Ornithologie

Un document intéressant concernant la raréfaction des moineaux dans les villes…

Villadolid, le 6 mai 2002 à : The Independent
  Independent House
191, Marsh Hall
LONDON-E 149 RS

Mon nom est Alfonso Balmori et je suis biologiste-ornithologue à Valladolid (Espagne)

Je vous écris de façon à vous faire part de mon hypothèse concernant le déclin de deux espèces d’oiseau, les moineaux domestiques (passer domesticus) et les étourneaux (sturnus vulgaris), dans les terrains des villes britanniques.

L’hypothèse trouve son origine dans mes recherches concernant les oiseaux dans un parc à Valladolid (Espagne) à partir de 1996, puis en 1997, en 1998 et en 2002. Bien que cette étude ne soit pas encore terminée, il semble que les résultats préliminaires aboutissent à un constat de déclin de plusieurs espèces comme cela s'observe en Angleterre. L’hypothèse que je présenterai dans le futur et qui n’a pas encore été publiée, revendique le prix que vous avez proposé, même si celle-ci devait être présentés de façon non scientifique : « elle sera prise en compte si l’observation particulière ou la théorie prouve en être le point de départ d'une explication scientifique finale » (Michel Mc Carthy, le 16/05/200, The Independent)

J’ai envoyé cette lettre par courrier ordinaire. Pourriez-vous, je vous prie, en confirmer la réception et son acceptation dans le contexte de votre journal.

Maintenant, je vous fournis les éléments confortant mon hypothèse.

Avec mes meilleurs vœux.

Alfonso Balmori Martinez
C/ Navarra, 1 5e B
47007 Valladolid
Espagne   abalmori@delfin.retecal.es

    

Approche d’une relation entre le déclin des moineaux et l’introduction du pylône GSM de Téléphonie. 

par Alfonso Balmori Martinez


La disparition des moineaux coïncide de très près en termes de temps avec l'implantation des pylônes GSM. 

I –Base de l'hypothèse:

Depuis la seconde moitié des années 90, les stations de base de téléphonie mobile ont été largement implantées à travers les centre urbains. Ces stations de base ont augmenté la pollution électromagnétique « electrosmog » dans les centres urbains. Ces appareils produisent des ondes pulsées à 900 et 1800 MHz qui interfèrent avec le système nerveux des êtres vivants. Il existe plusieurs études scientifiques qui avertissent du danger pour la santé des humains et des êtres vivants que constitue ce type de rayonnement électromagnétique (Ondes radio à micro-ondes). Voir par exemple : G.J. Hyland : "Physics and biology of mobile telephony": The Lancet, vol. 356: 1-8, 25.11.2000.

La présomption circonstancielle, d’un rapport entre le déclin des moineaux et l’introduction des pylônes de télécommunication et stations de base, est forte. Comme la disparition des moineaux domestiques des grandes villes coïncide dans le temps avec l’introduction des pylônes de téléphonie mobile, la possibilité que de tels pylônes soient  impliqués s'impose d'elle-même; cette relation requiert la mise en œuvre d'une recherche immédiate. La haute fréquence des champs des fréquences radio induit une réponse de plusieurs types de neurones du système nerveux central chez les oiseaux. A côté de cela, des études tendent à montrer des effets de ces rayonnements sur la reproduction : diminution du nombre de spermatozoïdes et plus petit développement du tube séminal chez les rats (Dasdag et al., 1999) et augmentation de mortalité des embryons de poulets (Youbicier–Simo et al., 1998).

Pourquoi la population de moineaux anglais s’est-elle effondrée dans les grandes villes, et non dans les petites villes ?

 Le nombre de pylônes de télécommunication et l’usage des téléphones mobiles dans les grandes villes est, en général, bien plus important que dans les petites villes. Les grandes villes ont habituellement une plus forte densité de puissance de champs électromagnétiques, mais celles-ci différent selon les zones (proximité des pylônes). De ce fait, le déclin de la population de ces oiseaux n’atteint pas le même niveau dans les divers parcs ou quartiers des différentes villes. Les petites villes ont d’ordinaire leurs pylônes localisés loin du centre urbain parce que cette implantation est suffisante pour maintenir la couverture. C'est sans doute pour cette raison que les populations d'oiseaux sont moins affectées dans les petites villes et les villages.

