Les jeunes et le portable : Alzheimer à 35
ans ?
[Source : www.robindestoits.org] Ils
en raffolent. Dorment avec lui, mangent avec lui. N'imaginent
pas de vivre sans lui.
90 % des jeunes de 20 ans ne l'éteignent
jamais, même la nuit. 6,3 % des 8-10 ans sont équipés,
un pourcentage qui passe à près de 25 % chez
les 10-13 ans, pour qui il est "devenu indispensable".
Entre 2 et 7 ans, 35 000 enfants en possèdent. Quels
seront les effets nocifs du téléphone portable
sur leur cerveau et leur santé ? Relayant les premières
alertes des scientifiques, ce livre s'adresse aux parents
responsables qui y trouveront de (très) bonnes raisons
de mettre en pratique le principe de précaution.
Journaliste
d'investigation scientifique, Annie Lobé enquête
depuis 2001 sur la téléphonie mobile. Ses articles
ont été publiés dans Sciences
et Avenir, Notre Temps, Questions de femmes, Le Généraliste,
Village Magazine, Nexus, Monsieur et Tribune Santé. 10 € TTC,
96 pages, format 12,5 x 17,7 cm. ISBN 2-916653-00-7. Sommaire
Préface
|
par le Dr
Geneviève Barbier |
7
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1
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Le danger des portables : risque
ou certitude ? |
9
|
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La preuve par les assureurs |
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2
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La sagesse des enfants... et
ses limites |
21
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3
|
Expertise officielle : premières
alertes |
25
|
4
|
Adolescents et jeunes adultes
: fragiles, mais particulièrement exposés |
39
|
|
Alzheimer ou le cancer du
cerveau pour tout le monde, dès 35 ans ? |
42
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5
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Le cerveau n'est pas mature avant
25 ans ! |
51
|
|
Entrer dans le cercle vicieux
de la dépendance |
55
|
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Déficit de motivation |
59
|
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Fais ce que je fais, pas
ce que je dis . |
61
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6
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Pour les parents d'ados "accros" |
67
|
7
|
Conseils pour les enfants |
77
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Annexe I
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Les appareils à éviter |
81
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Tableau simplifié de l'utilisation
des ondes électromagnétiques |
86
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Annexe II
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Livres et sites Internet à consulter |
87
|
Préface
Par le Dr Geneviève Barbier,
Coauteur avec Armand Farrachi de La Société cancérigène,
É
ditions de La Martinière, 2004.
La grande majorité des 15-25 ans utilise un téléphone
portable et les parents doivent s'incliner devant ce phénomène
de société, sous peine de passer pour des ringards,
des marginaux ou des tyrans.
Et pourtant, que savons-nous des effets
de la téléphonie
mobile sur la santé ?
En juin 2005, l'Agence française de sécurité sanitaire
environnementale a demandé aux opérateurs de
téléphonie mobile de ne pas cibler les enfants
dans leurs campagnes de promotion, "compte tenu des
incertitudes qui demeurent", et de renoncer provisoirement à la
fabrication et à la distribution de téléphones
portables destinés aux jeunes enfants.
Est-ce justifié ? Est-ce suffisant
?
Nous manquons cruellement de repères fiables sur
les questions environnementales. Les agences officielles
ont trop souvent cédé à la tentation
de rassurer la population : chacun se souvient de l'attitude
des pouvoirs publics français lors de la catastrophe
de Tchernobyl, qui fait encore de nous la risée des
pays européens.
Ce contexte justifie le rôle irremplaçable
des associations et des particuliers dans le débat
sur les questions de santé.
Journaliste scientifique, Annie Lobé nous livre les
premières conclusions d'une longue enquête.
Elle aborde dans un style simple et rigoureux l'impact des
téléphones portables sur la santé de
nos enfants et propose quelques pistes concrètes avec
humour et bon sens.
Face à des groupes d'intérêts puissants
et organisés, ce travail témoigne de tout le
courage de son auteur, qui n'a pas dû se faire que
des amis, et qu'il faut saluer.
