- A Valladolid (Castille,
Espagne),
- le juge ordonne l'arrêt
du fonctionnement d'antennes relais endéans les huit jours et le démontage
complet des installations dans les trois mois-
D'après les journaux "El
Norte de Castilla", "El Pais" et le reportage de France Info
du 6.01.2002.
- Le Collège Garcia Quintana
est implanté en plein centre de Valladolid, à proximité de la cathédrale.
A côté de ce collège, se trouve au n° 5 Calle Lopez Gomez, un immeuble
de dix étages (une des plus hautes tours du secteur) surplombant toutes
les salles de classe et la cour de récréation..
-
Sur le toit de ce bâtiment, on peut apercevoir un grand nombre d'antennes,
dont sept relais de téléphonie mobile.
-
Trois cas de leucémie infantile, plus un cas de cancer plus récemment
se sont déclarés en 10 mois parmi les plus jeunes enfants du collège.
Les parents d'élèves exigent le démontage des antennes.
- Bien qu'aucun
rapport direct de cause à effet n'ait été établi parmi les trois cas
de cancers infantiles de l'Ecole Publique Garcia Quintana et les installations
de réémission de téléphonie mobile situées sur le toit de l'immeuble
sis au n° 5 de Calle Lopez Gomez, le juge du tribunal de première instance
a estimé que le risque pour la santé peut être retenu selon la procédure
pénale. Suite à l'instruction et aux préventions d'infraction administrative,
le juge José Albert Rodriguez Cartwright, suivant
en cela le réquisitoire
du procureur, a signé l'ordonnance enjoignant à l'opérateur de cesser
l'activité endéans les 7 jours ouvrables qui suivent la proclamation
du jugement et le démontage complet des installations avant trois mois.
Le 24 décembre 2001, un 4ème
cas de cancer a été diagnostiqué. Le juge de garde a ordonné l'arrêt
immédiat de toutes les antennes avant l'exécution de l'ordonnance précédente.
- Les opérateurs
sont libres de contester cette ordonnance, ce que feront sans doute
leurs services juridiques, mais même s'ils l'emportent, l'ordre prendra
tout de même effet à titre de précaution, dès la proclamation du présent
jugement.
- Les équipements
devront être déplacés au moins pendant que dure le recours. Si le dossier
devait être classé ou si le recours devait infirmer ce jugement, les
compagnies de télécommunications pourraient reconstruire de nouvelles
installations, mais on entrerait alors dans une procédure difficile
d'attributions de licences où entreraient en jeu divers facteurs. En
effet, une autre résolution au niveau provincial implique le principe
de précaution, une procédure judiciaire de contentieux administratif
et une action de "Téléphonica" contre l'administration municipale
qui exige un éloignement d'au moins cent mètres d'une école pour ce
type d'installation. Certains, après avoir pris information auprès de
sources judiciaires considèrent qu'il est impensable que ces antennes
soient replacées sur le toit de Calle Lopez Gomez, parce qu'elles ne
remplissent pas les conditions requises lors de l'attribution de la
licence de mise en service, car elles sont trop proches de l'Ecole Garcia
Quintana. D'autres avocats affirment que cela dépendra de l'avis du
Contentieux Administratif et du recours contre le présent jugement.
-
- Recours
- La
magistrature judiciaire a déclaré qu'elle répond à un recours présenté
contre une décision antérieure par laquelle le magistrat avait refusé
de prendre des mesures de précaution; bien qu'il y ait prêté attention..
Elle indique que telle est la procédure en cours.
- Elle
explique que le juge devra pour la révision de sa décision faire appel
à des enquêtes actualisées et que lorsqu'il a pris sa première décision,
il manquait assez bien de données étant donné que l'instruction. avait
débuté très récemment.
- Dans
les documents de la 2éme instruction, il y a deux points
clés. On estime que l'activité qui est exercée sur le toit de cette
propriété est considérée comme "un complexe industriel d'importance
notoire destiné à implanter des systèmes avancés de télécommunications
numériques en vue de l'exploitation de téléphonie fixe par fréquences
radio". Dans le texte juridique, un tel usage de cette installation
est assorti du terme attribution de licence ce qui est incompatible
avec la classification du bâtiment urbain, objet
du litige. En effet, depuis le "Plan général d'aménagement"
interdit l'usage industriel dans des propriétés urbaines qualifiées
de résidentielles 2, c'est à dire que dans ce cas, au moins 80 % de
la superficie sont consacrés à des logements.
