATION séduction, ce soir, à
Roissy-en-Brie, pour SFR, Bouygues Télécom et Orange. Les trois opérateurs
de téléphonie mobile se réunissent à la maison du temps libre pour rassurer
des habitants inquiets par les émissions électromagnétiques des antennes-relais,
et leurs conséquences sur la santé. Des représentants de la Drass (Direction
régionale des affaires sanitaires et sociales), ainsi que les associations
de défense de l'environnement, le Renard et Action verte à Roissy-en-Brie
et au Val-Maubuée, sont également invités. Maison du temps libre, ce soir à 20 h 30, avenue Panas à Roissy. Christine Mateus Le Parisien , vendredi 29 novembre 2002 ****** De nouveaux enquêteurs sur les antennes-relais et la pollution
EFFETS des rayonnements des antennes-relais, pollutions de produits chimiques, incinérateurs d'ordures ménagères... On va peut-être enfin y voir un peu plus clair dans ces affaires qui défrayent régulièrement la chronique depuis des années. Hier, Jean-François Mattéi, ministre de la Santé, et Roselyne Bachelot, son homologue pour l'écologie, ont inauguré à Maisons-Alfort (Val-de-Marne) les locaux de la toute nouvelle Afsse, Agence française de sécurité sanitaire environnementale. Première mission : faire le point sur les dangers réels ou supposés des antennes-relais et des portables, et aussi évaluer les risques des produits chimiques en circulation. « La santé et l'environnement arrivent au premier rang des préoccupations des Européens et en particulier des Français », a souligné Roselyne Bachelot. Mais la faiblesse du budget de l'agence (3 millions d'euros/20 MF) provoque des doutes sur l'ampleur des enquêtes à venir, et, pour le moment, seulement une douzaine de personnes vont travailler sur les dossiers, sous la houlette de la directrice, Michèle Védrine, épouse de l'ex-ministre des Affaires étrangères. Premiers rapports l'an prochain A l'origine, l'Afsse fait suite aux propositions d'André Aschieri, ex-député des Alpes-Maritimes. Cet élu avait rédigé en 1999, à la demande du Premier ministre de l'époque, Lionel Jospin, un rapport d'enquête sur les dysfonctionnements en matière d'environnement et de santé. Face au tollé des industriels de la chimie, et à l'agacement de hauts fonctionnaires de la Santé et de l'Environnement, la mise en place de l'agence avait été reculée. Le sujet reste si sensible que la composition de ses membres a fait l'objet de tractations intenses. André Aschieri a obtenu in extremis un poste d'administrateur contre le veto de Roselyne Bachelot. Quant au président initial, Lionel Brard, il a été « démissionné » en catastrophe, jugé trop écolo, et remplacé par Guy Paillotin, retraité du Commissariat à l'énergie atomique. « On espère que l'agence montrera moins de conformisme que le curriculum vitae de son président », persiflait hier un représentant d'une association de défense de l'environnement. Les premiers rapports de l'Afsse sont attendus dans le courant de l'année prochaine. Eric Giacometti Le Parisien, jeudi 28 novembre 2002 ******
Sous l'antenne de Damoclès La justice est appelée à trancher, elle dira si la famille Palacin est ou n'est pas dans son bon droit, en attaquant Bouygues Télécom. Mais qui contesterait que Pierre et Marie-Claude Palacin ont au moins le droit d'être très en colère? Ce couple-elle travaille dans le commerce à Mirande, lui chez Danone à Villecomtal-et ses deux jeunes enfants, se faisaient une joie de la jolie maison qu'ils habitent, route de Monclar à Mirande. La construction leur a coûté des sacrifices - « deux ans à nous retrousser les manches dès que nous avions un moment de libre »-mais c'est du passé. Ils aménagèrent le 23 janvier 1999, « enfin chez nous » se réjouissaient-ils. Chez eux, dans leur demeure bien exposée, sur les hauteurs de l'Astarac au lieu-dit Paguère de