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http://www.lameuse.be/public/pages/WC201.htm#0063058
SANTÉ PRUDENCEDangereux, les antivols?Le Conseil supérieur d'hygiène recommande de réduire la puissance des dispositifs électroniques Les portiques et autres dispositifs antivol qui foisonnent aux entrées et caisses des magasins, bibliothèques et autres lieux publics présentent-ils des risques pour la santé humaine? À la demande du cabinet de la Santé publique, alors occupé par Magda Aelvoet (Agalev), le Conseil supérieur d'hygiène (CSH) vient d'achever la rédaction d'un avis sur la question. S'il ne se veut pas alarmiste, précisons-le d'emblée, il n'est pas, non plus, totalement rassurant. Les recommandations finales adressées au pouvoir politique sont d'ailleurs frappées au coin du sacro-saint principe de précaution. Explications. Les jeunes enfants exposésComme les GSM ou les fours à micro-ondes, les dispositifs antivol électroniques peuvent générer des champs magnétiques (lire ci-contre). Et donc un courant qui, selon les hypothèses étudiées par de nombreux scientifiques, pourrait se concentrer dans un corps humain positionné sous un portique. « Le personnel des magasins, qui ne passe pas dans le portique, n'est pas le plus exposé et le risque est négligeable », explique le professeur André Vander Vorst, qui a participé aux travaux du CSH. « Pour un client, par contre, c'est différent puisque l'exposition peut durer plusieurs minutes. » Le tout est donc de savoir si cette exposition présente des risques pour la santé. Singulièrement au niveau du système nerveux (cerveau et moelle épinière), très sensible. Et sur ce point, justement, une récente étude américaine reprise dans l'avis du CSH indique que des dispositifs antivol fonctionnant avec de basses fréquences (entre 1 et 30 KiloHertz) engendrent des densités de courant, au niveau de la tête, supérieures (jusqu'à 250 %...) aux normes de sécurité édictées par la communauté internationale. Ces dépassements ont été enregistrés chez les seuls enfants de cinq ans, dont la petite taille accroît le degré d'exposition aux ondes du système nerveux. Bigre... Puissances moins élevéesDans son avis, le CSH fait toutefois remarquer que les dispositifs antivol présents chez nous fonctionnent avec des fréquences plus élevées, comprises, elles, entre 10 et 20 MégaHertz, et qu'il n'est pas possible « d'extrapoler tout simplement les résultats d'une fréquence à l'autre ». Ouf ? Nuançons. Le professeur Vander Vorst, qui se refuse certes à jouer les oiseaux de mauvais augure et préfère parler de « risques » plutôt que de « dangers », nous signalait hier l'existence d'une étude finlandaise démontrant ces mêmes dépassements de normes pour des appareils fonctionnant cette fois avec un champ de 10 MégaHertz. Avec des conséquences pour la santé? Mystère. Comme le montre l'éternel débat scientifique sur la dangerosité des ondes GSM, la question n'est pas tranchée. Quoi qu'il en soit, le CSH joue résolument la carte de la prudence. Dans son avis, il recommande au pouvoir politique de « vérifier s'il n'est pas possible de faire fonctionner ces dispositifs de sécurité électronique avec des puissances moins élevées, visant une plus faible exposition de la population (enfants) ». Un message on ne peut plus clair. Et qui pourrait être entendu. Au cabinet Tavernier, on nous expliquait hier être occupé à étudier le document remis par le CSH. H.VSB. Diverses études montrent que les enfants sont sensibles aux ondes émises par les portiques antivol. D. GAUVAIN
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