KA-SAT : des picowatts qui piquent ? Imprimer

(30/03/11) Vous vous sentez moins bien depuis janvier ?

Maux de tête, vertiges, nausées, manque d'énergie, irritations cutanées,... ?

Cet article vous concerne peut-être. 

Le 26 décembre 2010, la firme Eutelsat lançait son satellite KA-SAT, qui devrait permettre l'accès internet haut débit aux Européens et Nord-Africains qui ne peuvent le faire par câble...

La nouvelle n'a pas fait grand bruit en Belgique, pour cause : si tout le territoire belge est bien désormais couvert par un des 82 faisceaux du nouveau satellite, il n'y a plus d'habitation en Belgique qui ne soit déjà raccordable par le câble ou l'adsl. En France, par contre toute la presse et le site du premier ministre ont loué l'événement.

Mais ce satellite, géostationnaire, émet désormais des rayonnements de 30 ghz de manière ininterrompue, sur toute l'Europe et quelques pays d'Afrique, faisant disparaître la possibilité pour les personnes électrosensibles de disposer d'un endroit sans rayonnements artificiels de haute fréquence, bref d'un endroit comme il en existait partout encore à la fin du XXème siècle et depuis la nuit des temps.

Des picowatts inoffensifs ?

Ce satellite a beau se trouver à une hauteur de 36 000 kms, et émettre des picowatts, tous ses rayonnements arrivent bien sur terre, éparpillés de telle manière que nous soyons copieusement bombardés de ses photons, où que nous nous trouvions.

C'est comme la pluie. On a beau dire que les nuages sont haut, il n'y a pas moyen de passer entre les gouttes, et sans protection, vous resterez mouillé pour le restant de vos jours. Les photons ne mouillent pas, mais ils électrisent la peau en permanence.

Eutelsat nous rassure tout de suite, son satellite ne nous envoie que quelques picowatts à la fois.... Mais le watt est une unité de puissance... Or le problème n'est pas une question de puissance. Il s'agit d'une question de présence permanente. Pour des rayonnements qui n'existent pas dans la nature, et pour lesquels il n'existe d'ailleurs aucune étude d'impact sanitaire.

Or les photons du KA-SAT ont plus de 30 fois plus d'énergie que ceux du GSM, classés par l'OMS comme probablement cancérogènes. La longueur d'onde est, elle, au moins 30 fois plus petite (1 cm), ce qui donne des rayonnements très pointus avec seulement 5 mm entre le +Vmax et le -Vmax de l'onde. On a donc à puissance égale une électrisation de la peau beaucoup plus importante avec le KA-SAT qu'avec le GSM, d'autant plus que la durée est infinie. Cet écart de 5 mm ne change absolument pas à 36 000 km de l'émetteur, l'énergie des photons non plus. Seule la densité de rayonnements diminue avec la distance, mais au sol, cette densité est encore suffisante pour en être atteint de milliards à la fois, à longueur de journée, à travers les vêtements.

Rappelez-vous cette arme non létale mise au point par l'armée américaine et présentée sur CNN. Elle émet un faisceau insupportable (même pas une seconde). Pourtant sa puissance à la source n'est que de 200 mW (l'équivalent de 2 routeurs wi-fi) ... mais la fréquence est 90 ghz.

Des maladies d'origine environnementale

Pour comprendre les maladies, on regarde bien ce qui se passe à l'échelle microscopique : les micro-organismes (bactéries, microbes, virus). Soyons cohérents. Si des maladies ne sont pas dues aux micro-organismes (même si présents au microscope, ils pourraient être la conséquence et non la cause d'une inflammation) ? Si la cause de maladies est à chercher dans l'environnement ? On y vient de plus en plus. Alors ne doit-on pas là aussi, chercher dans l'infiniment petit ? Des allergies à répétition, par exemple, peuvent être provoquées par des particules allergènes en suspension.  Voyons de près pourquoi la particule est allergène... Il s'agit peut-être d'une particule inoffensive à l'origine, mais qui plongée comme nous dans un bain de rayonnements électriques, se charge et en devient allergène. Elle nous touche ou nous la respirons... Une micro-décharge électrique provoque la réaction...

Pire, les effets délétères peuvent s'étendre bien au delà du point d'impact d'un rayonnement ou d'un allergène, par conduction électrique, aux nerfs, au cerveau et finalement à des organes ou tissus déjà fragilisés par nos expériences antérieures, variables d'un individu à l'autre; en découle une telle diversité de maladies que les médecins ne pensent pas aux rayonnements électriques.

Mille milliards de photons par m² par seconde ?

Donc pour les questions biologiques et sanitaires, ce ne sont pas des picowatts qu'Eutelsat aurait dû renseigner. Mais le nombre d'électron-volts ou de photons par m² (+-la surface exposée du corps humain) et par seconde. Et là, on sort du négligeable. Les chiffres, au lieu d'être derrière la virgule, viennent subitement devant la virgule ! Si la puissance rayonnée à la source est de 1kW (c'est une hypothèse car l'information n'est pas disponible), et la surface de rayonnement environ 7000 km sur 7000 km, on obtient 125 millions d'éV ou mille milliards de photons, par m², chaque seconde. Voilà à peu près ce que les êtres humains encaissent chaque seconde, en provenance de ce seul satellite : 125 millions d'électrons-volts ! soit 450 milliards d'électrons-volts en 1 heure ! En photons, cela donne mille milliards de photons de 30 ghz par seconde.

