Les antennes relais émettent à des
puissances beaucoup trop faibles !
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Trop faibles par rapport à quoi
? Les publications scientifiques ont confirmé en 2002 que l'action des champs électromagnétiques
(CEM) de la téléphonie mobile apparaît à des
doses très faibles, même plus basses
que celles reçues par les riverains d'antennes
relais : action sur le cerveau à partir de
0,6 V/m, action sur le système immunitaire à partir
de 1,2 V/m, action sur les cellules à partir
de 0,2 V/m.
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Les mécanismes
théoriques disent que ces actions sont impossibles à ces
doses ! |
Les mécanismes biophysiques
faisant appel à la rupture des liaisons chimiques
uniquement, les mécanismes reflétant
l'action des ondes elles-mêmes (sans rupture
de liaisons chimiques) expliquent parfaitement ces
actions à des doses très faibles.
On rejoint ici "l'impossibilité physique" de
l'action des CEM dus aux lignes haute tension en dessous
de 10 µT alors que les études épidémiologiques
ont montré une augmentation du risque de leucémie infantile à partir
de 0,2 µT, de même pour de nombreuses études (confirmées)
en laboratoire, par exemple sur des embryons de poulet.
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Pourtant tous les riverains d'antennes relais n'ont
pas de cancers ! |
Bien sûr, comme tous
les fumeurs n'ont pas de cancer du poumon. Il s'agit
d'une
augmentation du risque : au lieu de 2 cancers sur
1000 personnes dans la population générale,
il y en aura peut-être 4 sur 1000 riverains,
et cela ne sera pas facile à détecter au cours
des premières
années, comme c'est le cas actuellement.
D'autre part le cancer n'est pas et de loin le
problème principal. Il
y a aussi les actions sur le cerveau et sur le système immunitaire,
qui sont encore plus difficiles à mesurer au début. |
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Dans votre argumentation
vous mélangez les radio-fréquences et
les basses fréquences |
Bien sûr puisque les
ondes de la téléphonie mobile contiennent
des radiofréquences (400 à 2400 MHz)
et des extrêmement basses fréquences (ELF
: 8 Hz et 217 Hz notamment). |
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Il y a depuis longtemps
des ondes identiques avec la Télévision
ou la Radio ! |
Pas identiques puisque les
ondes de la téléphonie mobile utilisent
une technologie particulière (TDMA) avec une
modulation dont la conséquence est l'émission
d'extrêmement basses fréquences (ELF
: 8 Hz et 217 Hz notamment) qui sont aujourd'hui
officiellement reconnues comme dangereuses pour la
santé.
De plus, certaines études ont montré que les ondes radio
ou TV ne sont pas si anodines que cela. Elle n'ont tout simplement pas
été étudiées
en profondeur. Les micro-ondes pulsées ont donc le caractère
néfaste
des radio-fréquences plus le caractère nocif
des ELF plus le
caractère nocif de l'association entre ELF et hautes fréquences.
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S'il y a un problème,
c'est avec les téléphones
eux-mêmes, pas avec les stations-relais |
(Permettez nous de dénoncer
au passage le danger des téléphones).
L'exposition est dite aiguë avec les téléphones,
et chronique avec les antennes relais. Mais dans
les deux cas, les doses reçues
sont au-dessus des doses dangereuses.
De plus l'exposition prolongée des riverains
est un facteur qui augmente bien sûr la quantité d'ondes
reçues et qui favorise certaines pathologies
(fatigue, troubles du sommeil, atteintes du système
immunitaire, maladies neurodégénératives)
que l'on verra moins avec les téléphones
eux-mêmes.
L'importance de l'augmentation du temps d'exposition,
qui revient au même
que l'augmentation de la dose, a été montrée dans de nombreuses études.