-
- Irrégularités
- Le
juge expose les irrégularités dans la concession de licences et deux
en particulier. Il signale que le technicien qualifié qui a émis le
rapport concernant toutes les mises en application de la licence a décidé
d'écarter les pétitions contestant la légalité de la décision de la
ville organisatrice. Il explique qu'il est surpris d'observer que le
système si complexe de télécommunications aurait pu être confondu avec
une simple antenne collective de télévision et il ajoute "qu'il
semble qu'on ait voulu utiliser la propriété en faisant en sorte que
la hauteur soit la même".
- Il rappelle
aussi que les opérateurs versent 25 millions de pesetas annuellement
pour cette mise à disposition et que la position habituelle de scientifiques
participant au débat, sur l'innocuité ou la nocivité des émissions électromagnétiques
consiste à éviter toute déclaration catégorique dans un sens ou un autre
et à tenir compte du facteur de risques. Il mentionne également le code
pénal et les conséquences qui en découlent.
- Le
juge formule dans son arrêt une accusation contre les techniciens municipaux
et il évoque le concept de l'infraction de prise de décision sans aucune
notion de responsabilité à l'endroit du Conseiller de l'Urbanisme et
du Maire de la commune.
-
- Un premier
cas traité selon le droit pénal
- Sous
cet aspect, l'avocat des parents des enfants concernés, Carlos Castro,
indique qu'il faudra approfondir l'instruction pour déterminer de nouvelles
responsabilités et envisager les chefs d'infractions. Il évalue très
positivement le travail du juge et estime qu'il apprécie la rapidité
et l'efficacité du travail judiciaire. Il est agréablement surpris de
la quantité de données accumulées et de la réponse rapide et efficace
du juge.
- Pour
terminer, il signale qu'il s'agit ici du premier jugement en cette matière,
traité en droit pénal, ce qui est un précédent important ouvrant de
nouvelles perspectives.
- Dernier rebondissement:
- L'association
des voisins de San Benito dans la zone centre, que préside Monsieur
Raphaël Fuentes a poussé un cri d'alarme, car cinq cancers sont apparus
en moins de deux ans dans le bloc de logements du n°7 de la Calle Lopez
Gomez. Il s'agit du bâtiment voisin de l'immeuble n° 5 où est installée
la forêt d'antennes.
- Le
président de l'Association des propriétaires de l'immeuble composé de
23 logements où résident 73 personnes a présenté un texte signé des
habitants, manifestant leur inquiétude et leurs préoccupations concernant
la politisation du problème. Le président a confirmé que les habitants
exigent que les antennes soient démontées et qu'un jugement a été rendu
en ce sens. Le texte ne donne pas de détails concernant l'identité des
personnes malades, mais on sait néanmoins qu'il s'agit pour la plupart
d'adultes.
- On
connaît par d'autres sources l'existence de plusieurs malades de cancers
dans d'autres blocs résidentiels entourant la Place d'Espagne : Teresa
Gil 30 et Lopez Gomez 19, par exemple, mais les familles ont demandé
une certaine discrétion, étant donné que certaines personnes atteintes
ne connaissent pas encore l'existence de leur maladie. Au vu de ce qui
s'est passé dans le collège Garcia Quintana, le Président R. Fuentes
s'est demandé "si la zone centre allait elle aussi se trouver en
quarantaine". Devant les craintes exprimées, le délégué territorial
de la réunion Jesus Garcia Galvan s'est engagé à recevoir les voisins
bien qu'il n'ait pas connaissance du nombre de cancers dans les différents
blocs.
-
- Les experts reconnaissent
que le nombre de cas de cancers ne peut pas être attribué au hasard.
Mais ajoutent-ils aussitôt "les émissions des antennes sont-elles
en cause?" Le Dr. Alejandro Ubeda, expert en biophysique des radiations
non ionisantes veut évaluer la validité des informations scientifiques.
Francisco Vargas et lui-même ont été coordonateurs du rapport technique
concernant les champs électromagnétiques et la santé publique, rapport
commandé par le Ministère de la Santé et publié en mai 2001(
www.msc.es/salud/ambiental/home.htm
).
- Sept autres personnes possédant
les qualifications scientifiques participaient également à ce comité.