Quelques pages
Extrait du chapitre 1
Le danger des portables, risque ou certitude ? La peuve par
les assureurs
Mettre des enfants au monde, c'est
prendre de grands risques. C'est courir le risque de ne
pas pouvoir assumer la responsabilité de
les nourrir et de les éduquer jusqu'à leur
prise d'autonomie. C'est courir le risque de ne pas pouvoir
les protéger suffisamment contre certains dangers
et de les voir mourir avant soi-même, ce qui, selon
le témoignage de ceux qui ont vécu ce drame,
est la pire épreuve qu'un être humain puisse
subir.
Il faut une bonne dose d'optimisme
pour se lancer dans une telle aventure. Et surtout, il
faut croire que le pire ne
se produira pas. Présumer que ses enfants vivront
plus longtemps que soi. Considérer que leur vie peut être
meilleure que la sienne. Penser qu'ils auront à leur
tour des enfants dont ils sauront prendre soin. En un mot,
il faut prendre des paris sur l'avenir. Un avenir dans lequel
aucune certitude n'est possible.
Qu'est-ce qu'un risque ? Un effet
probable, éventuel,
incertain, d'une cause connue, déterminée,
certaine. Si je vous dis qu'il est certain que vos enfants
subiront tôt ou tard les effets délétères
de la téléphonie mobile, vous n'êtes
pas obligé(e) de me croire. Les assureurs, eux, en
sont sûrs.
Les assurances couvrent les risques.
Quels risques ? Des "préjudices
ou sinistres éventuels, qu'elles garantissent moyennant
le paiement d'une prime" . Si vous demandez à votre
assureur de couvrir le risque que vous décédiez
avant que vos enfants soient en mesure de se suffire à eux-mêmes,
il vous accueillera à bras ouverts. Cet événement
fâcheux n'est pour lui qu'une éventualité,
qu'une probabilité dont il espère qu'elle ne
se produira pas. Il fixera le montant de la prime en fonction
de votre âge, de vos antécédents médicaux
et de votre profession. Si vous restez en vie, votre assureur
gagne la sienne. Si vous mourez, il perd son pari. Et son
argent.
Les assureurs refusent de garantir
le risque "responsabilité civile" lié aux
champs électromagnétiques. Si vous ne le croyez
pas, demandez à votre opérateur de téléphonie
mobile le nom de son assureur et le numéro de sa police
d'assurance responsabilité civile concernant les champs électromagnétiques.
Il sera bien en peine de vous répondre, comme à Saint-Cyr-l'École,
dans les Yvelines, où le tribunal administratif a
condamné en 2003 deux opérateurs à démonter
des antennes-relais implantées depuis dix ans sur
le toit d'une école primaire dans laquelle deux enfants étaient
décédés de la même forme rare
de cancer du cerveau. Le maire, Philippe Lavaud, leur avait
demandé copie de leur police d'assurance. Elle ne
lui a jamais été communiquée.
Pourquoi ? Parce que les compagnies d'assurance refusent
de couvrir ce risque.
Bouygues Telecom affirme être assuré par Cable & Wireless.
Problème : il ne s'agit pas d'une compagnie d'assurance
mais d'une entreprise de télécommunications.
Selon l'Agence France Presse : "L'ensemble du marché de
l'assurance tend à exclure la couverture des risques
liés aux champs électromagnétiques des
polices de responsabilité civile. La compagnie de
réassurance Scor refuse systématiquement de
réassurer ce risque et ce, malgré une surprime.
La tendance est confirmée par Axa." La journaliste
Myriam Berber commente : "Les scientifiques n'ont pas
encore tranché, mais les assureurs font déjà jouer
le principe de précaution. Leur interprétation
des études sur le sujet est plus alarmante que celle
des opérateurs de téléphonie mobile."
Qu'est-ce que l'assurance "responsabilité civile" ?
Une garantie qui couvre les dommages matériels et/ou
corporels causés à un tiers par un assuré.
Elle est obligatoire pour les propriétaires de véhicules
automobiles. Autre exemple : si un pharmacien vend à une
cliente un produit délivré sans ordonnance
qui déclenche une allergie chez cette dernière,
sa responsabilité civile professionnelle sera engagée.
Il peut souscrire une assurance pour couvrir ce risque. Dans
ce cas, si la cliente porte plainte contre lui, c'est son
assureur qui prendra en charge le versement des dommages
et intérêts auxquels les tribunaux pourraient
le condamner.