Les pylônes de télécommunication sont habituellement installés dans des endroits élevés de façon à réaliser un maximum de couverture pour les antennes. C'est pour cette raison, que la densité de puissance est plus faible dans les endroits moins élevés. Ces ondes ont un impact différent sur les espèces selon la hauteur de l’endroit fréquenté à l’époque de la reproduction, selon la hauteur de l’endroit où ils chantent, où ils se nourrissent, où ils vont nicher, selon le type de nid etc. Ceci est probablement la raison du déclin des espèces qui fréquentent les toits, les antennes, les fils téléphoniques et ceux qui se reproduisent dans des endroits plus élevés tels que les moineaux domestiques, les étourneaux sansonnets, les pies bavardes (pica pica). Par contre les espèces qui vivent près du sol et dans la végétation comme les merles noirs (turdus merula), les rouge-gorges (érithacus rubecula), les troglodytes (troglodytes troglodytes) ou ceux qui se reproduisent dans les cavités où ils sont mieux protégés comme la mésange bleue (parus caeruleus), la mésange charbonnière (parus major), la mésange noire (parus ater). A part cela, il est vraisemblable que chaque espèce va présenter une sensibilité différente vis-à-vis ces rayonnements.

En novembre 1999, en Ecosse, plus d’un tiers des autorités locales d’urbanisme adoptèrent ou se sont publiquement engagés dans l’adoption de politiques de précaution en choisissant de maintenir les pylônes de transmission éloignés des écoles et des zones résidentielles. Deux ans plus tard, la disparition (mort) des moineaux domestiques paraît avoir été inversée en Ecosse (Paul Kelbie, 10.11.2001, The Independent). Il semble probable que les mêmes observations se feront en Irlande du Nord très bientôt, car on établira des contrôles sur les projets d’installation des pylônes de téléphonie mobile, et les nouvelles réglementations seront plus strictes que dans toutes les autres régions du Royaume Uni (Marie Foy, 11.04.2002, Belfast telegraph). Ainsi nous pouvons nous attendre à une augmentation de la population de moineaux domestiques et d’étourneaux en Irlande du Nord dans les prochaines années.

Le champ électromagnétique est l’agent secret parfait : vous ne pouvez le voir, vous ne pouvez le percevoir à l’odeur, vous ne pouvez l’entendre, vous ne pouvez le ressentir au toucher et ses effets sont lents, mais sans rémission.

II – Mes investigations :

Mon étude a été menée dans le parc de Campo Grande au centre de Valladolid durant les années 1996, 1997, 1998, lorsqu’il n’y avait que quelques pylônes de télécommunication à Valladolid, et les résultats ont été comparés avec ceux de l’année en cours – 2002 – lorsque la ville a été couverte dans sa totalité. Maintenant, il y a au moins 5 stations de base de trois opérateurs de télécommunication dans le voisinage de ce parc. Il y a plusieurs endroits à Valladolid où les oiseaux ont disparu. Les niveaux de rayonnement sont compris entre 2 et 10 V/m. Au cours de ces dernières années, beaucoup de pigeons se sont perdus à cause des champs électromagnétiques émis par des pylônes et par des stations de base de téléphonie mobile.

III – Considérations prospectives :

Les oiseaux tentent d’éviter les endroits à hauts niveaux de pollution électromagnétique. Quelques « zones de silence » sont clairement manifestes: on n'entend plus de chants de mâles, 11 % de certaines races ont progressivement disparu du parc (2 sur 17). Le nombre de chants de mâles de plusieurs espèces a diminué


Un communiqué de Hans U. Jacobs (Spécialiste suisse des hyperfréquences, célèbre par ses succès dans la mise à l’arrêt suivie de la destruction de la station d’émission de Radio-Suisse Internationale à Schwarzenbourg (Fribourg).

Londres, le 27 novembre 2002.

Le matin du mercredi 27 novembre 2002, une émission a été diffusée par la BBC. Elle indiquait qu'en Angleterre, des experts en ornithologie, des sociétés de protection des oiseaux et des ornithologues sonnent l’alarme parce qu'à Londres, on estime qu'endéans l’année, la population de moineaux domestiques a diminué d’un quart. Chose qui n’avait jamais existé auparavant. Les gens sont choqués et parlent d’énigme. Pendant ce temps là, pour les experts en téléphonie mobile, cela n’a généralement rien de mystérieux. Londres appartient aux capitales de l’Europe où la pollution électromagnétique est la plus dense. La densité de puissance de 4,24 µW/cm² correspondant à des champs électriques de 4 V/m est la valeur moyenne partout sur les places publiques. Ceci est cependant encore bien loin en deçà des valeurs limites décrétées par les politiques. Cependant les valeurs limites biologiques se situent bien en dessous de 4 V/m..

La preuve, c’est que les pigeons voyageurs, les chouettes et les faucons des tours exposés à un champ électrique de 1,4 V/m, cessent      d’élever leurs petits. Ainsi, personne ne peut être surpris de ce  que même le plus costaud et le plus adaptable parmi les oiseaux, le moineau de Londres, abandonne l’élevage de sa progéniture dans un champ électrique de 4 V/m. Les mêmes effets des champs électriques à hautes fréquences sont connus sur le bétail à partir de champs électriques de 0,6 V/m.                 

                    Communiqué signé : Hans–U. Jakob, 1/12/2002. http://www.gigaherz.ch/555/