Le rapport a conclu que l'exposition aux antennes n'est pas nocif pour
autant que les émissions restent dans des limites recommandées par la
Commission Européenne (entre 450 µW/cm² pour 900 MHz et 900 µW/cm² pour
1800 MHz). "Il s'agit de valeurs préconisées par l'ICNIRP (Comité
International de Protection contre les Radiations Non Ionisantes)",
explique Ubeda. "Les
antennes émettent à des niveaux bien inférieurs. Si
le faisceau principal est dirigé vers un point localisé à 100 mètres
et si quelqu'un est directement exposé au faisceau en ce point, il reçoit
1.000 fois moins de radiations que celles imposées par les limites du
Ministère de la Santé Espagnol, ajoute cet expert chercheur à l'Hôpital
Ramon y Cajal de Madrid."
- "Lorsque
ces limites sont largement dépassées, un effet thermique pourrait s'exercer
sur les tissus et provoquer un cancer". Des expérimentations de
ce type ont été effectuées sur des souris et sur des cultures de cellules
humaines. Mais rien n'a jamais pu être mis en évidence avec les intensités
observées à Valladolid." assure
Ubeda.
La Junte de Castille et Leon affirme que des mesures ont été réalisées en
trois occasions entre septembre et décembre 2001 et que dans tous les cas
de figures les émissions étaient conformes à la législation.
-
- A. Ubeda ajoute: "Il
faut tenir compte du développement de quelques années pour ce type
de maladie. La première antenne a été placée en novembre 2000 et le
premier cas a été diagnostiqué un mois plus tard, le deuxième trois
mois plus tard, le troisième en septembre et la quatrième le 24 décembre
2001."
- Par conséquent, la suggestion
de cet expert est qu'il faudrait effectuer dès que possible des enquêtes
sur d'autres causes possibles de cancers, car à son avis, concentrer
son attention sur les antennes pourrait masquer la véritable cause
de la maladie
des enfants.
La somme des
puissances globales des antennes ne peut être la cause si ces puissances
sont maintenues dans des limites fixées. Une longue conversation en utilisant
un téléphone portable émet des milliers de fois l'intensité d'émission de
ces antennes, pendant la même durée d'exposition.
- Les institutions régionales
ont décidé de mettre en œuvre une commission d'enquête à ce sujet et
de faire réaliser des examens médicaux sur tous les étudiants du centre.
Les parents demandent une étude épidémiologique, l'enlèvement des antennes
et mettent en cause la responsabilité des politiciens régionaux et locaux.
Ils n'ont pas confiance à l'étude conduite par la Commission de Santé
de la région.
Les mesures
effectuées à Valladolid sur les sites concernés indiquaient 20 µW / cm²
( 8,68 V/m)
- N.B.:
Dans la Municipalité de Ronda, près de Marbella, cinq cancers viennent
d'être diagnostiqués parmi 3.000 élèves de trois écoles. Un pylône de
40 mètres de hauteur portant plusieurs antennes est proche de ces écoles!
- Nous venons d'apprendre que
dans le collège de Ronda, trois personnes sont entre temps décédées
de leucémie (deux professeurs et une étudiante de 20 ans).
- Sur le territoire de
la Municipalité de Montilla (Andalousie), les autorités ont prié deux
opérateurs de démonter leurs antennes dans les deux mois.
- Les mesures effectuées
sur site à Ronda indiquaient 8,3 µW/cm² (5,6 V/m).
- A Cordoba (Andalousie), trois
cas de cancers ont été diagnostiqués dans des écoles situées à proximité
d'antennes de téléphonie mobile. Ce 11 janvier, la Municipalité de Cordoba
a exigé le démontage de toutes les antennes situées sur quatre centres
d'éducation, sur un hôpital et sur une maison de repos.
***************
- Dernière
mise à jour par J-M Danze:
17/06/2003 17:07:58
- Commentaires
de J.M. Danze,
- consultant
en Biophysique
Le
Dr. A. Ubeda passe sous silence un certain nombre de choses:
1.
Les seuils admis par la recommandation de la Commission Européenne (450
µW/cm² pour les fréquences de 900 MHz et 900 µW/cm² pour les fréquences
de 1800 MHz) sont un choix arbitraire. Comme le texte de la Commission Européenne
l'indique, ces seuils ne sont basés que sur les effets thermiques (dégagement
de chaleur sous l'effet des ondes). On a pris une valeur limite inférieure
en densité de puissance pour laquelle des effets thermiques sont reconnus
pour l'homme et l'animal et on a divisé la valeur par 50. La Commission
Européenne a ainsi fixé les limites mentionnées ci-dessus. Elle s'est basée
en cela sur les recommandations du Comité International de Protection contre
les Radiations Ionisantes (ICNIRP), une organisation
non gouvernementale où les Industriels ont la main sur le fonctionnement.