En fait : forte exposition x courte exposition (utilisateur de portable) =
faible exposition x longue durée (riverain d'antenne relais). |
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Si on diminue la
puissance des émetteurs ce
sont les téléphones qui vont devoir augmenter
la leur et devenir plus dangereux ! |
Exact, mais il est facile
de diminuer le risque du téléphone
avec un kit piéton par exemple (diminution
des doses reçues par 10 à 20) alors
qu'il est impossible de se protéger individuellement
d'une antenne relais. D'autre part l'usage du
téléphone
est un acte volontaire, un risque accepté,
tandis qu'être riverain avec son lot de conséquences
est un risque imposé (par des sociétés
commerciales de surcroît), ce qui est contraire
aux droits de l'homme. |
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Certains responsables
politiques disent que les antennes-relais ne présentent
pas de danger ! |
Exact, en se referant à un
ou des rapports qui ont plus de trois ans et qui
sont aujourd'hui dépassés. |
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Il existe des publications
disant qu'il n'y a aucun danger ! Vous ne citez que
les publications
positives ! |
Bien sûr, les études
scientifiques ont montré que dans le cas de
l'action des CEM, les résultats sont non linéaires.
Cela signifie qu'à certaines
fréquences et à certaines
intensités il y aura action alors qu'à d'autres
fréquences ou densités, même
assez proches, il ne se passera rien (c'est la notion
de
"fenêtre"
de fréquence
ou de dose).
Une étude négative veut donc dire que « Dans
les conditions précises de l'étude, il
n'y a aucun danger ». Une étude
positive veut donc dire que « Dans les conditions précises de
l'étude,
il y a danger ». Or ce sont des conditions qui peuvent se retrouver chez
les riverains d'antennes-relais.
D'autre part, depuis 2000 les publications montrant les dangers des CEM sont
beaucoup plus nombreuses. |
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Certaines études
n'ont jamais été reproduites ou sont
sujettes à caution ! |
Vrai en 2000, faux en 2002
L'étude de Lai et al en
1995 sur les cassures d'ADN n'avait jamais été reproduite
et avait pour cela été ignorée
par les divers "rapports
d'experts". Mais Schlatterer et al en 2002 ont montré que
les soi-disant réplications négatives avaient en fait modifié soit
les lignées cellulaires soient les radiofréquences utilisées.
Cette étude a donc été désormais répliquée
par des équipes
du projet de recherche européen REFLEX (2000-2004).
Eulitz et al en 1995 avaient montré les modifications
de l'activité électrique du cerveau soumis à ces CEM.
Des "experts" avaient attribué les résultats à des
interférences
avec l'appareillage et avaient donc ignoré les résultats de
l'expérience.
Depuis, de nombreuses études ont confirmé l'expérience
initiale, sans aucune interférence possible.
Autre exemple : Tore et al, en 2000 ont montré chez
des rats des fuites au niveau de la barrière hémato-méningée à 0,5
W/kg mais pas à 0,12 W/kg. Le résultat négatif n'est valable
que pour 2 heures d'exposition comme dans l'expérience. Persson
et al ont montré qu'avec des expositions répétées sur
6 semaines le seuil descends à 0,001 W/kg !
Chagnaud et al en 1999 au bout de 10 jours, Pioli
et al en 2002 au bout de 4 semaines n'ont trouvé aucune influence
des CEM sur l'immunité alors que d'autres équipes (Bonhomme
et al-1998) avaient montré antérieurement qu'il fallait
des temps beaucoup plus prolongés pour avoir un résultat. L'importance
de temps d'exposition prolongés pour montrer les effets nocifs sur l'immunité a été confirmée
en 2002.
De Pomerai qui en 2000 invoquait comme mécanisme
les variations de la protéine de choc de chaleur, soi-disant sans
s'appuyer sur des études scientifiques, a vu ses dires confirmés
par de nombreuses études.
Les travaux de Salford et al sur la BHM n'étaient pas
confirmés en 2000. Ils le sont maintenant en 2002 |
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Il faut d'autres études
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Pour prouver quoi de plus
? les effets nocifs démontrés sont
déjà suffisants
pour demander la diminution immédiate des
rayonnements à 0,6
V/m pour les riverains d'antennes relais. Les études
qu'il faudrait quand même mettre en route ou
continuer sont celles nécessaires pour prouver
qu'il n'y a pas d'effets néfastes en-dessous
du seuil de 0,6 V/m ! |
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