Le Wi-Fi dans les écoles, selon le Dr Andrew Goldsworthy Imprimer
(09/11/11 - emfacts.com) La plupart des nuisances sanitaires dues aux télécommunications numériques ne sont pas liées à l'effet thermique mais bien à l'effet électrique que leurs signaux pulsés ont sur les tissus vivants et qui se produisent à des niveaux d'énergie bien inférieurs.

Le corps humain peut se comporter comme une antenne et les signaux créent des courants électriques qui parcourent le corps, en phase avec les pulsations. C'est cela qui entraine la majeure partie des dommages en déstabilisant les délicates membranes qui entourent non seulement chaque cellule de l'organisme, mais aussi l'intérieur des cellules au niveau des mitochondries (les usines d'énergie de la cellule) et des lysosomes (les usines de recyclage de la cellule).

Toutes ces membranes ont une épaisseur d'à peine deux molécules et présentent une même structure de base. Ce sont des cristaux liquides, faits en grande partie de molécules chargées négativement stabilisées par des ions positifs divalents (surtout le calcium) maintenus par leur attraction mutuelle et qui les tiennent ensemble comme le mortier tient les briques dans un mur.

Bawin et al ont été les premiers à montrer dans les années 1970 que des ondes hertziennes modulées de faible amplitude, où la force du signal monte et descend aux fréquences basses, pourrait enlever un peu de ce calcium des membranes cellulaires cérébrales, ce qui les déstabilise et les rend plus perméables.

Il est probable que les pulsations de basse fréquence du WiFi et des signaux de téléphonie mobile se comportent de la même façon. - Ceci est important dans le cerveau parce que la fonction normale de cellules cérébrales dépend du passage contrôlé d'ions spécifiques par leurs membranes.

Risques sur la santé

Quand les membranes sont perméables, les ions les traversent d'une façon relativement non contrôlée, ce qui aboutit à l'hyperactivité cérébrale et peut conduirte à un trouble de déficit d'attention avec hyperactivité (TDAH) chez certaines personnes.

Quand ceci se produit dans le cerveau d'un fœtus ou d'un très jeune enfant, le développement cérébral normal est entravé, ce qui peut aboutir à l'autisme (voir http://mcs-america.org/june2011pg2345.pdf). On devrait donc considérer le WiFi comme un obstacle plutôt qu'une aide à l'étude et pourrait être particulièrement dangereux pour les enseignantes enceintes.

De nombreux autres effets sur la santé peuvent être attribués à la perméabilité accrue des membranes, comme les dommages causés à l'ADN en raison de la diffusion de dérivés réactifs de l'oxygène (DRO - radicaux libres) depuis les mitochondries, de même que des enzymes digestives depuis les lysosomes. De tels dommages à l'ADN peuvent entrainer une perte de fertilité et un risque accru de développer le cancer.

La perte d'étanchéité des membranes peut aussi ouvrir la barrière sang-cerveau (hémato-encéphalique), menant à la maladie d'Alzheimer et la démence précoce. Des barrières semblables protègent toutes les surfaces de corps des produits chimiques étrangers. Une atteinte à leur intégrité peut entrainer ou renforcer une variété de maladies, comme l'asthme, des allergies multiples et des troubles auto-immuns comme la sclérose en plaques. ( voir notamment : http://www.hese-project.org/hese-uk/en/papers/cell_phone_and_cell.pdf

Heureusement, du fait de la variabilité génétique, tout le monde ne subira pas les mêmes symptômes et certains n'en subiront même pas du tout.  Mais dans l'intérêt de ceux qui en souffrent, le WiFi n'est pas une bonne idée, ni dans les écoles, ni ailleurs.

 

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Annexes (en anglais) :

Dr A. Goldsworthy  : Comment la "fuite cellulaire" induite électromagnétiquement peut provoquer l'autisme (Multiple Chemical Sensitivity America, Juin 2011)

Dr A. Goldsworthy : Téléphone portable et cellule : le rôle du calcium (Hese Project, 2008)

 

A propos du Dr Andrew Goldsworthy

Andrew Goldsworthy was born in 1939. After a conventional Grammar School education he obtained a First Class Honors Degree in Botany followed by a PhD for research into plant physiology and biochemistry at the University of Wales. He went on to lecture at Imperial College London, where he spent the rest of his career.

He has had many teaching and research interests, ranging from the biochemistry of photorespiration to the biology of space flight. He retired in 2004 but remains as an honorary lecturer. He was also a scientific advisor to the European Space Agency and is currently a scientific advisor to several European charities concerned with the environment and electromagnetic fields, including the Bio Electromagnetic Research Initiative, the Radiation Research Trust, and Electrosensitivity-UK.

He has always had a strong interest in how living organisms use internally-generated electric currents to control their growth and metabolism, and in their disruption by externally-applied currents and fields. In his retirement, he pieced together nuggets of information from a wide range of scientific journals and created simple layperson's explanations of how weak electromagnetic fields affect us all.