2.
Il faut savoir que les industriels de la téléphonie mobile ont fait adopter
via l’ICNIRP la recommandation européenne (émanant de la D.G.5 ! ! !).
Et maintenant ils tentent de prouver que les niveaux d’exposition ainsi
détermineés sont inoffensifs pour le public ! Pour cela, ils utilisent
tous les artifices et les moyens que leur puissance financière leur permet.
3.
Rien ne nous indique qu'aucun risque pour la santé n'existe en dessous de
ces valeurs arbitraires. L'étude de R. Santini et al. (La Presse Médicale,
3.11.2001) montre que les riverains d'antennes ont déjà des problèmes jusqu'à
300 mètres des antennes, c'est à dire entre 0,1 µW /cm² et 0,3 µW/cm².
- 4.
Toutes les études étayant les valeurs limites recommandées par la Commission
Européenne ne prennent en compte que les études en laboratoire de l'exposition
aux ondes porteuses 900 MHz et 1800 MHz (ondes
continues). Or, dès le 27.12.1994, le Prof. W.R. Adey, Président
du Conseil Américain de Protection contre les Radiations (émanation
de l'E.P.A.,USA) a expliqué lors du Symposium du Parlement Européen
à Londres "Un consensus scientifique croissant concernant les
interactions entre biologie cellulaire et moléculaire et les champs
électromagnétiques de l'environnement. Emissions électromagnétiques:
les dernières preuves scientifiques, nuisances potentielles et stratégie
en vue de réduire le risque.", que les hautes fréquences deviennent
beaucoup plus nocives pour les êtres vivants lorsqu'elles sont modulées
en basses fréquences. Mais ces effets se situent bien en deçà
des effets thermiques. Les recherches sur les ondes porteuses seules
(ondes continues) n'ont donc aucun sens et masquent la vérité.
- Ceci se confirme par les travaux
du Prof. Leif Salford (Univ. de Lund, Suède) sur le franchissement de
la barrière sang/cerveau où les ondes sont modulées en trains d'impulsions
de 2, 8 et 18 Hz comme elles le sont pour les téléphones mobiles et
les antennes relais. Selon cette étude, il semble à première vue que
la nocivité de l'onde dans ces conditions ne soit pas liée à son intensité
et que même à des densités de puissance de 2,5 µW/cm², l'effet est aussi
important.
5.
Un autre point n'est pas non plus pris en compte: c'est la sensibilité individuelle
des patients à certains types de fréquences. Cela échappe totalement aux
notions statistiques. Or, ici, on a affaire non pas à une population exposée
volontairement (cas des utilisateurs de téléphones mobiles), mais à une
exposition imposée à toute une population pour
laquelle il est impossible de se protéger, où qu'elle aille. Actuellement,
le Service de Santé Publique de Californie USA (P. Levallois et al.), admet
dans une étude récente qu'en Californie, 120.000 personnes ont dû abandonner
leur profession pour cause de sensibilité électromagnétique. Le Prof. Madeleine
Bastide (Univ. de Montpellier, F), Le Prof. Georges Hyland (Univ. de Warwick,
G.B.), le Prof. Cyril W. Smith (ex. Univ. Salford, G.B.), le Prof. W. Rea
(Univ. du Texas U.S.A.), le Prof. Olle Johansson (Institut Karolinska, Stokholm,
Suède), le Prof. Pierre Le Ruz (Rennes), le Prof. R. Santini (Villeurbanne-Lyon,
France) insistent dans leurs travaux sur l'importance de la modulation en
basses fréquences (impulsions) et sur la notion de sensibilité individuelle
qui apparaît, mais dont il est impossible d'appréhender la portée dans des
études statistiques non conçues en fonction de ce facteur. Madame L. Bonhomme-Faivre
de l'Institut Paul Brousse à Villejuif indique également dans plusieurs
publications l'importance de la sensibilité individuelle aux champs électromagnétiques
dans ce type d'études.
6.
Prétendre qu'en réalisant des études uniquement basées sur des concepts
d'effets des ondes porteuses, c'est tromper le public. N'oublions pas que
les champs d'ondes émis par les antennes relais sont des ondes porteuses
sur lesquelles sont modulées des bouffées d'impulsions en basses fréquences,
lesquelles basses fréquences peuvent interférer avec les ondes en basses
fréquences propres au cerveau.. L'utilisation d'un mannequin rempli d'un
gel pour modéliser les effets sur la santé n'a donc aucun sens et ne permet
de prendre en compte que les effets thermiques. Nous en sommes loin ici,
car il s'agit d'effets spécifiques à faible niveau d'intensité. W. R. Adey
et son équipe ont montré que des cellules sont capables de percevoir des
intensités de champs électriques de l'ordre du millionième de Volt/m, lorsque
la fréquence correspond à la fréquence propre du système vivant.