Le rayonnement lumineux ne traverse pas la peau, lui

Vous me direz peut-être que les photons de lumière sont encore plus nombreux et plus énergétiques ? Oui, mais les rayonnements de lumière ne traversent pas la peau ni les paupières (que nous clignons abondamment, et fermons la nuit). L'épiderme est régénéré en permanence grâce aux couches internes de la peau. Cela peut fonctionner 100 ans et même un peu plus, à condition que les couches internes restent protégées. Ce n'est pas le cas avec les rayonnements électriques des télécoms : ils pénètrent les couches internes, les yeux, traversent les rideaux et les vêtements. Et cela 24h sur 24, sans période de repos.

Action ... Réaction

Depuis l'an 2000 environ, on constate une course effrénée aux technologies hautes fréquences. On dirait que c'est pour celui qui produira la plus haute fréquence et en bombardera le maximum de gens ! Evidemment, cela permet d'augmenter les débits informatiques (kilobits/seconde).

Mais en même temps, de plus en plus de personnes se reconnaissent elles-mêmes électrosensibles. Et beaucoup d'autres sont devenues victimes de maladies chroniques sans savoir ce qui leur est subitement arrivé, à elles qui étaient si bien portantes... Ni comment guérir. Les médecins qui ignorent la cause ne trouvent pas le bon remède. Au mieux, ils arrivent à soulager la douleur et atténuer les symptômes, par des médicaments... dont certains finissent par être retirés du marché. Et malgré tous les progrès de la médecine, de l'hygiène et de la sécurité, 20 % des décès surviennent avant l'âge de 65 ans.

La consommation de drogues et de médicaments augmente depuis l'an 2000. Il y a de plus en plus de gens dépressifs ou violents, de plus en plus de faits divers incompréhensibles (meurtres familiaux, tueries), des phénomènes inquiétants comme le burn out, le binge-drinking, les boissons énergisantes, surtout depuis 2006, l'année des installations d'antennes 3G à tous les coins de rue ou presque (avec soit dit en passant la bénédiction du gouvernement, qui a bénéficié des ventes de licences 3G). Or des rayonnements électriques de haute fréquence peuvent entraîner une baisse de mélatonine et de sérotonine, pouvant à son tour entraîner des comportements dépressifs ou agressifs.

Espérance de vie de la génération Gigahertz

L'espérance de vie augmente encore un peu en Europe, mais n'est-elle pas tirée vers le haut par des personnes ayant vécu l'essentiel de leur vie avant l'explosion des rayonnements électriques haute fréquence, bref une espèce en voie d'extinction ? La génération née dans les gigahertz bénéficiera-t-elle de la même espérance de vie ? Leur avons-nous fait un cadeau, même si les enfants sont friands de jouets technologiques ?

Récemment je lisais dans la presse une nouvelle étude sur le manque de sommeil, qui conduit à prendre plus de risques. Or les rayonnements électriques entraînent des troubles du sommeil. Y compris chez les décideurs politiques et les responsables de la sécurité, qui mettent ainsi toute la population en danger. Au Japon par exemple, la décision d'utiliser du combustible MOX dans une vieille centrale (avec quelle conséquence désastreuse quelques semaines plus tard) pourrait bien avoir été prise par des gestionnaires manquant de sommeil naturel, à cause des rayonnements électriques des nouvelles technologies. Chez nous aussi bien sûr, les techniciens et gestionnaires des centrales nucléaires (chargés du budget sécurité par exemple) sont sous l'influence de ces rayonnements...

Principe ALARA

Le Conseil Supérieur de la Santé s'est clairement positionné en faveur du principe de précaution et du principe ALARA (CSH 8103). C'est-à-dire qu'il faut absolument éviter les rayonnements électriques inutiles. Le KA-SAT appartient à cette catégorie en ce qui concerne le faisceau belge, vu que toute la Belgique est raccordable à internet via le câble ou l'ADSL. Il y a 82 faisceaux sur ce satellite, il est possible pour Eutelsat de supprimer celui qui est dirigé sur la Belgique. Il n'y a pas d'impératif politique. Seulement des intérêts commerciaux, inadmissibles au vu des doutes actuels et au vu de l'article 23 de la Constitution garantissant à tous un environnement sain.

J'ai ouï dire que l'IBPT ne possèderait pas d'appareil de mesure pour ces hautes fréquences, et qu'un de leurs ingénieurs (aussi en manque de sommeil ?) ne verrait pas l'utilité d'en acquérir. Pourtant, les faisceaux hertziens entre antennes-relais, censés ne pas toucher le public, ont des fréquences similaires. Comment vérifier alors si des habitants ne sont pas dans un tel faisceau par inadvertance ? Dans quelques mois, les abonnés au KA-SAT seront équipés d'antennes paraboliques émettrices (en 20 ghz). Si des voisins se trouvent dans le faisceau, l'IBPT ne pourra donc rien mesurer ?

Eric Jenaer