De même dans le métier de la coiffure, si une
cliente mécontente, estimant avoir subi un dommage
corporel consécutif à un soin ou dû à la
nature d'un produit vendu par son coiffeur, porte plainte
contre lui, il sera couvert par son assurance s'il a pris
la précaution de souscrire une police responsabilité civile
professionnelle.
Les opérateurs de téléphonie mobile,
eux, n'ont trouvé aucun assureur qui accepte de garantir
les dommages qu'ils pourraient causer à autrui. Si
les tribunaux les condamnent un jour pour avoir mis en danger
la vie d'autrui, aucune assurance ne les remboursera.
Même une cargaison transportée par un rafiot
vieux de 24 ans comme l'Erika, qui a provoqué en décembre
1999 la plus grande marée noire que les côtes
françaises aient connue, était couverte par
une assurance qui a remboursé à la société Total
le montant correspondant à sa perte ! Pourtant, 40
% des naufrages sont le fait de navires de plus de 15 ans.
Mais tous les vieux bateaux ne sont pas dangereux, s'ils
ont été bien entretenus. L'âge augmente
le risque, mais pas la certitude qu'un bateau subisse un
naufrage.
Échaudés par des affaires comme l'amiante,
qui leur a coûté des dizaines de milliards d'euros,
les assureurs ont exclu de leurs polices "responsabilité civile" la
couverture des risques liés aux champs électromagnétiques,
leur réservant le même traitement qu'aux organismes
génétiquement modifiés.
Pourquoi les assurances refusent-elles
d'assurer les champs électromagnétiques
? Parce que les assureurs n'assurent que des risques et pas
des certitudes. Le refus des assureurs de couvrir le risque
concernant les champs électromagnétiques prouve
que pour eux, il n'y a pas de risque, uniquement des certitudes.
Si la journaliste que je suis a pu
remonter la piste d'un lien de causalité entre les champs électromagnétiques
et les maladies de civilisation, des groupes dotés
de moyens dont je ne dispose pas ont probablement déjà établi
(depuis longtemps ?) par quels mécanismes d'actions,
ou plutôt de réactions en chaînes, les
champs électromagnétiques actifs sur les membranes
cellulaires provoquent des maladies, et quelles maladies
sont concernées à court, moyen et long terme.
Compte tenu de votre âge, du fait que votre maturation
cérébrale vous commande de limiter au maximum
votre exposition, il est possible que vous, adulte, passiez
au travers des effets nocifs de la téléphonie
mobile. En revanche, ce ne sera pas le cas pour vos enfants.
Tôt ou tard, leur exposition au GSM produira ses effets.
Est-ce que leur portable les rendra
stériles ? Est-ce
qu'il leur donnera la maladie d'Alzheimer à 35 ans
? Est-ce qu'il induira un cancer du cerveau ou d'un autre
organe ? Est-ce qu'il les rendra dépressifs, psychopathes,
schizophrènes ? Est-ce qu'il provoquera un infarctus
? Un arrêt vasculaire cérébral ? Des
migraines ? Des insomnies ? Une irritabilité incontrôlable
qui leur fera perdre, un à un, tous leurs amis ? Des
troubles de la mémoire et de la concentration qui
retarderont leur réussite aux examens et leur apprentissage
d'un métier ?
La réponse dépend de nombreux facteurs, parmi
lesquels leur exposition combinée, au cours de leur
vie, à d'autres agents comme la nicotine, la caféine,
l'éthanol (alcool), les champs électromagnétiques
de l'électricité et des appareils domestiques
(ordinateur, radioréveil, télévision?).
Ce qui est sûr, c'est que leur consommation du téléphone
portable aura des conséquences. Ce n'est pas moi qui
le dis. Ce sont les assureurs, tous les assureurs, en refusant
de couvrir le risque "responsabilité civile" lié aux
champs électromagnétiques. Eux savent ce que
parier sur l'avenir veut dire : ils en vivent depuis des
dizaines d'années.
Bonus
"Si les assureurs n'assurent pas, c'est parce qu'ils
ne peuvent pas évaluer le risque", objecte Christian,
52 ans.
"Les assureurs sont capables d'évaluer tous
les risques, répond Michel, courtier en assurances.
Ensuite, ils décident s'ils veulent ou non les couvrir.'
À la lecture de ce qui précède, il
porte l'appréciation suivante : C'est juste, tout
est juste."
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