7.
Il est anormal que l'ICNIRP et l'OMS écartent systématiquement de l'ensemble
des publications qu'elles reprennent en référence, les publications montrant
des effets à des niveaux non thermiques, même si ces publications proviennent
d'institutions ayant une réputation de sérieux.
********************
- Autres
adresses espagnoles sur ce sujet : http://www.inicia.es/de/antenasfuera/
- http://www.nortecastilla.es/garciaquintana/primera.html
http://www.nortecastilla.es/diario/vallad.htm
- http://www.elmundo.es/cronica/2002/324/index.html
********************
- Communiqué de presse
- de nos associations soeurs
de France
- 12 janvier 2002
Les associations partenaires de
la campagne " insup-PORTABLES, les antennes-relais ?!?"
expriment leur soutien aux victimes et familles des victimes de Valladolid
en Espagne, où les premiers résultats d'une étude épidémiologique ont
dénombré 11 cas de cancers divers en relation avec la présence
d'antennes-relais de téléphonie mobile situées à proximité de l'école
Garcia Quintana. Ceci a conduit les autorités espagnoles à décider d'entreprendre
des actions d'urgence.
Les associations font part de leur
grande inquiétude car la situation espagnole est tout à fait comparable
à ce qu'on peut voir en France, à telle enseigne que l'Espagne nous était
constamment citée en exemple comme l'autre pays européen ayant repris dans
son droit national, les normes de la recommandation européenne. Les associations
déplorent qu'il ait fallu, comme d'habitude, attendre une catastrophe pour
agir et demandent donc, aux autorités françaises, de prendre au plus vite
les mesures qui s'imposent pour appliquer de facto le principe de précaution.
Les associations demandent que les
propositions de loi parlementaires concernant la téléphonie mobile soient
remises à l'ordre du jour, considérant qu'on ne peut plus faire l'économie
d'un réel débat démocratique sur ce sujet.
En conséquence, les associations insistent
pour que :
- soit abandonné le projet de
décret
- soit annulé la circulaire du
16 octobre 2001
- soit annulé l'arrêté du 14 novembre
2001.
- Ces textes réglementaires reprennent
les normes de la recommandation européenne du 12 juillet 1999 qui viennent
de manière éclatante de faire la preuve de leur incapacité à protéger
les populations.
- PRIARTéM, partenaire de la campagne,
a d'ailleurs engagé un recours devant le Conseil d'Etat visant
à l'abrogation de la circulaire du 16 octobre 2001.
-
- PRIARTEM (Association Nationale
pour une réglementation de l’implantation des antennes relais de téléphonie
mobile)
- Contacts
PRIARTEM (Paris):
- Etienne Cendrier
(coordinateur national) : Tel : 01 40 18 02 81
- Janine Le
Calvez (Présidente Priartem) : Tel : 01 42 22 25 38
- Patrick Lhullier
(resp. relations public Internet) :
plhullier@hotmail.com
********************
Autre
Communiqué de presse d'association soeur
- Association
luxembourgeoise pour l'application du principe de précaution
- en matière
d'implantation de stations relais de la téléphonie mobile
Communiqué
à l’attention de la presse luxembourgeoise
En date du 26 décembre
2001, un tribunal de Valladolid (Espagne) vient
de prononcer, motivant l’incompatibilité avec le plan d’aménagement de la
ville, la mise en demeure ainsi que le démontage de 49 antennes de liaisons
fixes par faisceaux hertziens situées sur un immeuble en proximité du Collège
Garcia Quintana. Cette mesure a été prise suite à l’apparition de
4 cas de cancers infantils (âgés de 5 à 9 ans)
au sein de ce collège. (3 leucémies, un cas de lymphome ). Des examens médicaux
préventifs ont été ordonnés pour tenir compte de l’état sanitaire des élèves
ainsi que des instituteurs du collège.
Une étude épidémiologique
publiée le 19 novembre 2001 par le Consejería de Sanidad
y Bienestar Social a relevé une accumulation de
leucémies de 58 fois plus que la moyenne espagnole.
