Effets biologiques de l'exposition aux antennes relais Imprimer
Écrit par JLG   
Samedi, 06 Novembre 2010 07:57

(5/11/11) Une nouvelle méta-analyse réalisée par le chercheur Henry Lai de l'Université de Washington et la journaliste scientifique Blake Lewitt sur les effets sanitaires des rayonnements électromagnétiques émis par des antennes relais (et d'autres types d'antennes comparables) est publiée par les Presses scientifiques du CNRC (Conseil National de Recherches Canada).

 

Cette  vaste revue de la littérature (plus de 100 études) indique que 80% des recherches publiées sur les antennes relais ont montré des effets biologiques, dont beaucoup se traduisent par des effets nocifs sur la santé. 

L'article conduit à la conclusion de l'impérieuse nécessité de revoir les normes d'exposition actuelles qui, non seulement sont nettement trop élevées, comme nous le répétons depuis des années, mais qui de plus ne tiennent compte que d'une seule exposition à la fois, au lieu des expositions cumulatives multiples auxquelles les gens sont de plus en plus confrontés. La co-auteur, B. Blake Levitt, insiste sur l'inadéquation d'une simple mesure de distance à l'antenne comme mesure de l'exposition. Elle dit, "Il peut y avoir des effets de synergie, des prédispositions génétiques, des questions liées aux matériaux de construction, à la topographie, aux arbres, etc.  La seule façon de connaître l'exposition réelle est de la mesurer."


Interview du chercheur Henri Lai

Dans cet interview (en anglais, 9 minutes), le chercheur et co-auteur de l'étude explique que des effets biologiques ont été montrés dès 0,16 micro Watt /cm²  chez la souris (arrêt de la reproduction) par contraste avec les seuils de 1000 micro Watt /cm² admis pour l'exposition humaine en Amérique (60 V/m) [Ndlr : et à peine moins en Belgique avec 20 à 30 V/m] . Chez l'homme des effets biologiques quantitatifs ont été montrés sur le corps entier entre 10 micro W/m² (6 V/m) (diminution du taux de spermatozoïdes) et 60 micro W/cm² (perturbaton des ondes cérébrales).

 

Résumé de l'étude

La localisation des stations de base pour téléphones cellulaires et autres infrastructures cellulaires, comme les installations d'antennes sur les toitures, surtout dans les quartiers résidentiels, constitue un sujet litigieux d'utilisation du territoire. La résistance locale de la part des résidents et de propriétaires fonciers limitrophes repose souvent sur les craintes d'effets adverses pour la santé, en dépit des propros rassurants des fournisseurs de services de télécommunication, sous prétexte qu'ils appliquent les standards internationaux d'exposition.

En dehors de rapports anecdotiques, certaines études épidémiologiques font état de maux de tête, d'éruption cutanée, de perturbation du sommeil, de dépression, de diminution de libido, d’augmentations du taux de suicide, de problèmes de concentration, de vertiges, d'altération de la mémoire, d’augmentation du risque de cancers, de trémulations et autres effets neurophysiologiques, dans les populations vivant au voisinage des stations de base.

Les auteurs révisent ici les études existantes portant sur les personnes, vivant ou travaillant près d'infrastructures cellulaires ou autres études pertinentes qui pourraient s'appliquer aux expositions à long terme à la radiation de radiofréquence [RPR] de faible intensité.

Bien que la recherche épidémiologique spécifique dans ce domaine soit rare et contradictoire, et que de telles expositions soient difficiles à quantifier compte tenu des degrés croissants du bruit de fond des RFR provenant de produits de myriades de consommateurs personnels, il existe certaines recherches qui justifient la prudence dans l'installation des infrastructures. De nouvelles études épidémiologiques sont nécessaires afin de prendre en compte la totalité des expositions aux RFR ambiantes.

Les symptômes rapportés jusqu'ici pourraient correspondre à la maladie classique des micro-ondes, décrite pour la première fois en 1978.

Les champs électromagnétiques non-ionisants constituent les formes de pollution environnementale croissant le plus rapidement. On peut effectuer certaines extrapolations à partir de recherches autres qu'épidémiologiques concernant les effets biologiques d'expositions à des degrés bien au-dessous des directives internationales.

 

Titre original : Biological effects from exposure to electromagnetic radiation emitted by cell tower base stations and other antenna arrays. Pour accéder à l'article original complet en anglais sur le site du NRC : cliquez ici

 

Article complet en anglais (PDF 27 pages) :

Mise à jour le Lundi, 25 Juillet 2016 20:54