Lacroutz. Rien ne menaçait alors de troubler leur tranquilité, pas même leur « premier voisin », un château d'eau enterré, ni même la « petite » antenne servant de relais pour la diffusion d'une radio FM. UNE ANTENNE DE 30 METRES Mais quelle ne fut pas leur mauvaise surprise lorsqu'ils apprirent l'installation d'un pylône-antenne relais de radio téléphone mobile, de 30 mètres de haut et d'une superficie au sol de 45 m2! Sans avocat, ils saisirent le tribunal administratif qui les a déboutés, désormais défendus par M. Michel Blaise, ils assignent Bouygues Télécom devant le tribunal de grande instance d'Auch en espérant que la justice les « débarrassera » de cette antenne... de Damoclès. Dont ils craignent la chute (sur la maison) en cas de forte tempête, dont ils redoutent qu'elle n'attire la foudre, dont ils affirment qu'elle dévalue leur propriété... « Mais surtout, soulignent Pierre et Marie-Claude, elle nous inspire de réelles craintes pour notre santé et celle des enfants ». Car la chambre la plus proche se trouve à... 15 mètres à peine du pylône-antenne. Ce qui fait réagir aussi Me. Blaise: « Alors qu'ici l'espace n'ait pas compté, que des personnes aient osé et aient été autorisées à installer un tel équipement si près d'une habitation, est révoltant. Vraiment ça dépasse l'entendement!». LES PRECAUTIONS DE L'OMS Mais devant le tribunal, l'avocat auscitain ne fera pas parler que son coeur. Il plaidera que « dans une affaire similaire », le tribunal de Saint-Tropez a condamné un opérateur téléphonique pour « trouble anormal du voisinage » - l'obligeant à aller planter son antenne ailleurs mais surtout Me. Blaise mettra en avant « que si aucune étude scientifique n'a permis de conclure à la nocivité des rayonnements par les stations de base sur la santé des personnes, il ne peut être établi avec certitude qu'il n'existe aucun risque. L'organisation mondiale pour la santé (OMS) a lancé une vaste étude épidémiologique sur les effets éventuels des radios fréquence sur la santé dont les résultats ne seront connus qu'en 2003 et 2006. La plupart des études scientifiques recommandent de limiter l'exposition du public au champ électromagnétique et préconisent un périmètre de sécurité. En l'absence d'un consensus scientifique, pour satisfaire aux voeux de la loi, il convient de suivre sans aucun état d'âme, le principe de précaution ». Les Palacins croisent les doigts pour qu'en application de ce principe, ils ne soient pas plus longtemps obligés de vivre sous la menace de cette antenne de... Damoclès/ Bouygues. Article paru le 21/11/2002 La dépêche du Midi ******
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![]() Jugés indispensables par les utilisateurs de téléphones portables, les antennes-relais dérangent en revanche les riverains. Dans plusieurs communes de l'Essonne, la mobilisation bat son plein. (LP/ARCHIVES) |
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FAUT-IL se méfier des antennes-relais pour téléphone portable ? Pour tenter de répondre à cette question, une table ronde est organisée, ce soir à Juvisy-sur-Orge (*), afin de faire le point sur ce dossier dans l'ensemble du département. Le combat des habitants de Saint-Cyr-l'Ecole (Yvelines) , qui viennent d'obtenir le lancement d'une étude de l'Institut de veille sanitaire (IVS) sur les risques éventuels liés aux antennes-relais, fait donc école en Essonne. Dans plusieurs communes, la population en appelle au principe de précaution. Juvisy-sur-Orge. Le maire PS, Etienne Chauffour, organise dans sa commune la réunion de ce soir. Interpellé en juin dernier par ses administrés, il a pris - comme à Niort (Deux-Sèvres) et Dijon (Côte d'Or) - un arrêté municipal pour interdire l'installation par SFR de douze antennes-relais sur le toit d'un immeuble situé passage de l'Union.