Suite à l’apparition d’un
quatrième cas de cancer en décembre 2001, les parents d’enfants atteints
d’un cancer ont relevé certaines questions quant à cette étude, qui n’a
pas su prouver un lien significatif entre les champs électromagnétiques
de ces antennes avec la promotion de ces cancers.
La « Biirgerfrequenz
a.s.b.l. » tient à évoquer les études épidémiologiques ayant établi
à leur tour une corrélation entre effets des champs électromagnétiques intenses
sur la prolifération de cancers infantils et adultes au courant des années
90: les études du Dr Bruce Hocking (Australie, 1996), du Dr Helen Dolk (Grande-Bretagne,
1997) et du Dr Steven Selvin (San Francisco, 1992). Pour cette dernière
étude, un seuil de 0,48 V/m a été établi comme suffisant pour pouvoir favoriser
la promotion de tumeurs cérébrales, de leucémies ou de lymphomes. Des aberrations
chromosomiques ainsi que des variations de la formule hématologique ont
pu être observées à partir d’expositions permanentes à des champs de l’ordre
de 0,28 V/m (Goldsmith, 1997)
Bien que les mécanismes
biologiques susceptibles de provoquer ces cancers ne soient pas connus en
détail, le monde scientifique fournit dès à présent suffisamment de preuves
pour mener une politique de précaution envers les personnes les plus sensibles
à savoir les enfants.
La Biirgerfrequenz a.s.b.l.
fait part de son inquiétude et exprime sa solidarité avec les victimes ainsi
qu’avec leurs familles. La Biirgerfrequenz a.s.b.l. exige que l’Etat luxembourgeois
ainsi que les Communes du Grand-Duché, responsables
de l’état sanitaire des enfants dans les établissements scolaires,
appliquent le principe de précaution en ne plus autorisant l’installation
d’émetteurs à micro-ondes (LMDS, GSM, UMTS) dans l’environnement immédiat
d’établissements scolaires.
En plus, il s’avère important
que nos autorités nationales suivent l’exemple de 5 villes espagnoles, ayant
réagi d’urgence en invitant les opérateurs de téléphonie mobile d’enlever
leurs antennes émettrices implantées en proximité de terrains scolaires.
- Biirgerfrequenz a.s.b.l.,
27.1.2002
- Etude disponible sur
le lien suivant (version espagnole)
- Consejeria de Sanidad
e Bienestar Social :
- http://www.jcyl.es/jcyl/csbs/dgsp/informecgq/indice.htm
- Commentaire des familles
concernées :
- http://www.grn.es/electropolucio/valrespo.htm
- Informations supplémentaires
disponibles sur le site de TESLABEL COORDINATION
- http://club.euronet.be/claude.herion/valladolid.htm
- Site espagnol sur l’affaire
en question
- http://www.inicia.es/de/antenasfuera/
Remarques :
- 1) L’étude du CSBS
a relevé 251,2 cas de leucémies pour 100000 personnes par an. La moyenne
espagnole est de 4,3 cas pour 100000 personnes par an. Suite au 3e
cas de leucémie en décembre 2001, ce rapport devrait s’élever de façon
considérable.
- 2) Le temps de latence
(promotion) pour le premier cas de leucémie était de 10 mois
et il était de 22 mois pour le quatrième cas de cancer.
- 3) La moyenne des
leucémies en province de Valladolid s’élève à 3 cas par an, pour les
lymphomes elle s’élève à 0,5 cas par an. (1995-2000)
Source : Consejeria
de Sanidad e Bienestar Social, province de Castilla y Léon
Le risque de promotion
du cancer pulmonaire dû au tabagisme est de 17-fois plus que la moyenne
espagnole.
- Bien
que la « Biirgerfrequenz a.s.bl. » attribue une attention particulière
à la protection des enfants dans leurs immeubles d’habitation, dans lesquels
ils séjournent la plupart du temps, le présent communiqué se limite au
domaine scolaire, vu la responsabilité légale des institutions publiques
envers les enfants pendant l’exercice scolaire.
*****
-
- B.P.5 – L-6201 Consdorf Internet:
www.biirgerfrequenz.lu
- LUXEMBOURG e-mail: info@biirgerfrequenz.lu
- Tél: 26 71 00 22 (Anja
Van Loenen, présidente) -
- Communiqués de presse:
Tél 799650 (Pierre Johanns, 1er vice-président)
Lundi, 28.1.2002 (16.30-17.30)
Mardi, 29.1.2002 (8.30-
9.30)
-
Dernière
mise à jour :
09/06/2003
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