En Suisse aussi des partis s'opposent à la 5G et une pétition circule Imprimer

(31/3/19) A Genève, le Parti des Verts et le Parti Démocrate-Chrétien (PDC) s'opposent à l'installation d'antennes 5G. Selon Bertrand Buchs, médecin et député du PDC, la 5G est trop risquée pour la santé : cancers (notamment tumeurs au cerveau) , dommages génétiques , impact sur la mémoire... Le député du parti libéral vaudois Frédéric Borloz (PLR/VD) a demandé à la Confédération d'étudier la création de zones blanches. La population aussi est inquiète. Une pétition suisse a recueilli plus de 49 000 signatures en quelques semaines.

 
Les Verts vaudois ont écrit aux 309 communes vaudoises leur demandant de stopper les démarches pour l'installation d'antennes pour la 5G. Le parti veut attendre qu'on puisse en évaluer la dangerosité, a appris la RTS.

Concrètement, les Verts vaudois demandent un moratoire sur cette nouvelle technologie. Pour leur président Albert Mocchi, la Confédération fait preuve de schizophrénie dans ce dossier.

"D'un côté vous avez l'Office fédéral de l'environnement qui a commandité une étude sur la dangerosité potentielle de ces antennes et de ces ondes de la 5G. Et de l'autre côté, avant qu'on ait les résultats de cette étude, l'Office fédéral de la communication octroie les concessions", s'étonne Alberto Mocchi jeudi dans La Matinale. "On a l'impression qu'avant même de savoir si c'est dangereux, on se précipite pour gagner un peu d'argent."

(ndlr voir aussi en bas du lien : intéressant débat radio entre le scientifique Pierre Dubochet et le politicien progressiste Philippe Nantermod)
 
 
Le député et médecin PDC Bertrand Buchs a déposé lundi une motion pour inciter le canton à ne pas se lancer tête baissée dans la 5G, mettant en avant les conséquences néfastes que pourrait provoquer cette technologie sur notre santé: possible cancer, dommages génétiques ou encore impact sur la mémoire.
Bertrand Buchs veut donc un moratoire tant que des études claires ne sont pas établies sur le sujet. Ce texte vient appuyer l'appel lancé par les Verts vaudois la semaine dernière. Les Verts vaudois veulent faire stopper l'installation des antennes pour la 5G.
Il s'agit d'un signe encourageant pour le démocrate-chrétien: "Cela montre qu'il y a quelque chose d'important à défendre, plus cela bouge, plus cela va faire pression sur Berne. Je ne suis pas contre la technique, je veux qu'on me donne la preuve qu'elle soit utile et qu'elle ne soit pas nocive", a -t-il déclaré dans La Matinale de mardi.
En Suisse, les premières démarches en vue de l'installation des antennes ont déjà débuté. Les licences 5G ont été attribuées le mois dernier: 380 millions de francs ont été déboursés par Swisscom, Salt et Sunrise pour s’offrir cette connexion à très haut débit. 
 
https://www.rts.ch/info/regions/geneve/10318373-le-pdc-genevois-veut-retarder-le-deploiement-des-antennes-5g.html
 
Le député Frédéric Borloz (PLR/VD) demande à la Confédération d'étudier la création de zones sans ondes magnétiques, à l’image des zones sans fumées d’il y a 10 ans. Il explique sa démarche sur le plateau du 19h30.

"Il y a des gens qui sont véritablement intolérants aux ondes, on a le devoir d'être attentifs au devoir de santé publique." Le conseiller national Frédéric Borloz a déposé une interpellation en ce sens à Berne jeudi passé. Pour lui, la création de zones exemptes d'ondes permettrait aux personnes électro-sensibles de mieux trouver leur place dans la société.

Le libéral-radical préconise également d'attendre les résultats d'une grande étude de l'OMS attendue pour 2021 avant d'implanter la controversée 5G à une large échelle. "Elle nous donnera des bases pour continuer. Et c'est aussi attendu par l'économie, pas seulement par les opérateurs", rappelle-t-il.

Frédéric Borloz ne voit pas nécessairement l'interdiction de la 5G comme la solution. "Une balance doit être faite entre les intérêts économiques et la protection de la population, explique-t-il. D'où l'idée de proposer quelque chose qui puisse répondre à cette problématique et ne pas l'interdire."
 
 
Quant au Parti Socialiste Suisse, il demande au Conseil National d'informer correctement les utilisateurs de portables sur les rayonnements émis (Semadeni Silva, 20/3/2019).  Une demande antérieure de 2018 avait déjà eu l'adhésion de 26 députés suisses.