La pétition faisait suite à la décision du gouvernement fédéral de vendre aux opérateurs télécom des nouvelles licences d'exploitation de l'air (l'air qui rappelons-le, est un support vital pour tous les êtres vivants et pas seulement un support commercial pour les opérateurs gsm et leurs clients). Outre arrondir le budget de l'Etat avec une manne providentielle, il s'agissait de permettre à un quatrième opérateur de couvrir le territoire en rayonnements 3G, et d'autoriser la couverture en rayonnements 4G. Nous n'étions ni contre l'ouverture de la concurrence, ni contre le progrès, mais bien contre l'accroissement du niveau ambiant de rayonnements électriques et la raréfaction des zones blanches, allant de pair avec la multiplication des antennes-relais et des débits (nombre de mégabits transférés par seconde). Teslabel a réagi par l'envoi d'une lettre ouverte au Gouvernement fédéral, par des mails aux Régions, et par son soutien à la pétition.
Ce que nous craignions s'est d'ailleurs vérifié dans la réalité, avec une forte augmentation du champ électrique, à tel point que la norme en Région bruxelloise, à l'époque plus sévère que les autres Régions du pays (3 V/m au total, contre 3 V/m par antenne en Wallonie et Flandre) a dû être assouplie pour permettre la couverture en 4G (passant de 3 à 6 V/m). Or de plus en plus d'études scientifiques montrent qu'il y a un problème avec ces rayonnements électriques, qui, contrairement aux rayonnements naturels, provoquent des tensions électriques sur la peau et des courants induits dans tout l'organisme, en permanence depuis 10 ans sur tous les êtres vivants de Belgique, et même depuis 20 ans chez les utilisateurs de gsm et les riverains d'antennes-relais. Justement, depuis 20 ans, et surtout depuis 10 ans, les statistiques de santé publique empirent d'année en année (absentéisme, maladies chroniques, douleurs, fatigue, troubles du sommeil, cancer, dépressions, consommation de médicaments et de drogue...). Nos autorités auraient dû faire le lien et, au minimum, appliquer le principe de précaution, au lieu de vouloir à tout prix couvrir l'entièreté du territoire et vendre des licences supplémentaires.
La Constitution belge, que tous les politiciens au pouvoir ont juré de respecter, prévoit expressément le droit à un environnement sain. Même si les utilisateurs de gsm sont nombreux, même s'il y a un engouement du public pour les technolgies sans fil, les autorités et surtout les ministres de la santé (7 en Belgique !) étaient tenus d'abord d'informer officiellement ce public de l'existence d'un débat scientifique, et donc de doutes quant à l'innocuité des technologies sans fil, et surtout de protéger l'entièreté de la population, y compris les non-utilisateurs, les personnes en état de faiblesse et le monde animal. Au lieu de cela, ils ont permis que les antennes gsm foisonnent dans les zones vertes, sur les toits des édifices publiques, universités et hôpitaux (lesquels de surcroît ont annoncé fièrement la mise à disposition de wi-fi pour les personnes malades). Et sur les propriétés privées moyennant rétribution financière pour les propriétaires... Pour les locataires : des rayonnements nocifs et d'ailleurs reconnus potentiellement cancérigènes par l'OMS (début juin 2011). Bravo la gauche et les cathos, qui étaient au pouvoir au moment des licences (fin novembre 2011) !
Cette pétition a également été déposée, par son coordinateur que nous remercions, aux Parlements fédéral, flamand et bruxellois.
Le 15 octobre, la commission Environnement a procédé à l'audition de la porte-parole de la pétition. Comme d'habitude, W. Pirard (ISSEP) était également invité pour probablement rassurer les parlementaires. Ainsi que le ministre de l'Environnement wallon, qui a d'emblée précisé sa volonté de ne rien changer aux normes, lit-on sur le site de l'Avenir :
«Je ne souhaite ni assouplir, ni durcir les normes actuellement en vigueur», a réagi le ministre wallon de l’Environnement, Carlo Di Antonio (cdH). «Nous avons des normes plus strictes que les pays voisins», a encore affirmé le ministre en rappelant que l’électrosensibilité n’était pas reconnue par le monde médical. «Les antennes et les GSM sont 2 choses différentes. Ce qui est nécessaire, c’est une amélioration des campagnes d’information et de sensibilisation de la population à un bon usage du GSM», a-t-il ajouté. Le sujet reviendra sur la table du Parlement wallon dans 2 semaines. L’audition de citoyens pétitionnaires – une première pour le parlement régional – s’inscrit dans la volonté de modernisation de l’autorité wallonne qui, à l’occasion de son 35e anniversaire, a entamé une réforme de fond devant lui permettre d’améliorer son fonctionnement, de se rapprocher de la société et de s’ouvrir sur le monde. http://www.lavenir.net/cnt/dmf20151015_00720024 La porte-parole de la pétition , Christine Duchâteau s'est confiée à la rtbf : "Il faut le souligner: c’est le 1er parlement qui nous invite. Ce genre de débat peut effectivement rapprocher le citoyen de la politique. Les élus ne peuvent pas tout savoir, donc il faut bien que les citoyens tirent la sonnette d’alarme quand ils estiment qu’il y a un problème dans la société. Et si les députés veulent bien nous écouter, ça peut ouvrir des portes".
La classe politique est souvent accusée d'être déconnectée de la vie réelle des citoyens. Ce nouveau point de règlement du parlement wallon, c'est une tentative de réponse à cette critique. Même si bien sûr elles ne déboucheront pas nécessairement sur de nouveaux décrets, les pétitions seront désormais étudiées par le parlement wallon qui, un peu pompeusement, place cette démarche sous le signe du renouveau démocratique. http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_le-parlement-wallon-auditionne-des-citoyens?id=9109508 Sur le site du Parlement wallon : |
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| Mise à jour le Dimanche, 18 Octobre 2015 13:12 |
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