Réunion ce soir à 20 h 30 salle des fêtes Jean-Lurçat, place du Maréchal-Leclerc à Juvisy-sur-Orge. Seront présents des membres de l'Agence nationale des fréquences (ANF), Essonne Nature Environnement, des opérateurs téléphoniques, l'Union des maires de l'Essonne (UME)... Hélène Bry Le Parisien, mercredi 13 novembre 2002 ******
Mardi 12 novembre 2002 - de Vincent MANTEL
Les
interrogations sur l'innocuité des téléphones portables et des antennes relais
installées dans le proche environnement sont nombreuses et récurrentes. Si,
aux Etats-Unis, les procès engagés ont porté seulement sur les portables,
en France, les craintes exprimées par les populations, souvent avec force,
concernent surtout les stations de base. Pour clarifier le débat et donner
aux élus et aux citoyens les moyens de s'informer, l'Office parlementaire
d'évaluation des choix scientifiques et technologiques vient de rendre public
un rapport sur la téléphonie mobile. Ce document, rédigé par le sénateur Jean-Louis
Lorrain et Daniel Raoul, fournit des données de base sur les champs électromagnétiques,
rend compte des travaux disponibles sur les éventuels effets sur la santé
de la téléphonie mobile et formule une série de recommandations pour créer
les conditions d'une réelle transparence sur ce sujet controversé. Les rapporteurs
insistent sur la distinction entre effets biologiques et sanitaires. «Tout
effet biologique ne représente pas une menace pour la santé de la personne
», précise le sénateur lorrain. Si des études ont révélé des effets biologiques du téléphone portable thermiques notamment, elles n'ont pas mis en évidence des risques sanitaires. S'agissant des antennes relais, il est indiqué qu'aucun risque, ni biologique ni a fortiori sanitaire, n'a pu être démontré. Avec une oreillette. Dans un chapitre consacré aux normes d'exposition, le rapport souligne que les seuils retenus, aussi bien pour les téléphones que pour les antennes relais, sont très en deçà des limites qui pourraient éventuellement poser problème. Et de rappeler que la tour Eiffel, avec ses émetteurs de télévision, représente une puissance analogue à celle des 30 000 antennes relais installées en France sans qu'aucun danger sanitaire n'ait jamais été observé. Pour autant, l'état des connaissances présente des lacunes qui devraient être comblées dans deux ans environ avec la publication des résultats de nombreuses études en cours. En attendant, les rapporteurs plaident pour une attitude de prudence et de sagesse. Ils préconisent, par exemple, de fournir des outils de dialogue au sujet des antennes relais (instances de concertation notamment); ils suggèrent que les maires soient mieux informés et puissent disposer d'un « plan d'occupation des toits » de leur commune; ils proposent un modèle de charte type entre les mairies et les opérateurs de téléphonie mobile. Concernant les portables, il est demandé que l'obligation soit faite d'indiquer, dans les points de vente, le niveau de DAS (débit d'absorption spécifique) sur la fiche de présentation des téléphones, pour mieux renseigner les acheteurs sur le niveau de puissance de l'appareil. L'utilisation des oreillettes est fortement recommandée, surtout pour les enfants. Des campagnes de sensibilisation sur les risques d'accident de la route, accompagnées d'une répression de l'usage du téléphone lors de la conduite sont également souhaitées. Enfin, le rapport prône la création d'une fondation « Téléphonie mobile / Santé », structure indépendante qui serait chargée d'orienter les recherches scientifiques. ******
Source : Zataz (http://www.zataz.com) - de Vincent MANTEL La société taiwanaise, Motedo, spécialisée dans les "outils" d'autodéfense vient de développer un téléphone portable qui permet de protéger son propriétaire des voleurs. En cas d'agression le téléphone déclenche une alarme de 130 dB et balance une décharge électrique, via son antenne (Voir image, ndlr) de 180 000 volts. Il faut juste que l'utilisateur
ne se trompe pas, sinon ça risque juste de lui chauffer du côté de l'oreille.
