Nocivité des lignes haute tension : pétition au ministre Henry Imprimer

Aubange : les riverains des lignes haute tension n'ont toujours pas droit à un environnement sain. L'asbl CADES reproche au ministre Henry (écolo?) son inertie. Signons leur pétition par solidarité, mais aussi parce que la pollution électromagnétique est devenue omniprésente et nous détruit tous, lentement mais sûrement (1). Nos multiples gouvernements ne nous protègent pas, la Constitution est bafouée. 

 

La commune belge de Aubange, située aux frontières de la Belgique, de la France et du Grand-Duché de Luxembourg, est tristement célèbre pour son quadrillage d'une dizaine de lignes à haute tension, qui lui a valu le surnom de « Pylône City ». En 1998, la ligne Aubange - Esch-sur-Alzette, qui véhicule l'électricité vers le parc industriel du Grand-Duché de Luxembourg, a fait l'objet d'une demande de doublement. Le Grand-Duché de Luxembourg a de suite pris des dispositions pour déplacer cette ligne à distance des habitations de riverains. En Belgique, rien de tel : 200 familles de riverains vivent dans le couloir d'émission de cette ligne. Malgré les pétitions et les recours, la ligne a été doublée et fonctionne depuis 2000.


Depuis 1998, un groupe de riverains mène la lutte contre ce projet de doublement de la ligne. L'ASBL CADES (Commission d'Action pour le Droit à un Environnement Sain) s'est constituée à partir de ce noyau. Depuis lors, notre association a obtenu diverses avancées majeures qui font déjà jurisprudence :

 
• le Conseil d'Etat, dans son arrêt 82.130 du 20/08/1999, indique : « Considérant que (...) le risque en cause menace à la fois le droit à la protection de la santé protégé par l’article 23, alinéa 3, 2°, de la Constitution et le droit à la protection d’un environnement sain protégé par le 3° du même alinéa ; qu’ayant trait à des droits fondamentaux, le préjudice dont le risque doit être considéré comme établi est grave, qu’il est, par nature, difficilement réparable. ».


• Plus récemment, le 06/01/2011, le Tribunal de première instance d'Arlon (R.G. 08/759/A) dit pour droit que « (…) la S.A. Elia a donc commis et commet toujours actuellement une faute, en s'étant abstenue, et en continuant à s'abstenir de déplacer la ligne à une distance suffisante, ou de l'enfouir à une profondeur suffisante à l'endroit adéquat »


Le 02 juillet 2008, nous avons obtenu l'annulation par le Conseil d'Etat du permis d'urbanisme délivré à la société Elia pour le doublement de la ligne litigieuse. Depuis 4 ans 1/2, la ligne continue à fonctionner dans la plus totale illégalité, et les riverains subissent encore et toujours ses effets dans l'attente d'une décision ministérielle qui tarde à venir.


S'il est clair que les 4 ministres ayant eu successivement ce dossier en charge subissent d'énormes pressions de la part des sociétés industrielles, il n'est cependant plus temps de tergiverser : maintenir cette situation illégale en l'état reviendrait à décréter l'absence de tout risque sanitaire pour la population de riverains et à violer l'obligation générale de prudence, le principe de précaution et le droit constitutionnel à un environnement sain...

ASBL CADES 

texte complet et pétition au ministre : ici

site de l'asbl CADES : ici

 

Signons la pétition aujourd'hui pour ne pas finir en clinique demain. Les victimes des rayonnements électromagnétiques sont de plus en plus nombreuses, mais nos autorités (y compris médicales) n'interviennent pas. Pire, elles nient  farouchement !

 (1) Que ce soient les champs électromagnétiques des lignes haute tension (microteslas) ou les micro-ondes des antennes (volts/mètre), les effets délétères sont similaires. Or la loi permet que la population subisse en permanence 100 microteslas, et en Wallonie, par décret, la quantité de volts/mètre à subir est devenue illimitée.