Une demi-heure de gsm par jour, risque de gliome triplé Imprimer
Écrit par Eric   
Jeudi, 28 Juillet 2016 22:13
(13/5/14) Une étude menée par des chercheurs de l'ISPED (Institut de santé publique, d'épidémiolgie et de développement) à l'Université de Bordeaux, publiée le 9/5/2014, montre que le risque de développer un gliome (tumeur du cerveau très grave) est mulitiplié par trois pour les utilisateurs intensifs de gsm. Le problème, c'est qu'on est un utilisateur intensif à partir d'une demi-heure de gsm par jour...
Les résultats d’une enquête épidémiologique menée entre 2004 et 2006 à l'Université de Bordeaux sont enfin connus et publiés. Ils font plus que confirmer les résultats des travaux de Hardell et du programme Interphone : pour les utilisateurs dits intensifs du téléphone portable le risque de tumeur au cerveau est plus que doublé, et malheureusement, comme dans l'étude Interphone, le curieux vocable "intensif" désigne un usage du portable pendant 896 heures en 5 ans, soit moins d'une demi-heure par jour !!!   
C'est le British Medical Journal, dans sa revue Occupationnal and Environmental Medecine, qui vient de dévoiler cette étude :
 
Les chercheurs bordelais ont montré que les personnes ayant utilisé leur portable plus de 15 h par mois pendant une durée médiane de 5 ans avaient un risque multiplié par deux ou trois de développer un gliome, tumeur cérébrale pouvant être maligne (le glioblastome) ou "bénigne" (comme l'oligodendrogliome). Cette catégorie présente également un risque multiplié par deux ou trois d'avoir un méningiome, une tumeur généralement "bénigne" des méninges, par rapport aux personnes ayant plus modérément utilisé leur téléphone en durée cumulée.

L'étude a porté sur 253 cas de gliomes et 194 méningiomes recensés entre 2004 et 2006 dans quatre départements français, comparés à 892 témoins adultes sains, représentatifs de la population française. 14% des personnes interrogées ont déclaré avoir utilisé un "kit mains libres" qui permet de ne pas positionner le téléphone contre l'oreille (ce qui ne les a donc pas empêchés de développer une tumeur ndlr).
 
Le Dr Isabelle Baldi, qui faisait partie des chercheurs, reconnaît que les utilisations du portable ont nettement augmenté depuis le milieu des années 2000, mais pense que dans le même temps les appareils émettent moins d'ondes car ils sont désormais réglementés quant à leurs émissions.
 
Malheureusement, c'est inexact. D'après Robin des Toits, un smartphone a un DAS de 1W/m² environ contre 0,5 pour un portable NOKIA de 1995. La 4G lancée sur le marché sans aucune étude d'impact sanitaire préalable (malgré les demandes répétées de Robin des Toits depuis 2009) ajoute encore au nombre de fréquences utilisées et accroît d'environ 50% l'exposition du public. D'après plusieurs personnes électrosensibles ayant contacté Teslabel, un smartphone émet régulièrement des pics de 3 à 10 V/m dans le voisinage, même en l'absence de conversation téléphonique.
D'après un reportage à la télévision russe RT (The Truth Seeker) un smartphone émet jusqu'à 1000 fois plus qu'un gsm normal, et une tablette qui télécharge une video émet 2 V/m. Quand on pense que plusieurs partis politiques, dont le parti "humaniste" Cdh, veulent en équiper tous les écoliers depuis le plus jeune âge, cela fait froid dans le dos...
 
Mais cool, laissons le mot de la fin au directeur du département de l'Université de Bordeaux où fut menée l'étude : « Il faut raison garder. Cela ne veut pas dire que tous les gens qui téléphonent vont avoir une tumeur au cerveau » ...
 
The carcinogenic effect of radiofrequency electromagnetic fields in humans remains controversial. However, it has been suggested that they could be involved in the aetiology of some types of brain tumours.

Objectives The objective was to analyse the association between mobile phone exposure and primary central nervous system tumours (gliomas and meningiomas) in adults.

Methods CERENAT is a multicenter case-control study carried out in four areas in France in 2004–2006. Data about mobile phone use were collected through a detailed questionnaire delivered in a face-to-face manner. Conditional logistic regression for matched sets was used to estimate adjusted ORs and 95% CIs.

Results A total of 253 gliomas, 194 meningiomas and 892 matched controls selected from the local electoral rolls were analysed. No association with brain tumours was observed when comparing regular mobile phone users with non-users (OR=1.24; 95% CI 0.86 to 1.77 for gliomas, OR=0.90; 95% CI 0.61 to 1.34 for meningiomas). However, the positive association was statistically significant in the heaviest users when considering life-long cumulative duration (≥896 h, OR=2.89; 95% CI 1.41 to 5.93 for gliomas; OR=2.57; 95% CI 1.02 to 6.44 for meningiomas) and number of calls for gliomas (≥18 360 calls, OR=2.10, 95% CI 1.03 to 4.31). Risks were higher for gliomas, temporal tumours, occupational and urban mobile phone use.

Mise à jour le Lundi, 29 Juillet 2019 11:36