****** Santé et téléphonie mobile : le rapport des sénateurs contesté Stéphane
Long,
01net.,
le 14/11/2002
à 19h21
-
de Vincent MANTEL
« Aucun risque ni biologique, ni à fortiori sanitaire lié aux antennes-relais n'a pu être mis en évidence. » C'est la principale conclusion des sénateurs Jean-Louis Lorrain et Daniel Raoul, auteurs d'un rapport intitulé Téléphonie mobile et santé, publié la semaine dernière par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques. Selon eux, l'absence de risque sanitaire avéré écarte le recours au principe de précaution, qui pourrait conduire notamment à réduire les puissances d'émission des antennes. Des études contradictoires Un avis que ne partage pas Janine Le Calvez. « Les rapporteurs ont une interprétation partisane des études scientifiques, qui vise à minimiser les risques sanitaires. Ils écartent systématiquement les résultats négatifs, invoquant des problèmes de réplication ou de méthodologie. Jamais ils ne font ces remarques quand elles s'appliquent aux études qui vont dans leur sens », s'insurge la présidente de l'association Priartem (Pour une réglementation des implantations des antennes-relais de téléphonie mobile). Elle souligne également l'incohérence de certaines conclusions : « Les sénateurs reconnaissent que les résultats des études sont parfois contradictoires. Cette incertitude devrait les conduire à demander l'application du principe de précaution. » Enfin, elle note que les rapporteurs ont omis de mentionner certaines études connues mettant en évidence des risques pour la santé. De nouvelles obligations pour les opérateurs Si les rapporteurs écartent les risques sanitaires, ils reconnaissent la nécessité de poursuivre les études scientifiques sur l'exposition aux radiations, afin, notamment, de prendre en compte les évolutions technologiques et l'arrivée des signaux UMTS. Ils reconnaissent également la nécessité de mieux répondre aux inquiétudes des citoyens, en favorisant la concertation avec les opérateurs et en facilitant l'accès à l'information. Concrètement, les sénateurs suggèrent la mise en place d'une charte-type entre les opérateurs et les élus locaux. Cette charte doit donner aux maires la possibilité « d'évaluer et de gérer les problèmes qui peuvent être liés aux antennes-relais installées dans leur ville et aux nouvelles installations ». Dans cette optique, les opérateurs devront s'engager à communiquer, à la demande des mairies, un dossier sur chaque site existant. Chaque nouvelle implantation devra faire l'objet d'une évaluation multicritère : localisation par rapport aux sites sensibles (écoles, hôpitaux, etc.), impact esthétique, oppositions des riverains... Et donner lieu à des procédures administratives adaptées : de la simple fourniture d'un dossier d'information jusqu'à la mise en place d'une concertation entre la mairie et les opérateurs (réunion publique, modification du projet...). « Tout cela est très compliqué et peu exploitable, estime Janine Le Calvez. Tout est mélangé, l'impact esthétique, social, sanitaire. Sans prendre en compte les bonnes priorités. » Selon la présidente de l'association, informer les citoyens ne suffit pas. « Il faut imposer systématiquement une procédure de concertation entre les opérateurs et les riverains avant la mise en place d'une antenne. Les gens ne veulent plus être mis devant le fait accompli. » Des dosimètres individuels pour rassurer la population Autre préconisation des rapporteurs : la distribution de dosimètres individuels, afin que chaque citoyen ait les moyens de connaître son niveau personnel d'exposition aux radiations. Enfin, ils préconisent la création d'une fondation, Téléphonie mobile et santé. « C'est une bonne idée, reconnaît la présidente de Priartem. Encore faut-il que cette fondation soit indépendante et que les opérateurs, qui sont obligés de financer en partie les recherches, n'aient aucun droit de regard sur les thèmes sélectionnés. » Voir aussi à ce sujet L'audition du 6 mars 2002 à la demande Messieurs les Sénateurs LJean-Louis Lorrain et Daniel Raoul par le Professeur SANTINI ******
Selon des scientifiques italiens, les micro-ondes émises par les portables pourraient provoquer le développement de tumeurs, rapporte la revue New Scientist. Les
effets de l'usage du téléphone mobile sur la santé sont encore une fois au
cœur du débat grâce à une expérience réalisée au National Research Council,
en Italie. ****** Antennes-relais de téléphonie. Lannion prépare sa charte (Bretagne) Lannion pourrait devenir la première ville
de France de sa catégorie à appliquer une charte de sécurité
par rapport aux implantations des antennes relais de téléphonie
mobile sur son territoire. Les élus veulent jouer à la fois
la carte de la transparence et de la précaution. Une première
campagne de mesures a eu lieu hier matin au collège public Charles-Le
Goffic. ****** Les
antennes-relais sous surveillance |
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