Un "risque accepté", mais par qui donc ? Une réaction de Teslabel au rapport du Conseil Supérieur de la Santé Imprimer
(Teslabel, 25/10/10) Ce qui inquiète dans ce document du Conseil Supérieur de la Santé, c'est ce qui apparaît bien comme l'inhumanité et le cynisme des auteurs lorsqu'ils parlent de "risque acceptable" et de "risque accepté" : Mais par qui donc ? Et de continuer : "Une approche consistant à réduire de manière plus drastique les niveaux acceptables ou acceptés d'exposition environnementale pour tenter de protéger les individus intolérants ne paraît pas justifiée." (page 22)

Une logique purement utilitariste dans une froide optique coût-bénéfice, et qui fait fi de la souffrance de centaines de milliers de personnes.

Le plus outrageant est que ces auteurs sont pour la plupart médecins, ayant prêté le serment d'Hippocrate.

Page 14, les auteurs admettent que 1,5 à 4 % de la population se disent eux-mêmes allergiques aux CEM. N'imaginent-ils pas alors combien y sont allergiques sans le savoir ? Ne voient-ils pas la détérioration continuelle des indices de santé ? http://www.rtlinfo.be/info/belgique/societe/747127/les-incapacites-de-travail-longue-duree-explosent

Page 15, ils admettent que les études de provocation ne tiennent pas compte de l'effet de latence. En d'autres termes, ces études ne sont pas valables et n'auraient même jamais dû être mentionnées. Et pourtant  ils les mentionnent encore ! Doit-on rappeler à des médecins que l'être vivant ne réagit pas comme une ampoule à l'action d'un commutateur, ce qui n'empêche aucunement des réactions graves a posteriori. Faut-il encore leur rappeler que les êtres vivants sont soumis à ces rayonnements artificiels en permanence, 24h/24, 365j/365, dont l'intensité à augmenté des millions des fois ces 15 dernières années ?

Oui, la sélection naturelle est cruelle. Un lion qui chasse la gazelle la plus lente du troupeau, c'est cruel... Mais c'est une question de subsistance.

Faut-il rappeler qu'il s'agit ici de gadgets et de commerce ? On peut encore imaginer l'importance de transmettre la voix dans les cas d'urgence... Mais, depuis 2005, la toute grande majorité des nouveaux émetteurs sont destinés à transmettre des news, des pubs, et même des films porno... notamment, comble d'ironie et de décadence, via les antennes placées dans les clochers d'église.

Pour la facilité d'une connexion sans fil pour son PC, on est prêt à irradier ses voisins à 300 mètres à la ronde.
Et les autorités acceptent cela.
Et les médecins du CSS acceptent cela en parlant de "risque acceptable" et de "risque accepté".

Enfin, en plus de faire preuve d'inhumanité, ces médecins ne seraient-ils pas inconscients ? Lorsqu'on sait que, fondamentalement, il y a peu de différence physiologique entre les individus, et même entre mammifères (cf. les études effrayantes sur les rats, notamment l'étude du Dr Dirk Adang, 2008 de l'UCL), accepter de faire souffrir et d'abréger la vie d'un certain nombre de personnes, tout en se croyant soi-même à l'abri...

Quoiqu'il en soit, une solution s'impose politiquement pour aider les hypersensibles : des lieux de vie sans rayonnements et des indemnités, à charge de l'ensemble des opérateurs, des industriels et des utilisateurs. Cela doit faire partie des frais de fonctionnement.

Positivement, on retiendra de ce document la volonté d'appliquer le principe ALARA. Il est donc urgent d'au moins supprimer les faisceaux hertziens entre antennes et de procéder au câblage des antennes entre elles : cf. ce communiqué de Teslabel du 22/10/20

 

Annexes

Voici les deux courriers de Teslabel au CSH (aujourd'hui CSS) au printemps 2005 ainsi que le document présenté très ouvertement par Teslabel au CSH lors de son audition en septembre 2005.

Dans les lettres du printemps 2005, nous dénonçions notamment l'influence de l'industrie sur les membres du CSH, compte tenu de leur appartenance au BBEMG (Belgian BioElectroMagnetic Group) financé par Elia, le gestionnaire du réseau électrique HT. Rien n'a changé en 2010, si ce n'est le nom du CSH rebaptisé CSS.